chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
151 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Crimson Swan - Unlit

Chronique

Crimson Swan Unlit
Ils sont cinq, ils sont allemands et ils sont tristes. Ce n'est pas le club des amateurs germaniques de Tourtelle, ni le cercle très fermé des adorateurs du physique d'Angela Merkel, il s'agit d'une jeune formation d'outre Rhin élevée au cafard qui n'aura pris le temps de sortir qu'un EP fin 2012 ("Icon") avant de passer à l'étape du premier album. S'il semble assez évident aujourd'hui de se faire un nom en tuant aveuglément des gens en prétextant un combat de droit divin, ce n'est plus aussi aisé pour les outsiders du doom/death. Crimson Swan aura tenté sa chance, pas sûr que cela suffise.

Aaah ils ont du en bouffer des kilomètres de musique dépressive nos Allemands avant de se lancer dans l'élaboration de "Unlit". C'est simple, on jurerait entendre une sorte de compilation de diverses branches du style, principalement scandinaves, évoquant tantôt les lamentations oniriques d'un Swallow The Sun, tantôt les cris de douleur d'un Shape of Despair, voire Officium Triste dans ce qu'elle a de plus death. Avec de tels ingrédients, difficiles de rater sa recette : Crimson Swan sait de quoi il parle et les différentes influences qui l'animent aboutissent à un résultat plutôt hétérogène en terme d'atmosphères et d'émotions. Tout en restant mélodique et lent, leur style alterne passages atmosphériques et moments plus écrasants, mélancolie et désespoir, donnant à tour de rôle la priorité aux chants clairs masculin/féminin et au piano, aux guitares et aux hurlements gutturaux ; aux côtés des guitares, les claviers se font quasi-omniprésents et apportent du relief ainsi qu'une dimension presque gothique aux compositions. Bien que les morceaux soient longs (le plus court avoisine les huit minutes), leurs structures restent assez linéaires, le combo prenant son temps pour installer ses ambiances ; cela ne lui empêche pas de s'offrent quelques disgressions de tempo salutaires comme sur le titre éponyme.

Crimson Swan est jeune et cela transparaît dans ce premier album, de manière parfois positive, malheureusement souvent négative. "Unlit" retire finalement tout ce qu'il a de beau de sa naïveté, dans ses mélodies, ses choix artistiques... Rien d'inoubliable mais cette candeur réserve quelques belles surprises ("Accusations"). Pour le reste, la marge de progression est encore grande. Le chant clair fréquemment utilisé manque cruellement de personnalité et de conviction, notamment à côté des growls de Simon. Je n'ai pas non plus été convaincu par les claviers dont la présence constante a tendance à atténuer la dureté d'un ensemble qui mériterait d'être moins nuancé. Mais le groupe devra surtout digérer ses modèles pour trouver son propre style, certains titres relevant du plagiat pur et simple ("Voidhaven", c'est de Shape of Despair ?), et également travailler sur son écriture afin que la puissance de ses ambiances permette de conduire son doom/death sans susciter l'ennui. De l'idée, de l'envie, on en ressent à l'écoute de ce premier album et c'est ce qu'on en retiendra à défaut de son contenu. Les Allemands ont besoin de mûrir leur bébé, laissons leur un peu de temps.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Crimson Swan
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs :   -
Webzines : (7)  6.7/10

plus d'infos sur
Crimson Swan
Crimson Swan
Doom/Death - 2010 † 2022 - Allemagne
  

tracklist
01.   Fade to Nothingness  (09:36)
02.   A Waterfall of Sorrow  (08:18)
03.   Words of Perdition  (08:56)
04.   Unlit  (09:50)
05.   Accusations  (10:06)
06.   Voidhaven  (07:48)

Durée : 54 min.

line up
parution
13 Mars 2015

Essayez plutôt
My Dying Bride
My Dying Bride
The Dreadful Hours

2001 - Peaceville Records
  
Worm
Worm
Foreverglade

2021 - 20 Buck Spin Records
  
Derkéta
Derkéta
In Death We Meet

2012 - Autoproduction
  
Mouflon
Mouflon
Pure Filth

2022 - Raw Skull Recordz
  
Swallowed
Swallowed
Lunarterial

2014 - Dark Descent Records
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique