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Cloven Hoof - Resist Or Serve

Chronique

Cloven Hoof Resist Or Serve
Ils sont encore vivants eux?! Voilà ma réaction lorsque j'ai appris que Cloven Hooof était toujours en activité, lors de l'annonce d'un concert à Paris (ce soir au Klub!) et de l'arrivée d'un nouvel album, Resist Or Serve, sur High Roller Records le 6 juin prochain. Renseignements pris, il s'avère que la reformation des Anglais ne date en fait pas d'hier. De 2001 pour être exact et que le combo a depuis sorti deux albums. En gros je débarque, moi qui étais resté sur la trilogie fort sympathique des années 1980, Cloven Hoof, Dominator et A Sultan's Ransom, mon préféré. Du coup, le line-up a bien changé puisque Lee Payne demeure le seul membre originel de 1979. Oui, 1979! Cloven Hoof faisait partie de la fameuse NWOBHM qui a déferlé sur l'Angleterre à la fin des années 1970 jusqu'au milieu des années 1980. Mais comme beaucoup d'autres pourtant talentueux, le groupe n'a pas connu le succès de Iron Maiden, Judas Priest ou même Saxon. La faute notamment à une arrivée sans doute un poil tardive (premiers enregistrements en 1982 et premier full-length en 1984) et à une concurrence effrénée.

Mais eux au moins sont encore là et j'étais donc très curieux d'entendre comment sonne Cloven Hoof en 2014. La belle pochette de ce Resist Or Serve laissait en plus espérer quelque chose de potable. Et par chance, c'est le cas. C'est même tout à fait recommandable. Honnêtement, je n'aurais jamais pu reconnaître Cloven Hoof, qui fait néanmoins toujours dans le heavy/power. Les Britanniques avaient en effet vite évolué vers ce style après son opus éponyme, peut-être en voyant le power s'étendre aux dépends du heavy en perte de vitesse. Resist Or Serve se montre toutefois différent de A Sultan's Ransom. Plus simple, plus épuré, plus direct, basé sur des riffs très classiques majoritairement mid-tempo à l'efficacité percutante bien mis en valeur par une production actuelle mais pas plastifiée. Cela me rappelle par moment Judas Priest ("Hell Diver" entre autres) avec quelques relents de Metallica sur les riffs les plus durs. On secoue la tête en rythme, on tape du pied, bref, ça passe nickel sans se prendre la tête! Une simplicité dans le jeu de plus pas du tout synonyme de facilité puisque la mélodie reste omniprésente, grâce notamment à des leads intéressantes qui accompagnent et enrichissent les riffs ("Call Of The Dark Ones", "Deliverance", "Brimstone And Fire", "Northwind To Valhalla" bien rock 'n roll, les galopades entraînantes de "Anti Matter Man" à 2'05, etc.), démontrant une réelle complémentarité des guitares de Joe Whelan et Chris Coss à laquelle on rajoutera une pelletée de solos souvent inspirés et plein de feeling comme sur "Hell Diver" à 2'55 sur un tapis de double, "Brimstone And Fire" en tapping vers la troisième minute, "Northwind To Valhalla" à 2'58 bien agile et qui se fait même carrément jouissif à partir de 3'23, "Mutilator" qui enchaîne les plans frénétiques avant de se poser un peu à 2'55 sur une belle démonstration solitaire, "Anti Matter Man" à 2'33 encore une fois bien senti, "Cycle Of Hate" à 2'35 qui se transforme en sweep à 2'55, "Premature Burial" et ses arpèges en intro et outro (4'05) et "Austrian Assault" à 2'15 sur une basse groovie ronflante.

À côté de cela Resist Or Serve se montre aussi plus agressif, plus moderne, avec quelques riffs et passages aux accents thrashy ("Deliverance à 2'30, "Brimstone And Fire" à 2'42, le véhément "Mutilator", l'accélération de "Premature Burial" à 3'36...). Le tout sur une ambiance qui s'assombrit régulièrement (la mélodie menaçante à la Slayer sur "Call Of The Dark Ones" après le riff saccadé aux solos tarabiscotés, le break à 2'40 de "Deliverance" avec son de cloches, l'ouverture de "Brimstone And Fire" et ses bref solos en guise d'avertissement, l'intro "samples et piano" un peu kitschouille de "Mutilator", etc.). Une extrémisation légère qui date peut-être de leur reformation mais comme je n'ai jamais posé les oreilles sur Eye Of The Sun et The Definitive Part One, je ne saurais le dire. Elle est en tout cas plutôt réussie sauf quand le chant se fait hurlé à plusieurs reprises sur "Call Of The Dark Ones", "Deliverance", "Cycle Of Hate" ou encore "Austrian Assault". Pas très convaincantes, ces intonations paraissent même forcées, peu naturelles. Heureusement, elles restent rares. Et surtout, elles ne ternissent pas la performance globale du nouveau chanteur/guitariste Joe Whelan qui s'en sort ici très bien. Plutôt axé sur les médiums, son chant dynamique, juste et varié (du doux au plus énervé) porte avec brio les dix compositions de Resist Or Serve, marquées par des lignes de chant inspirées sur les couplets et des refrains assez efficaces ("Deliverance" et ses airs de Hell, "Brimstone And Fire", "Anti Matter Man", "Cycle of Hate") même si certains accrochent moins ("Hell Diver", "Mutilator", "Premature Burial", "Austrian Assault"). Le bonhomme pourrait aussi monter plus souvent dans les aigus, ce qu'il fait quelques fois (comme à la fin de "Mutilator") mais sinon, son style sans extravagance fait plus que le boulot.

Je n'attendais pas grand chose de Resist Or Serve, les gloires d'antan ayant souvent du mal à retrouver leur niveau, mais j'ai été très agréablement surpris par ce nouveau Cloven Hoof. Sans atteindre l'excellence de la triplette des eighties (une autre époque!), Resist Or Serve s'avère tout à fait correct et même très agréable à écouter. Il y a bien quelques séquences banales et deux-trois morceaux un peu moins passionnants ("Hell Diver", "Anti Matter Man", "Premature Burial"), rendant l'album un poil long avec ses presque 50 minutes, mais dans l'ensemble, les Britanniques ne sont pas morts et ont encore des choses à dire. Ça fait donc très plaisir de voir ces vétérans toujours debout. Plus que jamais même puisque ce nouvel opus emprunte quelques chemins cahoteux pour nous livrer un heavy/power couillu, efficace et plein de bonnes mélodies. Nouveau signe de la bonne santé de Cloven Hoof, un troisième guitariste vient d'être recruté pour une 3-way guitar attack à la Maiden! Autant vous dire que le concert à Paris s'annonce plus qu'alléchant. À ce soir!

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Cloven Hoof
Heavy/Power
2014 - High Roller Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (9)  7.07/10

plus d'infos sur
Cloven Hoof
Cloven Hoof
Heavy Metal - 1979 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   Call Of The Dark Ones
02.   Hell Diver
03.   Deliverance
04.   Brimstone And Fire
05.   Northwind To Valhalla
06.   Mutliator
07.   Anti Matter Man
08.   Cycle Of Hate
09.   Premature Burial
10.   Austrian Assault

Durée : 48'00

line up
parution
6 Juin 2014

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