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Avatarium - Avatarium

Chronique

Avatarium Avatarium
Difficile de ne pas avoir entendu le nom d'Avatarium au moins une fois quand on est fan de doom. La hype autour du projet suédois s'explique par deux raisons : premièrement, une signature chez Nuclear Blast qui a fait décoller la formation en terme de renommée avant même la publication d'un premier album. Et, surtout, le second point vient de la présence à la basse du maestro Leif Edling, connu pour son rôle de membre fondateur dans Candlemass. Ajoutez-y, en plus de cela, une voix féminine, créneau très en vogue ces temps-ci, et vous avez la recette du succès préparée en un rien de temps.

Avatarium possède en ses rangs un atout de premier ordre : sa chanteuse, Jennie-Ann Smith, dont la voix est tout simplement envoûtante. De son timbre grave et chaud, l'interprète est à-même de s'adapter à n'importe quelle ambiance ou, tout simplement, de la façonner par son interprétation sobre et élégante. La Suédoise est totalement investie dans son rôle, et parvient à redonner un second souffre à certains titres. Comment résister à sa prestation sur la ballade de clôture « Lady in the Lamp », à son chant nuancé de conteuse sur l'opener « Moonhorse », à ses attaques menaçantes sur « Bird of Prey »? Si le groupe doit être retenu pour un élément, c'est bien pour la performance derrière le micro de cette parfaite inconnue au charme certain.

L'ennui, c'est qu'à côté de cette belle voix, Avatarium n'a plus grand-chose à proposer et se révèle aussi passionnant qu'une après-midi à regarder le tour de France. Avec un line-up composé de membres au pedigree impressionnant, l'ensemble aurait pu être fantastique s'il ne s'était pas contenté de rester cantonné à des routes ultra-sécurisées. Sortir des sentiers battus? Hors de question, ça risquerait presque de désarçonner l'auditoire, impensable voyons! C'est ainsi que s'alignent des riffs sans grande inventivité, qui auraient très bien pu échouer sur une œuvre mineure de Candlemass, des structures bancales et incroyablement prévisibles qui se déclinent d'un début à l'autre de l'album et des refrains sans grand attrait, portés uniquement par une Jennie-Ann Smith mettant du cœur à l'ouvrage. Il aurait été bien plus appréciable que ses compagnons en fassent de même, mais la tentation de rester en terrain connu et d'appâter le chaland avec des mélodies aussi marquantes qu'interchangeables était plus forte.

L'ouverture « Moonhorse » est parfaitement représentative du problème des Scandinaves : les riffs plombés en début de course font leur petit effet, mais les passages acoustiques arrivent comme un cheveu sur la soupe et brisent complètement la dynamique. Au-delà de cette impression de bouts de titres collés ensemble, le morceau peine à proposer une mélodie réellement captivante. Seule la ligne de chant trouve grâce à mes yeux et sauve la composition de la noyade. Cette problématique du manque criant d'attrait se décline au fur et à mesure de l'opus, qui plonge dans une profonde léthargie. Néanmoins, deux compositions tirent plus ou moins leur épingle du jeu. En premier lieu, « Boneflower », aux accents plus rock, qui se révèle plus directe, avec, enfin merci, un réel point d'orgue. Mais c'est surtout « Lady in the Lamp » qui remportera les suffrages. L'ambiance est mélancolique, portée délicatement par le chant et la guitare, et un réel travail pour faire vibrer la corde sensible y est palpable. D'autant plus que le final, plus véloce grâce au retour de la section rythmique, donne un véritable coup de fouet au titre. Une excellente idée qu'il aurait été profitable d'entendre plus souvent.

Avatarium avait toutes les cartes en main pour s'imposer comme un nouveau concurrent dangereux sur la scène doom mais ce premier jet est un véritable coup d'épée dans l'eau. Un gâchis, compte-tenu du CV des musiciens, qui ne sortent pourtant jamais le nez de leur manuel « le doom pour les nuls ». Une chanteuse qui fait de son mieux pour mettre des mélodies bancales et peu intéressantes en valeur, mais qui ne peut éternellement sauver les meubles Ikea. Il ne reste plus qu'à espérer que les Suédois se ressaisissent pour le prochain album. Mais vu que le succès fut au rendez-vous pour celui-ci, j'ai comme un doute là-dessus…

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4 COMMENTAIRE(S)

Matpewka citer
Matpewka
23/07/2015 18:02
Haha. Roux. Pire.
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
23/07/2015 13:51
Ah tiens c'est marrant, parce que "Moonhorse" je ne l'ai pas aimée du tout cette piste là haha! Surtout à cause de sa structure, pour le coup.
Le pire c'est qu'en concert, le groupe n'est pas franchement très bon non plus... seule la chanteuse est vraiment satisfaisante là aussi.

@Ikea : Je tiens à créditer et remercier un petit démon aux cheveux rouges qui se reconnaîtra pour cette vanne. :3
Keyser citer
Keyser
23/07/2015 13:38
Quelques bons titres ("Moonhorse" est même excellente) mais dans l'ensemble c'est assez décevant effectivement.
lkea citer
lkea
23/07/2015 13:32
Non mais ho, je me sauve très bien moi-même d'abord ! Mr Green

Sinon, tout à fait d'accord, l'impression d'entendre un Candlemass routinier avec chant féminin. Bancal.

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Avatarium
notes
Chroniqueur : 5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (24)  8.26/10

plus d'infos sur
Avatarium
Avatarium
Doom Metal - 2012 - Suède
  

vidéos
Boneflower
Boneflower
Avatarium

Extrait de "Avatarium"
  

tracklist
01.   Moonhorse
02.   Pandora's Egg
03.   Avatarium
04.   Boneflower
05.   Bird Of Prey
06.   Tides Of Telepathy
07.   Lady In The Lamp

line up
parution
4 Novembre 2013

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2015 - Nuclear Blast Records
  

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