Zebarges - Too Big For Love
Chronique
Zebarges Too Big For Love
(... but too fast for love)
“Ouarf, c'est n'importe quoi !”: c'est l'impression qui revient avec le plus de constance à l'écoute de ce « Too big for love … » de Zebarges. En même temps, le nom du groupe annonçait clairement la couleur ! Il faut dire que ce duo de Troyes (oui, je sais, je sais … on a déjà dû leur faire plein de fois celle-là !) qui proclame jouer du « Vlobeurghhh metal » - voire du « Vlobeurghhh de la mort à se chier dessus » si vous préférez la version longue – s'éclate à interpréter un punk tendance nawak plutôt minimaliste, à l'inspiration metal, et à l'humour aussi léger qu'une tartine beurrée de résidu de liposuccion arrosée d'huile de saindoux.
Leur recette est relativement simple :
- une basse vrombissante, crachant ses décibels toute seule dans son coin, sans gratte
- une boîte à rythmes programmée par le petit lapin de Duracel, recalée au casting lancé pour le « Manuel du Tchac Tchac Poum pour les Nuls »
- un chant (?) punk rauque, bien éraillé, régulièrement à côté de ses pompes (et des sentiers classiques du placement de voix en terres musicales), allant chatouiller du growl death plus qu'occasionnellement
... le tout au service de morceaux allant du punk joyeusement débile, au punk'n'roll qui lorgne vers Trust, jusqu'à un punk plus vindicatif et plus brut qui latte bien les côtes. On va tester si vous suivez bien: l'élément constant de cet album reste donc le … punk, bravo au lèche-cul du premier rang qui gagne un coup de pied au cul !
On pense souvent à Gogol 1er à l'écoute de « Too big for love … », parfois à Ludwig von 88 quand ça déconne, un peu à Trust aussi, à l'occasion, et souvent … qu'ils sont complètement cons ces zigotos là ! Le groupe ne se prend en effet pas trop au sérieux, la preuve la plus immédiate en étant cette pochette (et ce titre), clin d'œil direct à Mötley Crüe … ceci n'étant d'ailleurs pas leur coup d'essai en la matière, vu que 2 des opus précédents s'appelaient déjà « De Troyes Rock City » (hello le big bisou !) et « A Diary Of A Bargeman » (de Zizi Osbourne j'imagine). Ce qui est sûr, c'est que le groupe développe un gros capital sympathie qu'il construit à force de morceaux qui bottent bien le cul (« Fait d'hiver en été », « La Véritable Histoire De Jésus Cultosaure », « JP2 », « Fafanarcho Vs Anarfacho », « Vivement Novembre »), d'humour qui atteint parfois son but (« La Véritable Histoire De Jésus Cultosaure », « Bucolique Valse », « Une Dernière Quoi ? »), de samples rigolos et inattendus (Coluche, Desproges …) et d'incursions dans des territoires parallèles (relativement) pas trop mal maîtrisés (le black metal dans « The Splendour Of Betrayer's Death », la gratte acoustique – oui, en effet, on a une alternative à la basse ici – dans « La Police Des Rêves »).
Après, c'est sûr que deux bons tiers des metalleux exposés à cet album risquent de balancer un « ‘tain mais c'est vraiment de la merde ! » lapidaire (j'ai testé), vu le minimalisme du propos, le manque fréquent de vraie recherche mélodique (mais bon, c'est quand même essentiellement du punk bordel !) et les grosses approximations du chant et de la boîte à rythme. En sus (ça c'est pour leur faire plaisir), l'humour – voire les textes plus « sérieux » - est souvent plus proche du degré 1,5 que d'un hypothétique 2nd degré. Néanmoins ça ne m'empêche pas de trouver tout ça bien sympatoche, pas prise de tête pour un sou, bien délirant et nickel pour se défouler – et je suis à peu près sûr que nos 2 barjots de service ne devaient pas franchement viser un autre objectif.
« Baston dans les bistrots, L'Beaujolais nouveau !!! » (c'est bien la première fois que j'apprécie ce jus de chaussette viticole)
| cglaume 23 Octobre 2007 - 1714 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
23/10/2007 13:40