Cotard Syndrome - The Suggestion of the Last Days
Chronique
Cotard Syndrome The Suggestion of the Last Days
Le syndrome de Cotard, nommé ainsi car décrit pour la première fois en 1880 par le neurologue français Jules Cotard, est une des formes de syndromes dépressifs les plus graves. Les patients atteints de ce syndrome plongent petit à petit dans une profonde mélancolie et dans un dégoût total de la vie et de soi même, en venant même à renier leur propre existence. Ce reniement peut également conduire le malade à nier l'existence de certains de ses organes, pensant donc ne plus avoir de foie, d'estomac ou même de cœur. Ce comportement quelque peu déviant conduit généralement au dénie le plus total de soi même, ce qui signifie que le patient se croit mort, ou plutôt mort vivant, et est incapable d'avoir la moindre émotion ou le moindre désir. L'isolement complet et le suicide sont généralement les issues fatales de ce syndrome réputé incurable puisque les patients restent isolés, pensant qu'ils sont déjà condamnés.
C'est également le nom d'un jeune groupe formé en 2010 autour de quatre péruviens décidés à nous en mettre plein les oreilles à grand coup de Brutal Death. Cependant l'habit ne fait pas le moine, et avoir un nom de groupe original et plutôt sympathique comme celui là ne veut pas forcement dire composer une musique de qualité et c'est ce que m'a prouvé Cotard Syndrome.
Car effectivement, à part m'avoir fait prendre connaissance de ce syndrome fort intéressant, la découverte de ce groupe péruvien et de leur premier album The Suggestion of the Last Days ne m'a rien apporté de bien probant. A vrai dire j'avoue que j’ai même plus de plaisir à écouter leurs compatriotes jouant de la musique traditionnelle dans le métro parisien que ce quatuor (depuis réduit à un duo). En effet la musique composée ici est purement et simplement sans intérêt, dans le meilleur des cas passable mais la plupart du temps aussi excitante qu'un match de curling entre paraplégiques. La musique se veut être du Brutal Death majoritairement mid-tempo et emplie d'une ambiance oppressante, mais au final les compositions des péruviens n'ont rien de très brutal mais sont plutôt lentes et creuses, mais surtout le côté « ambiance » est ridiculement pauvre. Les musiciens ont essayé de rendre leur musique malsaine et étouffante uniquement en jouant sur la lenteur et la répétitivité des riffs. En résulte alors des chansons entières composées d'un riff unique, ou d'au maximum 2 ou 3 (qui de plus se ressemblent fortement), ce qui est très peu même pour des chansons de 2 ou 3 minutes, surtout quand c'est aussi mal fait qu'ici. D'ailleurs ces 2 ou 3 minutes vont vous paraître beaucoup plus longues puisque votre ennui sera total, et on ne peut que finalement remercier le groupe de nous avoir sorti un album durant seulement un peu plus de 20 minutes.
Pourtant les quatre compères ont tout de même essayé de rendre leurs propos un petit peu plus intéressants en tentant quelques accélérations éparses, mais là encore le résultat n'est pas vraiment probant (les accélérations laborieuses sur "Life and Death" par exemple)... Le résultat de ces tentatives n'est en fait qu'une bouillasse informe, déstructurée et inaudible qui se révèle finalement être les passages les plus insupportable de la galette. Pourtant le batteur se trouve être plutôt bon dans ce genre d'exercice et possède un niveau tout à fait respectable, le problème venant des guitaristes (ou si ce n'est le niveau intrinsèque de ces derniers, au moins au niveau de la composition de ces passages) qui n'arrivent pas à suivre la moindre petite pointe de vitesse de façon cohérente. Ces derniers tentent également de glisser quelques distorsions çà et là histoire de varier un peu la musique, un peu à la manière de Vomit The Soul, mais ça ne suffit pas à sauver le vide intersidéral des compositions. Quant au bassiste.... Disons juste qu'il est timide et que je ne l'ai pas entendu de ces 20 min.
Il n'y a donc pas grand chose à se mettre sous la dent sur premier album de Cotard Syndrome. Il y a bien quelques passages très légèrement au dessus de reste, surtout au niveau des intros qui ont des rythmiques parfois intéressantes, mais l'ensemble ne décolle jamais vraiment, à tel point qu'écouter l'album en entier sans s'endormir est un exercice exclusivement réservé au plus hyperactif des insomniaques. Et pourtant l'album ne dure que vingt minutes, c'est qui en fait un traitement de choc pour les pertes de sommeil ! Le chant y est aussi pour beaucoup dans l'effet soporifique de l'album, si faible et sans saveur qu'on le croirait tout droit sortit de la gorge d'un dépressif endurci, certainement atteint du syndrome en question.
Le seul point à peu près positif est la production, qui est lisible tout en étant caverneuse, elle seule réussit à produire l'effet oppressant escompté par le groupe. Il est seulement dommage que la basse soit sous-mixée et que la caisse claire produise un son plutôt désagréable, ce qui est frustrant quand on sait que la batterie est le seul instrument qui tient la route.
Presque rien à sauver donc, et j'ai eu du mal à trouver des points pour noter cet album. Au final 3 me paraît raisonnable : 1 point pour la production, 1 autre pour les passages supportables et le dernier pour l'effet soporifique produit qui peut s'avérer utile !
| Høsty 26 Novembre 2013 - 1120 lectures |
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