chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sepultura - Roorback

Chronique

Sepultura Roorback
Curieusement sous représenté sur Thrasho en terme de chroniques, SEPULTURA a sans doute pâti d’un désintérêt croissant des membres de la team envers un groupe à multiples facettes, du thrash death des débuts combinant le meilleur de POSSESSED et SODOM (l’excellent « Schizophrenia », le chef d’œuvre « Arise ») au world death metal connu de tous (le classique « Chaos A.D. » et un « Roots » aux accents néo qui continue de diviser, malgré un énorme succès à l’époque), en passant par … par quoi au juste ? Car au-delà du flou artistique qui caractérise la période Derrick Greene – sorte de hardcore tribal ponctué d’adjuvants mélodiques inédits jusqu’alors – c’est surtout le caractère très inégal de chaque sortie qui a précipité la chute des Brésiliens. Le solide « Kairos » sorti l’année dernière ayant enfin ravivé une flammèche chez ceux qui y croient encore un minimum, penchons nous le temps de quelques lignes sur « Roorback », bon album un peu oublié (beaucoup, ok !) qui s’il n’est pas exempt de faiblesses, contient mine de rien quelques très bons titres.

Car si « Nation » corrigeait le tir au rayon carences de production du pâlot « Against », cet album concept trop ambitieux dispersait ses bonnes intentions dans la nature et 15 titres (jusqu’à 20 pour l’édition limitée !) donnant un avant goût prononcé de l’interminable. Autre défaut rédhibitoire, un sacré manque d’impact avec la seule « Revolt » et ses 56 misérables secondes de thrash débridé à se mettre sous la dent ! SEPULTURA qui pêche par manque d’agressivité, c’était du jamais entendu et sur ce point, « Roorback » rassure d’emblée avec un opener frontal à souhait, une « Come Back Alive » qui rend coups pour coups en caressant les thrashers dans le sens de la veste à patches ; toupa toupa endiablé, chant en cadence de Derrick, solis sauvages bien balancés par un Andreas Kisser qui semble bien décidé à recadrer tout le monde, tout y est, y compris la puissance ! Et si l’on peut déplorer le son un peu trop propret des guitares, on se réjouit vite de retrouver nos petits à travers les brutales « Leech », « The Rift » et « Activist », avec un bémol pour cette dernière qui manque un peu de consistance. Héritage attendu de la pierre angulaire « Chaos A.D. », le SEPULTURA mid tempo combinant power à l’américaine avec une bonne dose de groove est également de sortie avec les entrainantes « Corrupted » et « Mindwar » mais là où les Brésiliens emportent le bout de gras, c’est finalement sur les titres les plus posés de la galette. Car si l’on est parfois tenté de ressortir « Roorback » du placard au détriment d’un bon vieux « Beneath The Remains », c’est essentiellement pour l’atout charme d’un « As It Is » et de « Bottomed Out », deux petites merveilles de rage contenue sur lesquelles Derrick Greene troque ses gueulantes d’écorché vif pour un chant clair envoûtant au possible. Ajoutez à cela une montée en puissance imparable à 2:45 sur « Bottomed Out » (le solo de Kisser est juste somptueux !), et vous obtenez au moins deux bonnes raisons de vous pencher sur cet opus, malgré la présence des défauts habituels du SEPULTURA mark III.

Car l’inspiration fluctuante, conjuguée aux errances stylistiques amorcées suite au départ de Max Cavalera, donne malheureusement lieu à des sautes de rythme dommageables, à l’image d’une première partie d’album où le groupe ne parvient pas à enchainer après le brûlot thrash death « Come Back Alive ». Et c’est pas moins de quatre titres mi figue mi raisin qu’il faut se coltiner (« Godless », « Apes Of God », « More Of The Same », « Urge ») avant la relance « Corrupted ». Des morceaux sans réelle ligne directrice, s’achevant bien souvent en queue de poisson, qui alternent maladroitement riffs dissonants avec des parties plus sombres, limite mélancoliques, sans qu’à aucun moment SEPULTURA ne donne le sentiment de maîtriser son nouveau sujet. Dans le même ordre d’idée, l’ « Outro » affligeante de fin de programme et la reprise dispensable du « Bullet The Blue Sky » de U2 (FEAR FACTORY s’en est mieux sorti avec sa cover de « I Will Follow ») laissent une désagréable sensation d’inachevé. Mais restons positifs, « Roorback » a suffisamment d’atouts à faire valoir pour mériter un petit détour, au contraire d’un « Dante XXI » d’une insigne faiblesse, pour ne citer que lui. Car bien qu’inégal et parfois frustrant, « Roorback » reste ce qui ce rapproche le plus d’un solide album de SEPULTURA, dans une période récente comptant bien plus de déceptions que de réussites.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Ant1 citer
Ant1
23/09/2012 16:56
Personnellement, je trouve que le départ du gros Max a été la meilleure chose qui pouvait arriver à Sepultura : quand on voit ce qu'il a fait ensuite, ça n'aurait été que mauvais (encore que j'adore Sepu' jusqu'à Roots, hein).
Mais bref, tout ça pour dire que Greene a apporté un sacré renouveau dans le style du groupe et que pour sa période, Roorback est un de mes albums favoris, avec Nation et Kairos (j'ai pas écouté Against). Ils sont partis trop loin avec Dante et A-Lex.
Roorback, c'est un bon mélange.
Keyser citer
Keyser
23/09/2012 15:23
note: 7.5/10
Un bon album efficace au son de guitare sec comme un coup de trique. J'avais bien accroché à l'époque. Mais j'avais bien aimé aussi Against et Dante faut dire. Il n'y a que Nation qui m'avait laissé sur ma faim dans la période Greene, et le nouveau Kairos, répétitif au possible.
Invité citer
Crom-Cruach
23/09/2012 12:23
Je reste un indécrotable intégriste de la période qui s'est achevé avec le chef d'oeuvre ROOTS.
Pourtant je leur ai tous donné leur chance depuis. Même le dernier qui a été globalement apprécié par les "critiques" m'a laissé froid comme les bourses d'un ours polaire.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sepultura
Thrashcore
2003 - SPV
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  6.38/10
Webzines : (19)  6.22/10

plus d'infos sur
Sepultura
Sepultura
Thrash - 1984 - Brésil
  

tracklist
01.   Come Back Alive
02.   Godless
03.   Apes Of God
04.   More Of The Same
05.   Urge
06.   Corrupted
07.   As It Is
08.   Mind War
09.   Leech
10.   The Rift
11.   Bottomed Out
12.   Activist
13.   Outro
14.  Bullet The Blue Sky

Durée : 40:03

line up
voir aussi
Sepultura
Sepultura
Chaos DVD (DVD)

2002 - Roadrunner Records
  
Sepultura
Sepultura
Under A Pale Grey Sky (Live)

2002 - Roadrunner Records
  
Sepultura
Sepultura
Arise

1991 - Roadrunner Records
  
Sepultura
Sepultura
Morbid Visions / Bestial Devastation

1986 - Roadrunner Records
  
Sepultura
Sepultura
Schizophrenia

1987 - Cogumelo Records
  

Essayez aussi
Full Blown Chaos
Full Blown Chaos
Heavy Lies The Crown

2007 - Ferret Music
  
Demonbreed
Demonbreed
Closer To God

2005 - Casket Music
  
Austrian Death Machine
Austrian Death Machine
Total Brutal

2008 - Metal Blade Records
  
Arise And Ruin
Arise And Ruin
The Final Dawn

2007 - Victory Records
  
Brick Bath
Brick Bath
I Won't Live The Lie

2001 - Crash Music
  

The Hope Conspiracy
Confusion​/​Chaos​/​Misery ...
Lire la chronique
Khold
Du dømmes til død
Lire la chronique
Chloroma
Chloroma (EP)
Lire la chronique
Chain Whip
Call Of The Knife
Lire la chronique
Sacrofuck
Świ​ę​ta Krew
Lire la chronique
Profanation
Skull Crushing Violence (EP)
Lire la chronique
Slimelord
Chytridiomycosis Relinquished
Lire la chronique
Carnal Savagery
Into The Abysmal Void
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Redstone
Immortal (EP)
Lire la chronique
Etoile Filante
Mare Tranquillitatis
Lire la chronique
Order of Nosferat
The Absence of Grace
Lire la chronique
Hargne
Le chant du coq
Lire la chronique
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dripping Decay
Festering Grotesqueries
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
RüYYn
Chapter II: The Flames, The...
Lire la chronique
Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report