chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Arcturus - La Masquerade Infernale

Chronique

Arcturus La Masquerade Infernale
Si vous n'êtes pas prêt à sacrifier de nombreuses heures pour apprécier un album, ne perdez pas de temps à lire cette chronique : cet album n'est vraiment pas fait pour vous. Car tout ce qui va être dit au sujet de "La Masquerade Infernale", album le plus expérimental et le plus controversé d'Arcturus, ne peut être perçu qu'après être arrivé à un quasi point d'indigestion de ces 46 minutes de pur délire musical (d'ailleurs rien que d'en parler, j'ai la nausée). Et le pire dans cette histoire, c'est qu'au bout du compte, il n'est pas garanti que vous appréciiez...

En effet, "La Masquerade Infernale" est l'album le plus déstabilisant qu'il m'ait été donné d'écouter car il ne répond à aucune loi, à aucun contrôle et fera sauter tous vos points de repère. On dépasse allègrement ici les limites du métal qui paraissent alors bien étroites tellement cet album est audacieux. J'ai même personnellement du mal à imaginer comment une telle chose à pu germer du cerveau d'un ou de plusieurs êtres humains (si c'est bien le cas d'ailleurs ???), tellement les compositions sont riches, complexes et alambiquées. Au début, c'est d'ailleurs un cauchemar tout d'abord pour l'auditeur qui tenterait de se plonger dans cet univers, mais aussi pour le modeste chroniqueur qui essaierait de vous convaincre du génie qui entoure une oeuvre aussi improbable que celle-ci.

Tout d'abord, fermez les yeux et imaginez vous à la cour d'un roi de France (comme on peut en voir dans les films), avec ses fastes, ses apparats, mais aussi ses intrigues, ses moqueries et son hypocrisie. Appuyez alors sur la touche "Play" de votre platine (je sais, les yeux fermés c'est pas évident, mais faites un effort s'il vous plait, j'essaie de vous donner des clés pour entrer dans l'album). Vous pénétrez alors dans l'univers de "Master of Disguise" (je ne vous ferais pas l'affront de vous traduire le titre) ou le récit d'un homme qui ne vit que par intérêt, vénérant le culte de l'apparence, clé pour briller en société. L'ambiance dégagée par la musique est renforcée par la voix du chanteur, très théâtrale et pompeuse, assurant une immersion totale.

Suit alors, une instrumentale de toute beauté, "Ad Astra", seule composition aisément captable au premier abord qui sera votre unique souffle dans la découverte de l'album. Car Arcturus ne vous fera pas de cadeau : le reste de l'album est au moins aussi complexe que l'introduction ("Master of Disguise"), enchaînant les morceaux tous aussi incompréhensibles les uns que les autres, où l'on a du mal à réaliser ce qu'il se passe, ce que l'on entend et où l'on essaie de nous mener, nous plongeant dans une ambiance très particulière, entre les planches d'un théâtre un peu malsain du XVIIIe et l'intérieur du cerveau d'un malade mental (si avec ça vous avez encore du mal à vous imaginez la chose :) ).

Les musiciens s'en donnent à coeur joie et il faut saluer leur prestation qui est tout simplement irréprochable (surtout dans ce dédale de notes), de Garm (chant) impressionnant de justesse dans ce rôle grandiloquent un peu particulier, à Hellhammer (batterie évidemment !!!) qui n'en fini plus de nous étonner tellement l'étendue de ses projets est vaste (Mayhem, Kovenant, Arcturus). Le son et le mixage sont tout bonnement excellents, mariant toutes les excentricités de leur musique et créant ainsi l'ambiance unique de cet album. Il faut dire qu'Arcturus a usé des services d'un petit orchestre (une dizaine de personnes environ) et de quelques musiciens de renom, dont Vortex (Dimmu Borgir, ex-Borknagar) qui pousse la chansonnette sur quelques morceaux (entre autre l'excellent "The Chaos Path").

Quel défi pour un groupe de tenter une chose pareille. Arcturus l'a fait, et l'a très bien fait même, nous démontrant encore une fois, l'étendue de leur talent après un "Aspera Hymns Symfonia" plus classique mais déjà très inspiré. Et quand on sait ce que donnera l'album qui suivra, "The Sham Mirrors" sorti 5 ans plus tard, il apparaît évident qu'Arcturus est un groupe à part dans le métal (peut-on d'ailleurs dire que c'est du métal ???), inclassable et à mon avis inimitable, qui mériterait une plus grande reconnaissance. Voilà, il ne me reste plus qu'à vous rappeler (encore une fois) que cet album est un vrai bijou qui mérite une attention plus que particulière.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

5 COMMENTAIRE(S)

citer
l'invité
16/06/2008 10:11
Splendide!!

A noter une chanson cachée pour ceux qui ont la chance de posséder la première édition
Hätross citer
Hätross
03/02/2006 20:20
note: 10/10
Que dire... une chose indiscernable qu'on met du temps à apprivoiser. le résultat est à la hauteur.
Jotun citer
Jotun
20/10/2005 16:38
note: 10/10
un album tres déstabilisant les 20 premieres fois, pis au final on y revient avec plaisir et sans se forcer
rip-adunakhor citer
rip-adunakhor
28/04/2005 13:56
note: 9.5/10
9.5/10 !
un de albums qui m'a donné le vertige , j'ai rien capter à la première écoute !
langoustator citer
langoustator
05/02/2005
note: 10/10
En effet, on se croirait dans un Versailles imaginaire. Quoique en y réfléchissant bien, je dirais qu'on est un peu à l'ouest de Versailles, voire même complètement à l'ouest. Des titres qui tuent (ah The Chaos Path et ce Simen en pleine crise de folie), une maitrise des petites choses qui n'ont l'air de rien, et une ambiance magique. Grandiose!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Arcturus
Metal théâtral
1997 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (34)  9.35/10
Webzines : (13)  8.99/10

plus d'infos sur
Arcturus
Arcturus
Metal intergalactique - 1990 - Norvège
  

tracklist
01.   Master Of Disguise  (06:42)
02.   Ad Astra  (07:40)
03.   The Chaos Path  (05:33)
04.   La Masquerade Infernale  (02:00)
05.   Alone  (04:39)
06.   The Throne Of Tragedy  (06:33)
07.   Painting My Horror  (05:59)
08.   Of Nails And Sinners  (06:06)

Durée : 45:12

parution
27 Octobre 1997

voir aussi
Arcturus
Arcturus
Shipwrecked In Oslo (DVD)

2006 - Season Of Mist
  
Arcturus
Arcturus
Arcturian

2015 - Prophecy Productions
  
Arcturus
Arcturus
The Sham Mirrors

2002 - Ad Astra Enterprises
  
Arcturus
Arcturus
Aspera Hiems Symfonia

1996 - Ancient Lore Creations / Misanthropy Records
  
Arcturus
Arcturus
Sideshow Symphonies

2005 - Season Of Mist
  

Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique