chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sanguis Imperem - In Glory We March Towards Our Doom

Chronique

Sanguis Imperem In Glory We March Towards Our Doom
Celui-là, on peut dire qu'on l'attendait! Pas que Sanguis Imperem ait mis 10 ans pour pondre son premier full-length mais son EP The Stagnation Of Centuries de 2008, gentiment envoyé pour chronique par le groupe à votre serviteur en contact par le biais du forum deathmetal.us à l'époque, avait fait une forte impression sur la communauté DM underground, si bien que la suite semblait mettre trop de temps à arriver. Il y a bien eu en 2010 un split avec Nocturnal Blood, groupe qui comporte les 3/4 du line-up de Sanguis Imperem, mais la bête n'étant sorti qu'en LP, je n'ai pu écouter les morceaux. Morceaux malheureusement non repris sur ce In Glory We March Towards Our Doom qui a enfin vu le jour en novembre dernier sur Hells Headbangers Records et Invictus Productions. Deux labels à la réputation excellente qui devraient permettre aux Américains de se faire un nom, d'autant que l'album est une réussite.

C'est pourtant une pointe de déception que j'ai ressentie lors de la première écoute. Puis, dès la suivante, l'aura evil et tyrannique de l'œuvre s'emparait de mon esprit. In Glory We March Towards Our Doom reste en fait un peu en-dessous de l'EP mais tout un tas de qualités en font un bien bon album. Il y a d'abord cette pochette somptueuse tirée d'une gravure de 1567 de Cornelis Cort représentant la bataille de Zama, épisode historique célèbre qui a vu l'armée romaine de Scipion l'Africain, aidée par celle du roi numide Massinissa, écraser les forces de Hannibal et marcher sur Carthage suite, notamment, à la déroute des pauvres éléphants utilisés par le stratège militaire. Une cover plutôt originale pour un groupe de death metal. Musicalement par contre, ça l'est beaucoup moins. Car mise à part "Nil Igitur Est Mors Ad Nos" ("Pour Nous La Mort N'Est Rien", citation de Lucrèce), introduction acoustique géniale à l'intensité dramatique progressive qui fait planer une ombre menaçante tout au long de ses 3'35, Sanguis Imperem donne dans un death metal sombre et hargneux pas des plus innovants. Ce qui n'empêche pas l'album de buter méchamment! Côté évolution, In Glory We March Towards Our Doom reste dans l'esprit "tyrannical metal of death" de The Stagnation Of Centuries mais se fait plus brutal et rapide, avec également un chant plus guttural qui vire parfois au dégoulinant comme sur "The Scourge Of Men" à 3'48 ou la fin jouissive de "The Crucifilth". On retrouve par contre la dualité classique growls/shrieks qui apporte beaucoup au groupe. Les vocaux sont de toute façon l'un des attributs les plus glorieux de la formation avec des intonations variées, convaincantes et plutôt personnelles. Côté influences, l'ambiance evil et la brutalité rappellent Incantation, autorité supérieure principale du quatuor. Mais si la forge de l'Enfer marque bien les riffs, les thématiques ne sont pas aussi blasphématoires que celles de la troupe de McEntee, exceptés les derniers titres "Pathetic Obsecrations", sur lequel un certain The Grand Defiler s'invite à l'écriture des paroles et au chant pour le plus black metal des morceaux de l'opus, et "The Crucifilth" où le groupe finit par littéralement cracher sa haine anti-chrétienne. Elles font en fait davantage penser à ce que propose Spearhead, à savoir des thèmes historiques et guerriers avec un soupçon d'élitisme qui font souvent référence à l'Empire Romain. Les lauriers du logo ne sont pas là par hasard après tout.

Concrètement, Sanguis Imperem nous offre des titres courts, entre 3 et 4 minutes, simples et directs. Pas de fioritures, le groupe n'est pas là pour philosopher. Sans pitié, tel un despote face à ses ennemis. Une volonté de se montrer brut de décoffrage qu'incarne à merveille la production crue sans artifice. Le son de batterie est un régal, sec et naturel, et, tout en restant audible, donne un côté un peu foutraque, en particulier sur les passages rapides. Et des passages rapides, il y en a un paquet puisque c'est là que la formation s'éclate le plus. Le rythme se fait ainsi la plupart du temps enlevé avec moults blast-beats et séquences thrashy accélérées, le tout sur des riffs bien dark en tremolo qui sentent bon le souffre. Rien de nouveau certes mais ça fait toujours son petit effet. N'allez toutefois pas croire que les Américains ne font que lancer l'assaut puisqu'ils proposent également quelques breaks doomy bandants tout aussi noirs (si ce n'est plus) qui viennent plomber une atmosphère déjà peu propice à la joie de vivre ("Possessed By Violence" à 2'23, "Strapped To The Crank Wheel" à 1'37, "Inherit Decay" à 1'46, "The Crucifilth" à partir de 1'51...). On notera aussi les ouvertures plus posées de titres tels que "Strapped To The Crank Wheel" (frissons!), "Inherit Decay", "Pathetic Obsecrations ou encore "Heralds Of Triumph" sur lequel Sanguis Imperem retrouve le côté martial de l'EP. Quelques mid-tempos sont placés ici ou là mais honnêtement, c'est loin d'être l'atout principal du groupe. J'ai ainsi toujours du mal avec le début de la deuxième piste "The Scourge Of Men" et son riff mou du gland ultra banal. Après la montée en puissance de l'intro, celui-ci fait retomber le soufflé illico alors qu'on attendait une bonne rasade de blasts virulents. Mais dans l'ensemble, le jeu de guitare reste plaisant et on ne peut plus approprié. On a même le droit à deux solos chaotico-mélodiques ("The Crucifilth" et "Possessed By Violence") pas mauvais mais qui pourraient être plus développés et surtout plus abondants.

Trois fois rien en somme. Là où Sanguis Imperem pêche le plus en fait, c'est qu'il se contente d'appliquer les règles. Mais en bon dictateur que je ferais, j'aime quand les règles sont appliquées et ce In Glory We March Towards Our Doom m'a bien botté. Même si, encore une fois, l'EP garde ma préférence. Plus brutal et véhément tout en conservant cette ambiance sombre et evil qui m'est chère, ce premier full-length du quatuor US fait quand même bien mal et se pose en alternative très recommandable au décevant dernier album des Australiens de Cemetery Urn, groupe avec lequel Sanguis Imperem partage bien des points communs. R.S. et S.S. avaient ainsi fait équipe avec Damon Bloodstorm sous le nom de Holocaust Wolves of The Apocalypse pour reprendre du Bestial Warlust le temps d'un live il y a quelques années. Les deux combos avaient même fait une tournée commune. Alors si comme moi vous aviez été déçus par The Conquered Are Burned ou que tout simplement vous aimez le bon vieux death metal joué avec authenticité et passion, In Glory We March Towards Our Doom vous tend les bras.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
28/01/2012 15:52
note: 8/10
Très bonne galette, bien homogène, avec une bonne ambiance, des riffs bien evil et une prod au poil. Comme toi presque "déçu" à la première écoute mais finalement j'y trouve largement mon compte avec des titres somme toute assez variés, mention spéciale au presque groovy "Strapped to the cranked wheel" ou à l'excellente "Pathetic obsecrations". Et en effet l'intro est sublime!
Invité citer
Boris
27/01/2012 09:07
Bonne chronique même si je ne suis pas d'accord concernant les breaks "doomy" mais on va pas revenir sur le sujet, on en a déjà parlé sur BOA!

Petite rectification, lorsque tu parles du split avec Nocturnal Blood, Blasphemer est l'unique maitre à bord, les mecs de Sanguis Imperem sont juste des membres de session pour le live! Split où la partie de Sanguis Imperem terrasse totalement Nocturnal Blood, "Red is the Color of the Gods" étant à mes yeux un des tout meilleurs morceaux du groupe!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sanguis Imperem
Tyrannical Metal Of Death
2011 - Hells Headbangers Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (3)  7.33/10
Webzines : (3)  8/10

plus d'infos sur
Sanguis Imperem
Sanguis Imperem
Tyrannical Metal Of Death - 2006 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Nil Igitur Est Mors Ad Nos
02.   The Scourge Of Men
03.   Possessed By Violence
04.   Strapped To The Crank Wheel
05.   Inherit Decay
06.   Praeternatural Order
07.   Heralds Of Triumph
08.   Pathetic Obsecrations
09.   The Crucifilth

Durée : 37'55

line up
  • R.S. / Guitare et Chant
  • S.S / Guitare et Chant
  • J.V / Basse et Chant
  • J.G. / Batterie

parution
4 Novembre 2011

voir aussi
Sanguis Imperem
Sanguis Imperem
The Stagnation Of Centuries (MCD)

2008 - Autoproduction
  

Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique