chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Overkill - The Years Of Decay

Chronique

Overkill The Years Of Decay
Si OVERKILL stagne un peu musicalement depuis la sortie de son dernier bon album en date, « Killbox 13 » (le seul fait notable concernant le départ du batteur Tim Mallare), on n'en voudra pas trop aux new-yorkais, leur longue carrière étant jalonnée de nombreux changements de cap stylistiques ; parfois violents (l'atypique « I Hear Black » en 1993), souvent plus légers comme sur l'excellent « The Killing Kind », qui voit la bande à Blitz et D.D. Verni appuyer un peu plus ses rythmiques et injecter à son thrash metal une bonne dose de groove. OVERKILL, groupe parfois inégal mais généreux (comptez le nombre de sorties un peu pour voir), a eu plusieurs vies, marchant tout d'abord dans le sillage du ANTHRAX survitaminé de « Spreading The Disease » avant de diriger son embarcation heavy thrash vers des rivages plus sombres et progressifs à l'orée des années 90.

Attendues, les vingt premières minutes de « The Years Of Decay » sont dans la droite lignée de l'effort précédent, « Under The Influence », qui souffrait quelque peu d'une production brouillonne et de l'absence de riffs marquants. Sauf qu'avec Terry Date (PANTERA, DEFTONES) aux manettes, rien à craindre niveau son et comme D.D. Verni est un peu le Steve Harris du thrash, la basse fait jeu égal avec les guitares tranchantes de Bobby Gustaffson et le druming carré de Sid Falck. Niveau compos, si « I Hate » est assez anecdotique, les redoutables « Nothing To Die For » (refrain parfait, guitares catchy au possible) et « Elimination » (un des titres les plus violents composé par le groupe, le riff principal rappelant fortement celui de "Master Of Puppets") déploient tout l'éventail thrash qu'on est en droit d'attendre de leur part : des tempos rapides, du chant en cadence et des solis sur la corde raide, avant que Bobby « Blitz » Ellsworth n'achève les survivants d'un de ces cris inimitables dont il a le secret (sur « Elimination », à 4:24). Du bon, du très bon OVERKILL même, qui fait preuve d'une plus grande maturité de jeu en soignant ses breaks et son tracklisting, pour le coup extrêmement bien pensé.

Car après avoir rassuré les bourrins de service que nous sommes, OVERKILL prend le risque de se saborder en enchaînant quasiment trois titres de plus de 8 minutes, « Playing With Spiders/Skullkrusher » émargeant même à 10:09 ! Inhabituel pour du thrash, même si METALLICA a montré l'exemple auparavant sur « ... And Justice For All » et même « Master Of Puppets ». OVERKILL n'étant pas METALLICA, il y avait fort à craindre de cette soudaine incursion en territoire Black Sabbathien, autre influence majeure du groupe après MOTÖRHEAD. En confiance, la chauve souris à tête de mort signe pourtant là trois chefs d'oeuvre de lourdeur, qui mettent particulièrement en avant la voix singulière de Blitz. Comme un poisson dans l'eau dans ces morceaux à tiroirs à l'atmosphère lugubre, Bobby apparaît comme possédé dans les pièces les plus hantées du manoir « The Years Of Decay ». Le plus gros poltergeist ? La déchirante variation à 8:34 sur « Playing With Spiders », ou encore l'intégralité de la power ballade « The Years Of Decay », traversée de formidables moments de renoncements ; une veuve noire au parfum nostalgique fatal dont on retrouvera, deux ans plus tard, les effluves sur les deux derniers titres de « Horroscope » (« Nice Day ... For A Funeral » et « Soulitude »). En passant sans préavis d'un thrash frondeur à une musique plus atmosphérique, aux relents quasi funèbres, OVERKILL confère à ce quatrième album une aura singulière qui le place dans le trio de tête de ses productions les plus mémorables, ne serait-ce pour son estoquade finale : happé par les effluves mélancoliques du title track, l'auditeur se fera bien vite reprendre de volée par un dernier titre thrash foudroyant d'efficacité, « Evil Never Dies », officieusement « Overkill IV », qui fait la part belle aux riffs d'acier et aux breaks les plus radicaux, avant une reprise diffuse du riff originel. La coupure finale, très sèche, achève de convaincre qu'on a affaire à un skeud bien plus habité que la moyenne, à l'image de lyrics en rupture des clichés du genre.

And the days became the weeks
And the weeks the years
And no one remembers that very first day
Or how it slipped away.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

6 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
17/10/2011 00:02
note: 8/10
J'aurai toujours une préférence pour "Horrorscope" c'est certain, mais cet album bute! Bourré de classiques ("Elimination", "Nothing to die for") et avec deux titres d'intro qui mttent d'entrée de jeu tout le monde d'accord! Headbang
hurgh citer
hurgh
08/12/2008 16:59
note: 9/10
Mon album préferé du groupe ! Pas de temps morts, chaque compo est excélente (même "I Hate"...). Un classique du thrash à découvrir absolument.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
08/12/2008 15:44
note: 8.5/10
vsgreg a écrit : Le meilleur album du groupe sorti au cœur de l'explosion thrash en 1989 et qui a transformé OVERKILL en supergroupe en Allemagne principalement.

Le disque est royal du début à la fin; les riffs sont purement thrash avec Bobby Gustaffson qui défonce tout sur son dernier disque pour Overkill.
Une remarque sur le kro : "I hate" n'est pas anecdotique


Mouais, elle passe "I Hate" mais par rapport aux autres morceaux je la trouve un ton en dessous. Après c'est sûr, elle est loin d'être nulle.
citer
vsgreg
08/12/2008 13:16
Le meilleur album du groupe sorti au cœur de l'explosion thrash en 1989 et qui a transformé OVERKILL en supergroupe en Allemagne principalement.

Le disque est royal du début à la fin; les riffs sont purement thrash avec Bobby Gustaffson qui défonce tout sur son dernier disque pour Overkill.
Une remarque sur le kro : "I hate" n'est pas anecdotique
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
05/12/2008 13:24
note: 8.5/10
cglaume a écrit : Aargh, dire que je ne connais toujours pas ce classique!! Il faut vraiment que je me bouge !

Un chouia en dessous de "Horroscope" mais ça se joue à rien, à un fast track d'anthologie comme "Coma" par exemple.
cglaume citer
cglaume
05/12/2008 13:20
Aargh, dire que je ne connais toujours pas ce classique!! Il faut vraiment que je me bouge !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Overkill
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (9)  8.67/10
Webzines : (5)  8.35/10

plus d'infos sur
Overkill
Overkill
Thrash - 1980 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Time To Kill  (06:16)
02.   Elimination  (04:35)
03.   I Hate  (03:46)
04.   Nothing To Die For  (04:22)
05.   Playing With Spiders / Skullkrusher  (10:15)
06.   Birth Of Tension  (05:03)
07.   Who Tends The Fire  (08:09)
08.   The Years Of Decay  (08:00)
09.   E.Vil N.ever D.ies  (05:47)

Durée : 56:22

line up
parution
13 Octobre 1989

voir aussi
Overkill
Overkill
Necroshine

1999 - SPV
  
Overkill
Overkill
Immortalis

2007 - Bodog Music
  
Overkill
Overkill
The Electric Age

2012 - Nuclear Blast Records
  
Overkill
Overkill
The Killing Kind

1996 - Edel Music
  
Overkill
Overkill
White Devil Armory

2014 - Nuclear Blast Records
  

Essayez aussi
Mortal Scepter
Mortal Scepter
Where Light Suffocates

2018 - Xtreem Music
  
Death Power
Death Power
The Bogeyman Returns (Compil.)

2016 - Triumph Ov Death
  
Testament
Testament
The Formation Of Damnation

2008 - Nuclear Blast Records
  
Gorod
Gorod
Kiss The Freak (EP)

2017 - Autoproduction
  
Forbidden
Forbidden
Forbidden Evil

1988 - Combat Records
  

Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique