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Red Fang - Whales And Leeches

Chronique

Red Fang Whales And Leeches
Plus encore que les avis favorables glanés par leur effort précédent, le déjà lointain « Murder The Mountains » (2011), c’est la prestation 100% pure adrénaline des Américains lors de la dernière édition du Hellfest qui m’a incité à me pencher sur leur cas. Stoner camionneur à défaut d’être taille patron (souvent accusé de creuser le même sillon que MASTODON, RED FANG n’a d’aussi large que les épaules), leur répertoire est aussi accessible que le cric ensanglanté sur le siège passager : modèle de base s’il en est, aussi impersonnel qu’un catalogue d’outillage est-Allemand, mais suffisamment costaud pour démonter une rangée de gueules cassées sur le parking d’un relais routier. Bref, comme on dit chez nous, sur le papier graisseux de la note clouée derrière le comptoir, ça s’annonce bien épais.

Y a pas de mal à faire simple, du moment que c’est efficace. Des groupes comme ça, il y en a toujours eu. D’aimables plans B dont on cerne vite les limites, mais qui comblent à merveille les trous créatifs laissés par les grands. Du moment que ça cogne dur, on est prêt à tout pardonner, du plus vil emprunt au manque de second souffle qui caractérise ce genre de sortie. Le malheur, le vrai, c’est quand les hommes de l’ombre cherchent en vain la lumière. Au mieux, ça donne un navet au casting cinq étoiles signé Lee Tamahori, avec cette crapule de Nick Nolte en tête de gondole. Au pire, nous avons droit à « Whales And Leeches », pénible troisième sang enchaînant les sorties de route comme ce bon vieux Jean. Allez-y, donnez dans l’alternatif bien propre sur lui, on n’y verra que du feu. Chassez la brute épaisse tatouée et les calendriers de femmes à poil de votre esprit, ces messieurs ont viré gentlemen. Du RED FANG que l’on n’aime, il ne reste plus grand-chose sinon les passables « 1516 », « DOEN » et « Crows In Swine », à mille bornes d'une « Malverde ». Le reste du parcours surprend assez, mais rarement dans le bon sens. Exhibé à la foule vingt ans après sa mise en bière, le cadavre de NIRVANA a fort logiquement la tronche en biais (« No Hope »). Le punk rock pour amnésiques façon Leonard Shelby lui, ne semble étudié que pour ravir à BLINK-182 la première partie de GREEN DAY (« Blood Like Cream », et son refrain martelé jusqu’à ce que mort s’en suive). Quant au heavy doom de « Dawn Rising » estampillé CANDLEMASS, s’il s’avère un peu plus digeste (merci à Mike Scheidt de YOB pour le coup), on n’est pas sûr pour autant que Leif Eidling ait eu le temps de s’en remettre. Produit par Chris Funk et mixé par Vance Powell (KINGS OF LEON, THE WHITE STRIPES), RED FANG a le son qu’il mérite. Fade, dénué de toute puissance, « Whales And Leeches » vire à la réunion d’anciens combattants, déjà fatigués après seulement trois albums. Plus du tout au niveau (techniquement parlant, on frôle l’indigence), RED FANG a troqué la Roadhouse pour le salon de thé, comme en témoigne sa récente participation aux Eurockéennes de Belfort. Et puisqu’on cause gros bras reconvertis dans la guimauve (de Youngblood à Dirty Dancing, il n’y a qu’un pas de danse), on vient de m’apprendre que Patrick Swayze avait auditionné en 1978 pour jouer de la basse … dans TRUST !!! Si si, je vous jure …

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10 COMMENTAIRE(S)

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saturnz
20/08/2014 14:47
c'est un très bon album point !
mais bon c'est sur que si ça ne crie pas tout le temps vous êtes pas contents...
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Sebassiste
01/02/2014 16:53
Quel mal y-a-t'il à devenir plus "mainstream" ?
Avoir plus de public ? Vendre plus de disques ? Faire plus de pognon ?
Ben ouais. Si ça marche pourquoi s'en cacher ?
Et pour reprendre l'image qu'a utilisé Henrik :
Le cachet des Eurock et celui d'un club minable n'est pas le même non plus.
C'est un choix. Ils l'ont fait.
C'est très dommage mais c'est ainsi.
Au suivant.
Henrik citer
Henrik
28/01/2014 21:21
Comme tu le dis Ikea c'était presque prévisible... pour moi c'est ce qui fait la différence dans le style stoner/doom entre les dinosaures, les boss, ceux qui ont 30 ans de carrière et dont tout le monde se fout (voire dont certains se moquent) et les seconds couteaux qui font du bon sur un ou deux albums (ce qui enflamme très vite la masse) et qui s'essoufflent après (et la masse retourne sa veste)...
Pour finir avec un peu de démagogie, jouer dans un club où des bouseux bouffent du mais en salopette ou jouer aux eurocks c'est une question d'état d'esprit
Sinon cet album est mou.
lkea citer
lkea
13/01/2014 14:06
Sinon l'album est effectivement bien fade. Pas une déception, car "Murder The Mountains" était un bon album rafraîchissant mais jouant d'une recette qui pouvait très vite tourner court, mais tout de même un peu dommage.
BBB citer
BBB
13/01/2014 13:59
Je pense aussi que la remarque sur les Eurockéennes est abusée.
A une époque où les festivals spécialisés étaient pour ainsi dire inexistants par chez nous les Eurocks restaient relativement ouverts à tous les courants et ont toujours proposé des groupes à tendance "violente", contrairement à d'autres festivals mainstream.
Bon, bref, on ne va pas lancer un débat sur les Eurockéennes ici. Et de toute façon loin de moi de prendre leur défense, je manquerai d'arguments valables, ça fait 15 ans que j'y ai plus mis les pieds.
KPM citer
KPM
13/01/2014 11:24
Et bien non, Red Fang ne m'a jamais passionné outre mesure en studio. J'ai fait tourner quelques fois la première compil et pioché au hasard dans les titres de Murder The Mountains, mais ça reste surtout le petit plaisir que j'aime me faire en live. Sur les deux fois je n'ai pas été déçu, c'est notamment pour ça que j'hésite à me pencher plus que ça sur les albums, le stoner étant un genre particulièrement taillé pour la scène.

Je ne me prononcerai donc pas sur la chronique, ça serait malvenu, mais j'ai du mal à faire des procès d'intentions quant aux festivals où les groupes jouent. Après tout il y avait aussi Neurosis en 2013.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
13/01/2014 10:54
note: 4/10
KPM a écrit : Je dois avouer que je n'ai vu aucune différence d'état d'esprit sur scène entre le concert du Hellfest et celui des Eurocks un mois plus tard.

Tant mieux si c'est le cas mais dans mon esprit, ça participe tout de même de l'orientation mainstream prise par le groupe. T'as écouté l'album sinon?
KPM citer
KPM
13/01/2014 09:23
Je dois avouer que je n'ai vu aucune différence d'état d'esprit sur scène entre le concert du Hellfest et celui des Eurocks un mois plus tard.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
13/01/2014 08:54
note: 4/10
Merci à toi, me voilà habillé pour l'hiver! ça tombe bien, j'avais la flemme d'aller faire les soldes ...
Invité citer
Saucisson
13/01/2014 00:14
Name droping à tout va, manque d'arguments et impotence certaine : en voilà une belle chronique de merde !

(et pourtant je n'ai pas été satisfait par l'album non plus)

La palm revient quand même à : 'RED FANG a troqué la Roadhouse pour le salon de thé, comme en témoigne sa récente participation aux Eurockéennes de Belfort."

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Red Fang
Stoner/Alternatif
2013 - Relapse Records
notes
Chroniqueur : 4/10
Lecteurs : (2)  7/10
Webzines : (32)  7.9/10

plus d'infos sur
Red Fang
Red Fang
Stoner/Alternatif - 2005 - Etats-Unis
  

tracklist
01.  DOEN
02.  Blood Like Cream
03.  No Hope
04.  Crows In Swine
05.  Voices Of The Dead
06.  Behind The Light
07.  Dawn Rising
08.  Failure
09.  1516
10.  This Animal
11.   Every Little Twist

Durée : 41:24

line up
parution
15 Octobre 2013

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2011 - Relapse Records
  

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