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Obituary - Xecutioner's Return

Chronique

Obituary Xecutioner's Return
Ah la la… une fois de plus rien n'est simple. C'est malheureusement le pain, dieu merci non quotidien, de la dure vie de chroniqueur. Comme j'envie ceux qui, à l'écoute de ce nouvel album des floridiens, y ont vu qui un retour flamboyant sur le devant de la scène, qui un flop monumental presque prévisible après un « Frozen in time » en demi-teinte. Pour ma part cette nouvelle offrande ne m'a tiré que des émotions changeantes et contradictoires, évoluant au fil des écoutes et noyant en moi le moindre espoir d'une vision nette ou d'un avis tranché et définitif. Ces sentiments contradictoires sont liés à la qualité même de l'album, dans lequel se côtoient le bon et le moins bon. Essayons donc de voir le plus clair possible au travers de ce « Xecutioner's return ».

Commençons tout d'abord par souligner le fait que ce nouvel album est très différent de son controversé prédécesseur. En effet que ce soit par le son ou les compos sensiblement plus old school ce « Xecutioner's return » s'éloigne clairement d'un « Frozen in time » qui avait reçu un accueil plutôt mitigé (y compris par votre serviteur) même s'il se révélait, au fil des écoutes, moins mauvais que beaucoup avaient pu le croire. Pour ce qui est des bons points concernant ce nouveau bébé, revenons sur l'essence même de celui-ci. Comme je viens de le dire « Xecutioner's return » nous ramène globalement quelques années en arrière dans la carrière d' Obituary, et plus particulièrement vers ces deux albums majeurs que sont « The end complete » et « World demise ». Evidemment, dit comme ça c'est plutôt alléchant n'est-ce pas ? L'entame « Face your god » - « Lasting presence » me rappelle en effet méchamment le duo « I'm in pain » - Back to one », avec ses riffs tranchants et véloces. Et l'on retrouve tout au long de l'album des relents dudit troisième effort (« Seal your fate »…) sur ces titres ultra efficaces où l'Obituary énervé que l'on aime revient. Pour ce qui est du rapprochement avec l'excellent « World demise », il se fait de par le côté très noir et malsain de certains titres, je pense en particulier à « Bloodshot », « Feel the pain » ou encore « Contrast the dead » qui nous ramènent quelques années en arrière devant cette usine polluante et nauséabonde. Bien évidemment comment pourrais-je ne pas évoquer une des facettes principales de l'identité d' Obituary, j'ai nommé Mr John Tardy, le vomisseur de vocaux, toujours égal à lui-même. Ses éructations n'ont pas changé d'un iota et c'est tant mieux. Quoique je donnerais beaucoup pour l'entendre un jour poser une partie de chant clair, ce serait mémorable !

Malheureusement, à côté de ces comparaisons élogieuses avec l' Obituary d'antan (et oui, vous savez tous que cété mieux avang) ce nouvel opus n'est pas dénué de défauts. Tout d'abord, on pourra noter une certaine inégalité dans la qualité des morceaux. Je pense notamment à une chanson comme « Second chance » dont le riff principal est digne d'un gamin de 11 ans ayant débuté la guitare depuis 15 jours, ou encore certains autres passages quelque peu dispensables. La deuxième (et principale) chose qui m'a vraiment dérangé à l'écoute de cet album c'est tout simplement le son des grattes. Bon ok Obituary a toujours aimé ce son très saturé et tourné vers les graves, mais là trop, c'est trop comme le disait notre cher ancien premier ministre Dominique « Haaselhoff » de Villepin. A vouloir trouver un son toujours « plus » on finit par en arriver à l'effet inverse de celui escompté. Le son n'a plus ici aucune patate, au contraire il en ressort une impression d'un son « cotonneux », sponsorisé par Moltonel, sans relief. J'aime sentir la main du gratteux attaquer les cordes, entendre le médiator frapper ces morceaux de ferraille ! Heureusement que quelques passages en palm mute viennent nous en rassurer ou l'on pourrait presque croire que nos deux guitaristes jouent doigts nus.
A ce moment de la lecture de cette fabuleuse chronique, je sens certains d'entre vous s'émoustiller : »Quoi ! Il n'a même pas parlé de Santolla !? Quelle bouse ce chroniqueur ! ». Ravale donc tes insultes mon ami car le moment est venu d'en parler ; oui, parmi les points négatifs de l'album. De fait je ne me rangerai pas parmi ceux (plutôt nombreux) qui ont acclamé le sieur Santolla comme l'homme providentiel, certains allant même jusqu'à proclamer haut et fort que « Santolla a sauvé Obituary » (sic). Il est vrai que je ne suis pas, à la base, un grand fan dudit bonhomme et ce n'est pas avec cet album que cela va changer. Mon impression est tout simplement que le style Santolla ne colle pas vraiment à la musique des floridiens : trop technique, trop « tape à l'œil », alors qu' Obituary mise essentiellement sur une musique simple, basique et efficace. A la limite à petite dose ça aurait pu passer, mais en plus Santolla en fait vraiment trop, balançant des soli à tout va, avec une redondance vraiment saoûlante, basés sur des plans toujours similaires. C'est bon on a compris qu'il les connaissait ses gammes… Bref pour ma part la recrue est un vrai pétard mouillé, qui ne me donne qu'une envie c'est de voir Allen West sortir au plus vite de prison.

Voilà pour ce qui est de mon analyse, bien évidemment toute subjective, de ce « Xecutioner's return ». Un album bien différent de « Frozen in time », renouant par certains côtés avec les racines du groupe de Tampa. Un album plein de qualités certes, mais qui pèche par quelques défauts qui laissent au final un goût plus mitigé. Difficile donc pour moi de noter cet album, de manière symbolique je lui accorderai un soupçon de mieux que son prédécesseur, en espérant une nouvelle fois que le suivant parviendra à effacer tout doute et permettra d'asseoir pour de bon le retour d' Obituary sur le devant de la scène.

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6 COMMENTAIRE(S)

cglaume citer
cglaume
16/10/2008 06:36
note: 4.5/10
Les Obit' ont une patte inimitable: son gras, lourd, infectieux, entêtant (Mr Tolkien ajouterait que la patte du Obit' de la Comté est également velue ! Mr Green). Le problème avec leur recette, c'est que ça peut très vite devenir gavant si le génie n'est pas au RDV lors de la phase de composition. Et il se trouve que sur cet album, le génie est resté dans sa lampe… Et ce n'est pas la faute du père Ralph qui, sans non plus toucher au génie, fait beaucoup pour nous extirper de la torpeur et tirer le niveau général vers le haut, même si parfois le contraste entre ses soli et l'aspect bourbeux de la musique est un peu violent. Les Obituary nous servent ici une resucée franchement fadasse de leur topo habituel. On a déjà entendu tout ça auparavant, la passion en moins cette fois. Et bordel, qu'est-ce qu'on se fait chier sur des morceaux comme « Contrast The Dead », « Bloodshot » ou le Prozac metal de « Feel the Pain ». Le groupe tourne en roue libre, malgré quelques beaux restes sur « Seal Your Fate » ou la « mélodie » sympa de « Seconde Chance ». En tout cas, pour moi le chapitre Tardy bro. est clos (en même temps j'avais déjà commencé à me faire chier – mais quand même beaucoup moins - avec « The End Complete » alors …)
Ander citer
Ander
09/10/2007 12:41
Un album chiant et poussif...
citer
Arnaud
07/10/2007 10:55
Après de nombreuses écoutes, je peux dire que c'est une grosse déception.

Un gros BOF, ils se sont vraiment pas foulés, rien de nouveau et vas-y que je pioche des éléments des autres albums... Pas très inspisré tout ça et c'est bien triste, il ne vaut rien par rapport à "Frozen In Time".

C'est mou, beaucoup de titres auraient dû être raccourci, les passages speed ont presque disparu donc pas la peine de chercher la hargne d'antan. Même la performance de John Tardy n'est pas terrible, un comble pour Obituary...
En gros c'est très chiant et ennuyeux.

Et je ne parle même pas de Santolla qui n'apporte strictement rien au compos (contrairement au dernier Deicide), les solos ne me marquent pas et en plus ne colle pas du tout.
Je regrette Big Al, peut-être moins technique ses solos mais il y a toujours un putain de feeling ("World Demise"Clin d'oeil.
Plat.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
06/10/2007 12:09
note: 7.5/10
Excellente chro. Je partage ton avis sur la ressemblance de certains passages avec "The End Complète" et pour la prod, ben ouais, j'aurais préféré plus de puissance (qu'il est loin le son monstrueux de "World Demise"!). Par contre pour moi, le jeu de Santolla s'inscrit dans la lignée du James Murphy de "Cause of Death" et sans lui l'album aurait eu beaucoup moins de relief. Au final c'est un bon album, bien supérieur à "Frozen in Time" mais qui n'égale pas les classiques d'antan.
cglaume citer
cglaume
05/10/2007 21:56
note: 4.5/10
A plus moussaillon !
Niktareum citer
Niktareum
05/10/2007 20:13
note: 6.5/10
Voili dernière chro avant de partir en noirie! Mr Green

Bizous a tous! Headbang

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Obituary
Death Metal
2007 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (14)  5.75/10
Webzines : (23)  6.86/10

plus d'infos sur
Obituary
Obituary
Death Monolithique - 1988 - Etats-Unis
  

vidéos
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Evil Ways
Obituary

Extrait de "Xecutioner's Return"
  

tracklist
01.   Face Your God  (02:56)
02.   Lasting Presence  (02:12)
03.   Evil Ways  (02:57)
04.   Drop Dead  (03:35)
05.   Bloodshot  (03:25)
06.   Seal Your Fate  (02:30)
07.   Feel The Pain  (04:31)
08.   Contrast The Dead  (07:01)
09.   Second Chance  (03:28)
10.   Lies  (03:32)
11.   In Your Head  (04:31)
12.   Executioner Returns (Bonus Track)  (03:42)

Durée : 44:20

line up
parution
27 Août 2007

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