Hrizg - Individualism
Chronique
Hrizg Individualism
« HRIZG est un groupe qui... ». Non... ça commence mal vu que HRIZG est un one mans band. Je la refais...
« Alors HRIZG est un one mans band bien entendu norvégien comme cela s’entend et... ». Toujours pas ? Il est... espagnol ? Ouh là, avec des compositions comme ça ? Oui, c’est vrai, le black n’a plus de frontières et n’en a pas eu longtemps, mais quand même. Espagnol... Pfff...
« HRIZG est un one mans band espagnol formé en 1995 et... ». Ça non plus ? Il est né en 2005 ? C’est sûr ? Ah mais non, mais les 11 titres de ce troisième album sentent à plein nez le bouc et le black des cavernes de l’ancien temps, alors j’ai crû que c’était une réédition d’un vieil album. D’autant qu’on pense vite au premier SIGH, aux débuts d’OPERA IX et beaucoup à BETHZAIDA, dans une version sans flûte gardant juste les côtés malsains... Bon, bah je reprends alors...
« HRIZG est un one mans band espagnol formé en 2005 qui fait du trve black comme beaucoup de... ». Quoi encore ? On peut pas dire que c’est du trve black ? Ah, parce que « trve black » ce n’est pas assez clair et que ça fait penser en priorité à DARKTHRONE... Bon, dans ce cas-là, il faut préciser que beaucoup de passages ont encore des influences death et que BATHORY a sans aucun doute été une influence majeure... On ne pense jamais à Fenriz et Cie... Ça colle ?
« HRIZG est un one mans band espagnol formé en 2005 mais qui est très influencé par les débuts du black, pas seulement DARKTHRONE et ses ambiances gelées, mais tous ces groupes qui ont ajouté des éléments plus chauds. Les débuts de SIGH, OPERA IX ou encore BETHZAIDA le maléfique viennent à l’esprit, avec en plus des indices qui font penser à un respect indéniable pour les maîtres de BATHORY ! Une sorte de Black Pagan 90’s.»
Ah, voilà, je suis lancé là ! Je continue du coup !
Les 11 morceaux ont des sonorités proches des débuts du black, pas la première vague, mais pas totalement la deuxième non plus. Les compositions comme la production n’ont rien de 2014, ni même des années 2000. Le rythme change beaucoup, allant de passages agressifs à d’autres mid-tempo mais les ambiances restent toujours les mêmes, asseyant Satan sur son trône infernal. Instants de rite satanique. Les riffs sont vilains, la voix est rocailleuse, la haine est palpable, et pourtant quelques mélodies discrètes, parfois introduites par de petites pointes de synthé, font leur malicieuse apparition. Et ce qui est palpitant c’est que même la maladresse est la même que dans les années 90. L’homme derrière HRIZG ne s’applique pas à recommencer et recommencer à enregistrer jusqu’à obtenir des titres bien carrés. Il laisse la place à l’improvisation et à l’état de transe.
Le résultat est alors variable. C’est excellent sur « The Darkness I Witness » et sur la deuxième partie emballée de « The Darkness I Witness », qui termine cependant en queue de poisson... C’est plutôt poussif sur « With a Crown of Darkness », entre les deux la plupart du temps. On appréciera donc la recette « fait à l’ancienne dans un vieux pot qui pue le soufre », sincérité, mais bien entendu cet album n’est pas indispensable. Idéal pour passer un moment dédié aux feux des Enfers durant 40 minutes, il s’oublie jusqu’à la prochaine messe noire.
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