Erebus Enthroned - Temple Under Hell
Chronique
Erebus Enthroned Temple Under Hell
Les Australiens de EREBUS ENTHRONED ont décidé de mettre le paquet pour leur deuxième album avec un son qui ronronne et des compositions carrées, les meilleures armes pour faire vibrer les âmes en attente de noirceur dévastatrice ! Le quatuor revisite ainsi en l’espace de 47 minutes le black metal « chaud », celui que tant de groupes suédois ont privilégié, MARDUK et WATAIN en tête. C’est à dire que contrairement à DARKTHRONE et ses petits copains qui balaient le visage d’un vent glacé, EREBUS ENTHRONED vous balance à la face son souffle caniculaire : des enchainements de riffs, une batterie agressive, et le tout entrainé par des vocaux gutturaux bien pâteux.
C’est un genre assez glissant car il est difficile de le renouveller et de parvenir à atteindre le niveau des références. Depuis FUNERAL MIST ils ne sont pas nombreux les groupes qui ont réussi le pari de sortir du lot. Sa qualité se cachait dans des apports intelligents qui ne cassaient pas le rythme infernal, et c’est malheureusement ce qui manque aux 7 titres de Temple Under Hell : l’originalité et la personnalité. Alors c’est vrai qu’on trouve tout de même des ajouts orthodoxes et de subites accélérations, mais au final même ceux-ci sont un peu trop prévisibles pour convaincre. Le temps semble vite long. Il faut dire que le groupe ne nous a pas aidé en commençant l’album par un morceau de 10 minutes... C’est le plus long de l’album et d’emblée il donne envie de s’arrêter là.
Le plus triste, c’est que les musiciens ne sont pas mauvais. L’album manque juste de surprises, de charisme et donc d’intérêt... C’est un peu l’équivalent de notre si fier représentant français SETH. Je ne voudrais pas en remettre une couche après ma chro de l’an passée de The Howling Spirit, dont la pochette ressemblait d’ailleurs à celle du groupe du jour, mais c’est le même verdict. Musiciens qui s’en sortent bien, titres travaillés, et pourtant envie de passer à autre chose au bout de quelques minutes... quelques écoutes pour les plus forts... Alors évidemment on trouvera toujours des amateurs fous du style qui seront bien plus emballés par EREBUS ENTHRONED, mais les chances seront plus faibles pour les autres.
PS : La pochette est l’œuvre de Denis Forkas Kostromitin, également choisi pour illustrer The Satanist de BEHEMOTH. Je sais pas pour vous, mais je n’ai pas l’impression que ce soit son meilleur travail, tout du moins pas le plus adapté à une pochette d’album...
PS2 : Une version vinyl sort le 31 avril 2014 chez World Terror Committee.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Ouais, bah, déjà que j'avais moyennement accroché sur leur premier, ça donne franchement pas envie d'y aller... |
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1 COMMENTAIRE(S)
16/04/2014 18:32