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Sport - Bon Voyage

Chronique

Sport Bon Voyage
Sport s'inscrit rien qu'avec son patronyme dans une veine que j'apprécie. Sport, ça amène directement à l'esprit des noms comme American Football, Football Etc ou encore Modern Baseball. Plus encore que noms, c'est un style entier qui nous vient en mémoire à l'issu de cette énumération : l'Emo-Rock. Ne nous leurrons pas plus longtemps, l'Emo-Rock et son revival actuel qui se donne pour but de rendre toute son aura au son de la fin des années quatre-vingt-dix est essentiellement américain. Pourtant, l'Emo français existe bel et bien. Vous voulez mieux ? Il est en pleine forme, notamment via le très bon disque de Bâton Rouge dont j'ai déjà parlé ici mais également grâce à ce « Bon Voyage » qui révèle un groupe plus que prometteur.

Alors « Bon Voyage », au sommet de l'Emo hexagonal ? Fort possible, surtout si l'on prend en compte le succès que rencontrent les Lyonnais, concrétisé par une tournée aux U.S.A. De même, on pourra remarquer la liste impressionnante de labels qui participent à l'édition du L.P. Même si Sport reste encore confidentiel, la faute au genre pratiqué qui n'est pas forcément le plus exposé de la planète, on sent bien que la petite troupe en a sous le pied et qu'elle se range dans la case des espoirs de l'Emo. Dès le début du disque, j'ai vite cédé à l'enthousiasme sur la formation partagé ici ou là. Ce qui frappe dès le début, c'est ce feeling inné : on a vraiment l'impression d'effectuer un retour en arrière musical, comme si l'on avait démarré la DeLorean pour accélérer et se retrouver projeté dans le Mid-West en 1999. C'est là qu'on se dit que la passion musicale est un outil des plus performants. Je pense que les gars qui sont derrière Sport ont tellement mangé de groupes d'Emo U.S que ça coule dans leurs veines comme s'ils étaient eux mêmes membres de cette ancienne scène aujourd'hui un peu tombée dans l'oubli.

« Reggie Lewis », le premier – vrai - titre (ils sont tous au nom d'anciennes gloires du sport, ben oui, logique...), déboule nonchalamment en déroulant pépère ce qu'on aime dans le style. Entre deux relents de Punk, on retrouve ces guitares délivrant des arpèges en clean et ce chant franchement à côté mais c'est normal et c'est ça qui est cool. Si vous aimez les gens qui chantent juste alors vous êtes priez d'aller voir chez The Voice si on y est. « Bon Voyage » et son titre tonitruant donne envie de rouler à fond les ballons vers l'inconnu les fenêtres ouvertes, de se poser dans l'herbe et de boire des bières avec des potes un soir d'été. Ne cherches pas, c'est l'album que ta copine va adorer. Sauf si dans ton couple, c'est plutôt toi la fille que l'homme (serre-moi dans tes bras l'ami !) et dans ce cas de figure, c'est l'album que TU vas adorer. « Ulrike Maier » ou « Jacques Mayol » sont de purs moments de mélancolie sucrée et doucereuse qui donnent envie de verser une petite larmichette et de lever son verre, à la santé des ours blancs et des potes qui sont parti habiter à l'autre bout de la France ou dans un pays lointain.

Et parfois, c'est aussi les vacances d'été. Celles où on prends le temps, en faisant trempette dans les lacs de montagnes ou sur les côtes. « Florence Griffith-Joyner » est un de ces morceaux qui donne envie de feux sur la plage, de camping sauvage, de voir la mer et de galères de voiture, de celles dont on rigolera de bon cœur quelques mois plus tard. Ces couches de chant multiples empilées comme des Legos mal-taillées donnent envie de hurler en cœur, de beugler même dirais-je, dans un espace de liberté où l'on oublierait les autres, leurs regards et leurs jugements.

« Bon Voyage » est le récit d'une de ces adolescences comme nous en avons presque tous vécues. Une jeunesse le cul entre deux chaises, entre des bouts de ville et des morceaux de campagne. Vous voulez de la fraîcheur ? Vingt-huit minutes de lâché-prise sans se poser de questions ? Quelques instants de nonchalance assumée ? Des bribes, des tranches de vie ? Voir resurgir des émotions que vous pensiez enfouies au plus profond de votre cerveau ? Alors, ce dernier disque de Sport est taillé pour vous et il n'y a aucun doute sur le fait qu'il vous ravira. Idéal pour une soirée entre potes, pour écouter en voiture sur l'autoroute ou pour vos instants d'introspection nocturne. Idéal, tout le temps.

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Sport
Emo-Rock / Indie
2014 - Impure Muzik
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  9/10
Webzines : (2)  8.25/10

plus d'infos sur
Sport
Sport
Emo-Rock / Indie - France
  

tracklist
01.   .
02.   Reggie Lewis
03.   Eric Tabarly
04.   Florence Griffith-Joyner
05.   Ulrike Maier
06.   Jacques Mayol
07.   Andre The Giant
08.   Charles Lindbergh
09.   Charlotte Cooper
10.   Matthew Webb
11.   Doris Sams

Durée : 28.05 min.

parution
1 Janvier 2014

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