chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
189 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Thomas Giles - Pulse

Chronique

Thomas Giles Pulse
En général, quand un mec d'un groupe « metal » se lance dans un projet pas « metal », les webzines « metal » collent la chronique à leur gus le moins « metal » du lot. Pour le coup, c'est mézigue qui s'en charge et si j'ai chargé la mule d'emblée avec le mot qui nous réunit tous, tu devines que la raison est que de « metal », le premier album de Thomas Giles (plus connu sous son vrai nom, Tommy Rogers, et en tant que membre de Between The Buried And Me) n'en a pas grand-chose !

Pas étonnant quand on a déjà côtoyé les créations de ces fou-fous ricains adeptes de pattoneries et ramifications autres (cf. leur compilation The Anatomy Of où sont repris Metallica ou Sepultura mais aussi King Crimson et Queen !). Il n'empêche que le chanteur-claviériste (et généralement multi-instrumentiste, ayant occupé tous les postes ici) a tellement bourré Pulse de délires variés que même ton humble meuble à l'éclectisme patenté se retrouve obligé d'user du terme favori du critique paumé, à savoir « protéiforme » ! Sur une base rock se greffent des mélodies que n'aurait pas reniées Radiohead (voire Muse, à l'image de « Reverb Island »), celui abusant autant des guitares que de l'électronique, l'occasion au larron de montrer sa pleine maitrise vocale, les growls étant quasiment absents (apparitions sur « Catch And Release » et « Medic ») et remplacés par sa voix la plus cristalline. Inutile de rappeler à quel point ses envolées sont célestes (bien que pour ma part je les trouve trop propres pour me charmer totalement), les mignons ayant aimé des morceaux comme « Foam Born: (a) The Backtrack » ou « Desert Of Song » sauront apprécier à leur juste valeur ces rappels au falsetto de Jónsi (Sigur Rós) disséminés le long de Pulse. Ce dernier peut être vu comme une nouvelle manière de connaître les influences parcourant les œuvres du groupe même si l'appropriation moderne (les claviers, très « synthétiques ») montre une volonté de créer une musique aussi personnelle que barrée, non pas au niveau de la forme se voulant accrocheuse sans virer au déstructuré comme on s'y attendrait mais au niveau du caractère mouvant des compositions, celles-ci prenant souvent par surprise par une sonorité inédite rattrapant la relative simplicité des structures (couplet/refrain/break/on recommence etc.). Un sacré schmilblick où des entités aussi opposées que Daft Punk et The Dodos semblent se reluquer (un défaut majeur, on va y venir) !

Passons sur le côté aseptisé de la chose (production-savon en collaboration avec Jamie King) donnant des airs de sucrerie à un disque ne semblant finalement pas viser beaucoup plus. Le problème, au-delà d'une certaine inégalité des morceaux (refrain plus rabattu qu'une prostituée en fin de carrière sur « Sleep Shake ») viendra de l'intention même : comme le dit Thomas Giles dans la fiche promotionnelle accompagnant Pulse, il y en a « un peu pour tout le monde » mais j'ajouterais qu'il n'y en a vraiment… pour personne. En effet, qui peut se targuer d'adhérer à la fois à l'indie-barbe-bonnet multicolore-guitare sèche et mélancolie enfantine « Scared » ainsi qu'à la beauferie technoïde-R2D2-destruction des caissons de basse de ta R5 en route pour le match de l'AS Guingamp « Catch And Release » ? Surtout que le bonhomme donne le sentiment de toucher à tout sans forcement faire mouche à chaque tir (l'inutile « Hamilton Anxiety Scale », « Mister Bird » d'abord agréable avec son piano clair-de-lune et sa guitare feu-de-bois puis lassante au fil des écoutes). Malgré quelques coups d'éclat qui ont titillé le fan de The Shins que je suis (la ballade Garden State « Armchair Travel ») et une conclusion d'album où Rémi Bricka abandonne ses bidibups déplaisants pour des sonorités rondes et touchantes (« Suspend The Death Watch » et « Hypoxia »), l'impression globale est que cela manque de liant pour transmettre l'ambiance cinématographique voulue par l'album. Une œuvre pleine mais paradoxalement pas toujours inspirée.

A trop jouer l'open-minded, Pulse s'enferme dans une hétérogénéité qui le pousse plutôt vers le bas que le haut. Cependant, il est probable que l'essai parlera plus à celui n'ayant rien contre les bruits froids de micro-ondes jouant les mélomanes et la bonne facture de l'ensemble est indéniable. Un six et demi qui peut être vu comme un sept d'encouragement donc, mais vu le C.V. du bonhomme (Colors merde !), j'attends mieux de ce genre d'exercice. Admirateurs hardcore du combo ou collectionneurs des galettes de metalheads chantant pour vos petites sœurs, ceci est pour vous !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Mitch citer
Mitch
26/01/2011 16:21
Merci pour ton dévouement petit meuble !
J'adore BTBAM mais pour ce Toto Gillou je passe mon tour...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Thomas Giles
Electro / Rock protéiforme
2011 - Metal Blade Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (1)  6/10
Webzines : (20)  7.15/10

plus d'infos sur
Thomas Giles
Thomas Giles
Electro / Rock protéiforme - Etats-Unis
  

vidéos
Sleep Shake
Sleep Shake
Thomas Giles

Extrait de "Pulse"
  

tracklist
01.   Sleep Shake
02.   Reverb Island
03.   Mr. Bird
04.   Catch And Release
05.   Hamilton Anxiety Scale
06.   Scared
07.   Reject Falicon
08.   Medic
09.   Suspend The Death Watch
10.   Armchair Travel
11.   Hypoxia

Durée : 45 Mns

line up
parution
28 Janvier 2011

Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique