Geryon - Geryon
Chronique
Geryon Geryon (EP)
Barbare. C'est le meilleur terme qu'on pourra trouver pour désigner ce premier essai de Geryon, groupe composé de deux membres de Krallice et qui prend son parti de jouer un death metal uniquement constitué de la triplette voix/basse/batterie.
Cela en tête, la question sera de savoir si cette originalité tient d'un délire sans fond ou d'une vision pertinente sur le genre. Rassurez-vous, elle est toute rhétorique, Nicholas McMaster et Lev Weinstein proposant un peu plus qu'une session bouchère où les guitares sont aux abonnés absents. Geryon fait de son handicap apparent une qualité, donnant à une basse matraquée la quasi-totalité de l'espace. Une brutalité que l'on doit grandement à la production profonde et rêche de Colin Marston mais aussi à ce jeu décharné, capable d'aller droit au but (cf. « De Profundis » et son passage Morbid Angelique vers les trois minutes) bien que se situant majoritairement du côté de l'alambiqué obligeant le cerveau à faire des tours d'horloge, méthode
Colored Sands – pour l'heaviness qui compresse les tympans – et
Intersubjectivity, EP des trop méconnus Flourishing – pour le groove caché derrière la frénésie (« Birth » et son démarrage entêtant).
Mais au-delà des quelques noms qu'on pourra puiser dans le death bac+5 et ambiancé – des indices et non des jumeaux ici, le duo faisant valoir le dragon de sa pochette par une interprétation plus froide et coupante qu'à l'accoutumé –, Geryon rappelle avant tout Krallice, son death metal étant joué d'une façon si acharnée et épique qu'il donne l'impression d'entendre les New-yorkais donner leur copie du style. C'est par ailleurs dans une comparaison entre les deux que se devine le défaut principal de ces vingt-six minutes : Geryon, tout comme Krallice, offre le meilleur de lui-même sur le temps long, lors de « De Profundis » et « To the Silenced », alors qu'il tombe ici ou là dans le magma sans queue ni tête sur les deux titres constituant son centre, plus courts et trop labyrinthiques. Malgré tout, ce premier EP fait espérer une suite rapide où les différents éléments esquissés trouveront un développement plus conséquent. Décidément, les deux créateurs de
Years Past Matter sont capables de faire de l'or de leurs mains. Reste à voir s'ils en useront davantage qu'ici !
| lkea 18 Mai 2014 - 1121 lectures |
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5 COMMENTAIRE(S)
citer | J'ai compris à l'écoute oui ikea, traître xD |
citer | lkea 19/05/2014 14:22 | note: 3/5 | tasserholf a écrit : Par contre j'ai été abusé par l'étiquette... y a pas de drum'n bass :/
Jeu de mot sur l'expression, justement ahah !
@Chaussure : ça va peut-être faire rire mais je suis plutôt du genre straight, à ce niveau. |
citer | Ca reste plus écoutable que "Neoandertals" dans le style death sans guitare...
Par contre j'ai été abusé par l'étiquette... y a pas de drum'n bass :/
Remboursez ! |
citer | un peu comme le dernier Castevet, ça devient un peu trop alambiqué pour moi.
et en plus, à l'inverse du EP que tu cites dans le 2ème paragraphe, y'a pas la certif "made under drugs". (m'enfin fais gaffes, ça jase, les gens commencent à penser que t'en prends trop.) |
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5 COMMENTAIRE(S)
19/05/2014 14:29
19/05/2014 14:22
Jeu de mot sur l'expression, justement ahah !
@Chaussure : ça va peut-être faire rire mais je suis plutôt du genre straight, à ce niveau.
19/05/2014 13:49
Par contre j'ai été abusé par l'étiquette... y a pas de drum'n bass :/
Remboursez !
19/05/2014 13:36
et en plus, à l'inverse du EP que tu cites dans le 2ème paragraphe, y'a pas la certif "made under drugs". (m'enfin fais gaffes, ça jase, les gens commencent à penser que t'en prends trop.)
18/05/2014 18:12