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Midnight Priest - Midnight Priest

Chronique

Midnight Priest Midnight Priest
Comment ça?! Pas de postérieur féminin dénudé cette fois? Tant pis, on se consolera avec une pochette sombre et classe proche d'un King Diamond dans l'esprit. Voilà donc le premier full-length de Midnight Priest, groupe dont je vous avais parlé il n'y a pas si longtemps pour son EP Rainha Da Magia Negra sorti en 2009. Une grosse claque de heavy classique et influencé mais ô combien inspiré qui avait le courage de chanter dans sa langue d'origine pour un résultat surprenamment bon. Durant l'été dernier, les Portugais sortaient leur album éponyme, toujours chez StormSpell Records, un opus que j'attendais bien sûr avec impatience histoire de voir si le combo allait confirmer et pouvait se détacher de ses influences.

Et la réponse à ces deux questions est positive avec toutefois un léger bémol puisque Midnight Priest n'égale pas l'excellent Rainha Da Magia Negra. Mais la qualité est au rendez-vous et tout amateur de heavy traditionnel devrait y trouver son compte. D'autant que le quintette a quelque peu évolué ici et a réussi à composer une œuvre plus personnelle. Les influences Iron Maiden sont toujours présentes (les débuts mélodiques typiques de "Feitiço Do Cabedal" et "Cidade Fantasma") mais se font moins persistantes. C'est en fait plus du côté de Judas Priest, dont on sentait déjà l'ombre sur quelques riffs de l'EP, que s'est dirigé Midnight Priest. C'est flagrant sur le riff d'ouverture de "Ferro Em Brasa" et à 3'32, le bon gros riff de "Segredo De Família" au démarrage ou le riff motard qui attaque d'entrée sur "À Boleia Com O Diabo". Sans que cette influence soit aussi pressante que celle de Maiden sur Rainha Da Magia Negra car elle se retrouve mixée avec d'autres (Mercyful Fate, NWOBHM) et avec la propre patte du groupe. On note aussi un rythme global plus modéré, plus mid-tempo, et ça c'est un peu dommage car l'EP envoyait bien la sauce. Les Lusitaniens ont tout de même gardé de la place pour des accélérations, sans quoi l'album aurait été un peu ennuyant même si le combo se débrouille bien dans le mid-tempo. Entre autres "Segredo De Família" à 0'35, "Triunfo Do Aço" à 0'34 et 3'58, "No Calor Do Inferno" à 0'41 et "À Boleia Com O Diabo" à 0'30 et 3'24. Mais je n'aurais pas dit non à davantage de séquences rapides. Ces changements sont peut-être dus au remplacement du guitariste Rod Wolf par Nightmare Nasty. Lequel a d'ailleurs quitté le navire depuis, relayé par un certain Johnny Kilmister (oui, ils sont très subtils pour leurs pseudonymes à peine influencés...).

Là où ça n'a pas bougé par contre, c'est au niveau des solos. Le groupe en avait bourré son EP, il a été tout aussi généreux sur son album. Et contrairement aux riffs qui s'avèrent moins inspirés que sur la sortie précédente, ceux-ci restent de grande qualité tout du long. Voilà une des grandes forces de Midnight Priest et les Portugais l'ont bien compris. Toujours présent également, l'univers sombre dans lequel baignait Rainha Da Magia Negra qui s'est même accentué ici pour donner du poids et coller aux thématiques d'occultisme et de magie noire. Enfin, le groupe a conservé son choix de chanter en Portugais, choix que je trouve toujours judicieux même si ça ne peut pas plaire à tout le monde. Non seulement cette langue donne un côté exotique au groupe mais The Priest est en plus un très bon chanteur aux lignes vocales dynamiques et entraînantes (les refrains pourraient toutefois être plus mémorables) et au timbre particulier assez grave. Quoiqu'il monte parfois très haut dans les aigüs comme King Diamond (fin de refrain de "Sábado Negro" et à 6'23 sur un riff lent, lourd, sombre et menaçant, chorus de "Ferro Em Brasa", "À Boleia Com O Diabo" à 1'21...). Ce qu'il faisait déjà avant. Sauf que là, je soupçonne qu'il ne s'agisse pas de lui mais plutôt de Marta Gabriel, chanteuse polonaise des sympathiques Crystal Viper qui a participé sur l'album à quelques backing vocals et nappes de claviers comme elle l'avait déjà fait récemment sur le dernier Jack Starr's Burning Starr. Midnight Priest a en effet fait le voyage de son Europe du Sud natal jusqu'en Europe centrale à Częstochowa pour enregistrer son album avec Bart Gabriel, mari de Marta, qui a déjà produit tout un tas de groupes (Crystal Viper bien sûr mais aussi les deux derniers Lonewolf notamment) et s'est occupé de la plupart des compilations accompagnant le magazine polonais Hard Rocker (Deceased, Sabbat, Nunslaughter, Metalucifer, Hirax, Sathanas, etc.). Et le bonhomme a fait du bon travail, donnant à la musique de Midnight Priest la puissance et la clarté nécessaires pour s'exprimer.

Et elle s'exprime bien la musique des Portugais. Du heavy metal qui n'invente rien mais dont l'efficacité, la qualité des solos, la conviction, l'ambiance dark et le chant exotique font mouche. Dommage cependant que les riffs et mélodies ne soient pas aussi inspirés et prenants que sur l'EP Rainha Da Magia Negra qui lui reste supérieur. C'est finalement en restant proche de ses influences maideniennes que le combo de Coimbra convainc le plus. Petite déception donc mais rien de traumatisant puisque Midnight Priest propose tout ce qu'il faut pour taper de la tête et remuer du pied (à moins que ce ne soit l'inverse) pendant près de 40 minutes, si bien qu'il faudrait être bien difficile ou allergique au genre pour ne pas remarquer les qualités d'un des jeunes groupes de vieux heavy qui m'a le plus séduit ces derniers temps. Mais j'insiste pour qu'ils remettent du cul sur leur prochaine cover!

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Midnight Priest
Heavyche Metalche
2011 - StormSpell Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (4)  7.6/10

plus d'infos sur
Midnight Priest
Midnight Priest
Heavyche Metalche - 2008 - Portugal
  

tracklist
01.   Sábado Negro
02.   Feitiço Do Cabedal
03.   Ferro Em Brasa
04.   A Uma Caveira Dourada
05.   Segredo De Família
06.   Triunfo Do Aço
07.   No Calor Do Inferno
08.   Cidade Fantasma
09.   À Boleia Com O Diabo

Durée : 37'37

line up
parution
30 Août 2011

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