Exsecrator - Vehemence Of Human Displeasure

Exsecrator. Derrière ce nom ridicule de gros méchant de comics des années 50, se cache un jeune combo italien (oui encore, désolé mais c'est bientôt fini!) formé en 2001 à Venise. Le groupe a déjà sorti 2 démos, Born From Devastation (2002) et Awakening Of the Abyss (2003) avant de nous pondre cette année ce Vehemence Of Human Displeasure, nouvelle démo 3 titres. Oui, 3 titres c'est peu mais des fois ça suffit pour se rendre compte que l'on a pas devant nous le prochain Morbid Angel!

Bien que venant de Venise, les gars de Exsecrator sont tout sauf des romantiques (le nom du groupe laissait peu de doutes mais bon!). Ce sont plutôt des bons bourrins. Et qu'est-ce-que font des bourrins? Du brutal death (ou du grind s'ils ne savent pas jouer, ou du black s'ils ne savent pas jouer et aiment les pandas). Exsecrator nous sort ainsi un brutal death pas piqué des vers, mais malheureusement peu inspiré et surtout maintes fois entendu chez leurs mentors Américains. Exsecrator aime les changements de rythmes en alternant blasts-beats, riffs mid-tempo et passages lourds un peu à la manière d'un Immolation, dans une ambiance evil plutôt réussie remarquez. Malgré la diversité des rythmes et le fait que cette démo dure à peine 10 minutes, on se fait pourtant vite chier. A la décharge du groupe, celà vient sans doute de la médiocrité de la production. Je veux bien être gentil, notamment quand il s'agit d'une démo, mais il y a des limites. Le son est sourd, étouffé, brouillon, embourbé, difficile dans ces conditions d'apprécier un tant soit peu la musique. Quelques points positifs quand même: une voix extrêmement gutturale bien sympathique (sur "Vehemence Of Human Displeasure, elle m'a même fait penser à Mortician!), et un concept historico-philosophique qui change un peu des mutilations et autres sodomies post-mortem. La pochette de la démo vient d'ailleurs d'une des peintures de William Blake, "The Blasphemer".

A noter la présence d'une plage multimédia où l'on peut assister à la performance (6 morceaux) des Transalpins au Spiritual Holocaust Festival de décembre 2004. La qualité est très amateure et c'est un peu pareil que pour l'audio: malgré un angle de vue différent pour chaque morceau, c'est aussi passionant qu'un sketch d'Eric et Ramzy! Surtout que le son est encore pire que sur la démo. Disons que ça fleure bon l'underground quoi...

Inutile d'aller plus loin, Exsecrator fait bander mou. Sans que ce soit complètement mauvais, rien n'accroche réellement l'oreille, tout ça sent trop le réchauffé, la piètre qualité de la production n'arrangeant rien. Peut-être qu'avec plus de moyens le groupe arriverait à faire quelque chose de percutant mais en attendant, on oubliera vite cette démo.

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