Old Wainds - Nordraum
Chronique
Old Wainds Nordraum
Top ! Je suis russe, mais ma musique ne le laisse pas deviner, j’ai été formé en 1995 par un trio dont il ne reste désormais plus qu’un membre, le guitariste Morom. Je suis cependant accompagné d’Izbor à la batterie depuis des années, et désormais c’est lui qui s’occupe aussi des vocaux. Nordraum est mon quatrième album mais c’est le premier en 6 ans. Je suis affilié à MARDUK, FUNERAL MIST et GORGOROTH. Je suis, je suis…
OLD WAINDS !
Le groupe existe donc depuis près de 20 ans et il est parvenu avec seulement 3 albums - 4 en comptant le petit nouveau - à se faire connaître et respecter par les fans de black metal sans concession. Le groupe qui semble ainsi assez avare et lent à composer n’a certes pas la renommée de certains confrères, mais c’est juste qu’il n’est pas de ceux qui sortent tout et n’importe quoi à un rythme effréné juste pour être continuellement dans les bacs avec de nouvelles choses et continuer d’exister. C’est ainsi que 6 années ont passé depuis Death Nord Kult. 6 longues années ? Pas tant que ça car avec ce groupe le temps n’a aucune signification.
D’abord dans un sens plutôt positif, parce que la musique du Russe est bloquée sur une autre époque. De la vieille école, il tient à conserver le son, la patte et les ambiances des années 90. Il va alors même pousser le vice jusqu’à enregistrer ces 8 nouveaux titres avec du matériel à l’ancienne, analogue, expliquant lui-même vouloir « capturer la chaleur et l’aspect raw qui manquent à la plupart des albums actuellement. ». Mais détrompez-vous, cela ne veut pas dire que la puissance est altérée. Au contraire même, le batteur dégage une force phénoménale. C’est peut-être même l’atout principal de ces 38 minutes, une batterie qui fait beaucoup de mal, et qui est d’ailleurs mise plus en avant que d’habitude, au même niveau que les vocaux. Faites une écoute concentré sur son travail uniquement, vous porterez une nouvelle oreille à l’album ! Les vocaux quant à eux continuent de racler dans une langue russe qui se prête bien au black dévastateur. On ne rigole pas avec OLD WAINDS, ni avec la batterie ni avec le chant, ni avec les guitares qui proposent des distributions de baffes à longueur de riffs. Ainsi, cette production « à l’ancienne » permet juste d’enlever une impression lisse ou proprette et entraine le groupe sur le terrain du black puissant mais « froid », contrairement aux groupes orthodoxes qui sonnent alors « chauds ».
Ensuite, dans un sens négatif parce que l’on n’a effectivement pas besoin d’un OLD WAINDS tous les ans. Le groupe reste toujours enfermé dans un genre un peu étroit dans lequel il est difficile d’innover. A part ses vocaux hurlés en russe il n’a pas musicalement de réelle patte personnelle. Alors vu que même les fans du style répètent inlassablement qu’ils préfèrent écouter leurs classiques plutôt que les nouveautés on a du mal à imaginer OLD WAINDS devenir une tête de file. Il pourra devenir le groupe chouchou de certains mais pas beaucoup plus, malgré sa qualité !
OLD WAINDS tabasse encore grave, le temps n’y change rien, et même au contraire on sent qu’ils ont toujours plus de rage et haine en eux. Un dernier petit point positif, le livret qui contient les traductions en anglais des morceaux, bien appréciable.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | Je connaissais pas non plus. Je suis pas fan des vocaux (enfin je n'ai écouté que l'extrait proposé) je les trouves un peu trop... ou pas assez... enfin bref un peu mous du genous, sans trop de relief.
Mais la batterie rattrape tout en effet et quand le riff des guitares est bon c'est plaisant à écouter. |
citer | Rillettes 05/12/2014 17:09 | | Excellente découverte pour ma part, du BM qui tape fort là où ça fait mal et ce de manière toujours juste. |
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2 COMMENTAIRE(S)
05/12/2014 17:48
Mais la batterie rattrape tout en effet et quand le riff des guitares est bon c'est plaisant à écouter.
05/12/2014 17:09