chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Cobalt - Eater Of Birds

Chronique

Cobalt Eater Of Birds
Après m'être rincé goulument la gorge avec Gin, l'affamé que je suis s'est tout naturellement tourné vers les restaurateurs de Cobalt pour goûter à ce fameux oiseau ayant créé la renommée des américains auprès des critiques gastronomiques. Et oui, sa chair est tendre et ferme mais n'y aurait-il pas comme un os ?

Je ne vais pas m'évertuer à décrire de nouveau le style si particulier de Cobalt (je vous invite à lire ma chronique de Gin à ce sujet) mais disons que Eater Of Birds donnait déjà envie de manger du sable et d'apporter la démocratie en Irak. La propagande est ici découpée en deux parties : une vindicative et une plus sensuelle, aguicheuse. Les « Ritual Use Of Fire » avec leur base acoustique et quelques expérimentations à la limite du drone (que les détracteurs des albums de motocyclette se rassurent, c'est de courte durée) mais aussi la belle de nuit « Androids, Automatons And Nihilists » (avec un guest de Jarboe, une habituée du groupe) offrent un repos parfois menaçant, parfois mélancolique mais toujours bien accueilli. Parce qu'à côté c'est la guerre ! Il faut avoir écouté l'introduction de « Cephalopod » ou les riffs thrash de « Eater Of Birds » (certainement le meilleur morceau de l'album, où on s'imagine surplombant une bataille, le sourire aux lèvres) pour comprendre à quel point la violence des coups est forte. Les titres « When Serpents Return » et « Ulcerism » méritent bien la légion d'honneur pour leurs riffs brise-nuque mais surtout ces moments de folie où le chant devient transe et les guitares progressivement punk avec un batteur assommant et martial.

Mais ce qui étonne surtout la personne ayant découvert Gin avant cet album, c'est le côté « plus » des chansons, à la fois plus black metal et plus post. Avoir relégué les accalmies au rang d'interlude a permis aux distorsions d'envahir l'espace et Cobalt tire à vue. Des morceaux comme « Blood Eagle Sacrifice » et « Eater Of Birds » proposent un black blasté qui a des couilles grosses comme des boules de neige norvégiennes tandis que « Witherer » est un accouplement tendu entre grattes southern et basse grassouillette ou que « Invincible Sun » a la puissance d'un gospel neurosien acclamant le soleil. Cobalt joue avec nous, alterne interrogatoire armé et pause hydratante pour nous larguer finalement dans un coin du désert, tabassés mais heureux.

Et donc il y a un os. Ho, trois fois rien, un osselet ! Le disque est long et ce découpage aigre-doux le déséquilibre. Il faut vraiment s'accrocher lors des premières écoutes pour se l'enfiler en entier. De plus, les moments les plus black metal, bien qu'apportant un second souffle aux compositions, dénotent par cette froideur à mille lieux de l'aridité qu'est le reste de l'album.

Eater Of Birds montre que le son de Cobalt ne date pas d'hier. Bourré d'excellents moments, il n'a pas la cohérence et l'équilibre de son successeur mais je ne rechigne pas à avaler un bout de pintade entre deux gorgées d'alcool. A inscrire au guide Michelin.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

Backstaber citer
Backstaber
26/01/2012 23:04
étant en pleine découverte du combo, je dois dire que pour l'instant, je préfère cet album à son sucesseur
AxGxB citer
AxGxB
13/09/2011 14:17
note: 8.5/10
Groupe et album trop méconnu. Pourtant cet album est excellent. Je le préfère par contre à son successeur.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Cobalt
Post Black Metal
2007 - Profound Lore Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (4)  8.63/10
Webzines : (9)  8.43/10

plus d'infos sur
Cobalt
Cobalt
Post Black Metal - 2003 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   When Serpents Return
02.   Ulcerism
03.   Ritual Use Of Fire I
04.   Blood Eagle Sacrifice
05.   Witherer
06.   Ritual Use Of Fire II
07.   Invincible Sun
08.   Androids, Automatons and Nihilists
09.   Cephalopod
10.   Ritual Use Of Fire III
11.   Eater of Birds

Durée : 70 Mns

line up
parution
24 Juillet 2007

voir aussi
Cobalt
Cobalt
Slow Forever

2016 - Profound Lore Records
  
Cobalt
Cobalt
Gin

2009 - Profound Lore Records
  

Essayez aussi
Wolves In The Throne Room
Wolves In The Throne Room
Celestial Lineage

2011 - Southern Lord Recordings
  
Spektr
Spektr
Cypher

2013 - Agonia Records
  
Mourning Dawn
Mourning Dawn
Waste (EP)

2017 - Aesthetic Death
  
Krallice
Krallice
Ygg Huur

2015 - Autoproduction
  
Bishop
Bishop
Bishop

2021 - No Good To Anyone / Neutral / Specific Recordings
  

Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique