chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
150 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Gorgoroth - Instinctus Bestialis

Chronique

Gorgoroth Instinctus Bestialis
Nos oreilles peinent toujours à cicatriser suite à l’affront inutile Under The Sign Of Hell 2011 (ou l’odieux réenregistrement plastique d’un classique), précédé pour beaucoup du plus mauvais album de Gorgoroth à ce jour, Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt. Tristesse. Les yeux tournés alors vers God Seed, Gorgoroth-bis (post-Ad Majorem Sathanas Gloriam) formé par les anciens King Ov Hell et Gaahl, la moue ne s’effacera pas. Pour ce neuvième album Instinctus Beastialis (peinture magnifique de Jérôme Bosch), changement majeur pour le groupe norvégien puisque l’icône dégarnie Pest est évincée suite à son manque d’implication. Le mythique frontman sera remplacé par le Serbe Atterigner (Triumphall). Enfin uniquement pour le studio (à l’instar de Bøddel et Asklund), le célèbre Hoest (Taake) tenant le micro en concert depuis 2012. Regain Records n’étant tristement plus, le groupe signera sur le label néerlandais Soulseller Records.

Lançant l’écoute de manière assez nonchalante, convaincu d’un nouveau brûlot ancré dans une médiocrité constante, arrive « Radix Malorum » comme introduction… Réponse aux détracteurs anti-Lexomyl de Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt ? Quel titre ! Outre la mélodie entêtante, la hargne de Gorgoroth (côté Infernus) délaissée depuis Incipit Satan semble enfin refaire surface, le nouvel hurleur comme artère principale. Un chant puissant et grave (au penchant death prononcé) d’Atterigner éclipsant un Pest perdant ses prouesses démoniaques de jeunesse. Indubitablement la grosse surprise de cette cuvée 2015, le gaillard catapulte clairement la musique de Gorgoroth et joue grandement dans l’ambiance, ses simples « Epiphany », « Hail Satan », « Alpha and Omega » ou ses grognements sur le final de « Ad Omnipotens Aeterne Diabolus » (4:30) demeurent des plus jouissifs.

Un départ canon trompeur, le groupe de Bergen continue sur son mid-tempo très mélodique entamé depuis Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt. Un album qui après mûres réflexions n’était pas l’étron tant hué, quelques riffs alambiqués et poussées de Pest pris à part étaient même plutôt délectables. Comment ne pas succomber à l’introduction de « Satan-Prometheus » ? La gangrène Tomas Asklund était le principal défaut, ce dernier qui après avoir spolié le cultissime Under The Sign Of Hell (Grim s’est retourné dans sa tombe), remet une couche sur sa production ultra compressée et aseptisée. J’ai dû mal à comprendre la stratégie d’Infernus. Toucher un plus large public grâce à un son et des riffs plus « modernes » ? Rageant car il suffit d’imaginer la glorieuse production raw « nineties » du sacrosaint Grieghallen Studio adossée aux compositions pour un rendu final tout autre. Le traumatisme passé peut-être, le jeu de batterie semble cette fois moins atroce (la double pédale et les cymbales masquant la chose) mais le prochain album de Dawn risque de causer de nombreuses syncopes, j’ai peur…

Le soufflé retombe malheureusement dès le deuxième morceau « Dionysian Rite » pour reprendre timidement par intermittence. Le son étant un gros handicap dans l’atmosphère voulue, l’inspiration est aussi coupable. Comme son prédécesseur, une musique en dents de scie, cette fois souvent sauvée in extremis par les exclamations d’Atterigner. Le riffing typique d’Infernus porté par ses mélodies néo-classiques (« Kala Brahman ») côtoient des saccades « power chord » du pauvre (« Burn In His Light ») malgré l’aide de quelques guests à la guitare dont Henrik Ekeroth (ex-Dark Funeral). Comme à son habitude, la durée très limitée (31 minutes) n’aidera pas, un album coupé brusquement sur le final « queue de boudin » (fond de tiroir) « Awakening ».

La réponse tant attendue de Gorgoroth à God Seed ne satisfera pas, le groupe réitère les maux de Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt, une batterie arriérée et un son « botoxé » qui plombe encore littéralement la musique ainsi que l’atmosphère noire désirée. Les compositions bien trop inégales d’Infernus aux riffs perçants dispersés et amputés seront secourues par les vociférations dévastatrices d’Atterigner. Huit morceaux dans la veine de « Radix Malorum » et God Seed aurait inexorablement mordu la poussière. Réplique de King Ov Hell dans quelques mois.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

7 COMMENTAIRE(S)

Sakrifiss citer
Sakrifiss
29/02/2016 16:13
note: 6/10
gulo gulo a écrit : L'essai est accordé.

Pourtant elle a dû être faite celle-là aussi un peu partout ^^;
gulo gulo citer
gulo gulo
29/02/2016 16:01
L'essai est accordé.
Sakrifiss citer
Sakrifiss
29/02/2016 10:51
note: 6/10
En 2000, Incipit Satan.
En 2015, ça tend à l'insipide...

Hoover, je trouve que celui-ci est très loin des classiques du groupe.
Hoover citer
Hoover
10/06/2015 20:05
Pour ceux qui aiment le black metal, et qui considèrent donc nécessairement que le vrai Gorgoroth est celui des 3 premiers albums et de Quantos (toutes proportions gardées pour ce dernier), l'album est bon.
FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
01/06/2015 10:11
note: 5.5/10
Moumou, gnan-gnan. Après ouais, toujours cette prod en carton, quelques sursauts de sympathie ici ou là. Le reste est malheureusement loin d'être au niveau. En ré-coutant, un disque de Gorgo moyen (type "Twilight Of The Idols") est tout de même bien meilleur que celui-là...
stefan citer
stefan
31/05/2015 10:54
note: 7/10
Tomas Asklund, la sclérose en plaque du metal...
Le type se permet non seulement de pourrir la batterie mais en plus la production de ce qui aurait pu etre un excellent album de pur Gorgoroth... Un bon batteur "simpliste", un bon vieux Pytten et c'etait tout bon !
Bon, au moins, Infernus s'est reveillé !
gulo gulo citer
gulo gulo
30/05/2015 09:41
Un album de heavy metal extrême bien rigolo, doit très bien passer avec une kro et une saucisse.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Gorgoroth
Black Metal
2015 - Soulseller Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (8)  6.06/10
Webzines : (26)  7.04/10

plus d'infos sur
Gorgoroth
Gorgoroth
Black Metal - 1992 - Norvège
  

tracklist
01.   Radix Malorum  (03:13)
02.   Dionysian Rite  (04:05)
03.   Ad Omnipotens Aeterne Diabolus  (05:44)
04.   Come Night  (02:40)
05.   Burn in His Light  (04:01)
06.   Rage  (04:02)
07.   Kala Brahman  (05:22)
08.   Awakening  (02:06)

Durée : 31:13

line up
parution
8 Juin 2015

voir aussi
Gorgoroth
Gorgoroth
Pentagram

1994 - Embassy Productions
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Under The Sign Of Hell

1997 - Malicious Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Twilight Of The Idols
(In Conspiracy With Satan)

2003 - Nuclear Blast Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Incipit Satan

2000 - Nuclear Blast Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Ad Majorem Sathanas Gloriam

2006 - Regain Records
  

Essayez plutôt
Heresie
Heresie
Pour La Lune Eternelle (EP)

2023 - Autoproduction
  
Lord Ketil
Lord Ketil
Long Lone Among the Wolves

2018 - Ogmios Underground
  
Kawir
Kawir
Adrasteia

2020 - Iron Bonehead Productions
  
Sordide
Sordide
Fuir la lumière

2016 - Avantgarde Music
  
Penitência / Vapulah
Penitência / Vapulah
Das Sombras Outrora Luz

2023 - Signal Rex
  

Déception de l'année
Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique