Wende - The Third and the Noble
Chronique
Wende The Third and the Noble
Tiens, un album qui sort chez Moribund Records et qui n’est pas signé VARDAN ! C’est la fête ! Le label a quand même trouvé un peu d’argent pour s’occuper d’une autre formation, youhou !
Enfin... cet album de WENDE n’a pas dû coûter non plus trop de pépettes puisqu’il s’agit en fait de la réédition d’un album sorti en 2012, lui-même composé des réenregistrements de la première demo de 2009. Du réchauffé ? Oui, ou plutôt l’accès de ces titres à un plus large public. On remarquera juste que deux morceaux ont vu leur titre remanié, « Einsamkeit » devenant « Nothingness » et « Alles Endet » « Everything Ends ». L’anglais s’impose donc totalement, trahissant un peu plus la nationalité américaine de l’homme seul derrière cette musique. Il s’agit de Zamiel et s’il n’avait sorti un premier album avec WENDE qu’en 2011, il est actif depuis plus longtemps, notamment au sein de SKINWALKER.
Avec WENDE il a des envies moins occultes et maléfiques, plus ambiancées, atmosphériques et hypnotiques. Ce n’est donc pas par hasard qu’il reprend en bonus « Moti Ragnarokum » de BURZUM, qu’il renomme là aussi en anglais « Towards Ragnarok ». Ce titre se trouvait sur l’album Dauði Baldrs enregistré avec un synthé lorsque Varg n’avait pas accès à d’autres instruments en prison. Eh bien WENDE propose la version qu’aurait jouée Vikernes s’il les avait eus. Même si cela ne relève pas d’une difficulté ou d’une ingéniosité magistrale c’est assez convaincant et l’on apprécie l’exercice. C’est peut-être même le meilleur morceau parmi les 9 présentés, qui explorent tous ce monde obscur et froid de l’atmosphérique trainé en longueur, se voulant à la fois malsain et tortueux.
Et comme WENDE se sent investi de faire revivre les grands moments de son idole, il a opté pour un son raw similaire, comme il était fréquent dans les années 90. La production très étouffée emmitoufle les instruments qui caressent les oreilles de leurs mélodies nostalgiques. Les vocaux sont toujours sur le même ton, sortes de growls nasillards seulement accompagnés par quelques déclamations inexpressives. Un synthé vient aussi jouer quelques notes pour envelopper le tout légèrement comme le ruban d’un papier cadeau. Les accélérations sont rares, et jamais très longues. On en trouve surtout sur « Nothingness » et leur seul avantage est de nous faire comprendre que c’est bien qu’il n’y en ait pas eu plus parce que aïe aïe aïe, elles sont sans intérêt. Et d’ailleurs ce titre devient plaisant dès qu’il freine !
Alors attention, car si l’inspiration vient bien de BURZUM, il ne faut pas s’attendre à la même qualité. Les compositions sont plus quelconques, et les moments qui viennent nous agripper le cœur et le presser sont rares. Les comparaisons sont alors plus à faire avec des groupes moins connus qui ont emprunté les mêmes sentiers : DRAUGURZ, HOWLING IN THE FOG ou encore BLACK CIRCLE… Trois formations que j’apprécie parce qu’elles savent planter des décors de désolation, mais auxquelles il manque encore du charisme. WENDE est dans la même situation et c’est trop sporadiquement que le niveau atteint celui d’un JUDAS ISCARIOT par exemple...
Bref, sur ce coup-là Moribund Records ne propose rien de très excitant. Il vaut mieux qu’il aille vite demander un troisième album en trois mois à VARDAN…
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