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Inculter - Persisting Devolution

Chronique

Inculter Persisting Devolution
Trois plombes que je tente désespérément de trouver une accroche valable pour entamer cette fichue chronique... Trois plombes que je galère à écrire deux lignes, que je les corrige inlassablement pour finalement toujours tout supprimer. Et tout ça pour rien. Tout ça pour finir par vous pondre une introduction en forme de CV sans grande originalité... Mais après tout ça colle finalement plutôt bien avec le contenu de ce premier album.
Originaire de Fusa en Norvège, Inculter n’est rien de plus qu’un groupe de jeunes branleurs d’à peine vingt piges s’adonnant à la pratique d’un Black/Thrash aussi peu original qu’efficace. Formé il y a trois ans, le groupe a sorti en 2013 un EP intitulé Stygian Deluge suivi par un split en compagnie de Reptilian, groupe de Death Metal dans lequel évolue Cato Bakke, bassiste d’Inculter. Les trois norvégiens reviennent aujourd’hui à la charge avec un premier album extrêmement encourageant intitulé Persisting Devolution.

C’est sur le très discret Edged Circle Productions, label fondé en 1997 ne comptant qu’une petite dizaine de réalisations, que le groupe a choisi de sortir ce premier essai longue durée. Un album à l’artwork particulièrement réussi signé Obsessed By Cruelty, petit collectif plus souvent habitué à travailler sur des affiches de concerts ou sur le design de t-shirts que sur les pochettes d’albums, cela malgré sa récente contribution au visuel du dernier album d’Enforcer.

Comme ses compatriotes de Gouge qui ont absolument tout pompé sur les vétérans de Repulsion, Inculter s’inspire lui aussi très largement de ses aînés à commencer par Aura Noir avec qui le groupe partage bien plus que des points communs. Un mimétisme assez saisissant qui risque une fois de plus de gêner les plus coincés d’entre vous, ceux qui ne jurent que par les premiers pressages et insistent pour dire que le Death Metal est mort en 1990. Pour tous les autres, attendez-vous à prendre un sacré panard à l’écoute de Persisting Devolution, et cela grâce à tout ce qui fait le charme de ce genre de Black/Thrash furibard. Ainsi, Inculter fonce dans le tas tête la première sans jamais se soucier une seule seconde de ce que pourront penser les autres.
Passées les quarante-quatre secondes servants d’introduction, c’est donc pied au plancher que les Norvégiens mènent la danse sans jamais faiblir un seul instant (ou presque). Un rythme particulièrement soutenu marqué bien évidemment par un batteur survolté distribuant les mandales comme on distribue le journal à la sortie du métro parisien. Du tchouka-tchouka enflammé mené tambour battant et entrecoupé ici et là par quelques séquences peut-être moins intenses mais avec ce qu’il faut de groove pour continuer à secouer la tête et taper du pied ("Diabolic Forest" à 2:08, "Commander" à 1:17, l’introduction de "Traducers Attack" suivi par ce long passage à partir de 2:03, "Pastoral Slaughter" à 1:04, les premières mesures de "Death Domain"...) ou alors avec ce qu’il faut d’"epicness" pour vous coller la chair de poule ("Mist Of The Night" à 1:58, "Death Domain" à 2:32, "Endless Torment" à 2:26).

Mais Even Bakke est loin d’être le seul à transpirer. Son collègue Remi Andrè Nygård n’est pas sans y aller de sa modeste contribution, d’abord grâce à un riffing d’une rare intensité. Car finalement ce n’est pas celui que l’on croyait qui impose la cadence aux deux autres musiciens mais bel et bien Remi avec ses riffs enflammés et abrasifs joués à fond de cale, les yeux exorbités, le couteau entre les dents. Le Norvégien enchaine ainsi les trémolos à une vitesse folle. Des trémolos ultra incisifs, systématiquement au bord de la rupture et balancés à la tronche de l’auditeur comme si sa vie en dépendait. Si "Diabolic Forest" met rapidement les pendules à l’heure avec un départ en trombe, tout le reste de l’album est bien du même acabit (à l’exception des quelques passages évoqués un peu plus haut). Speed, speed, speed, Andrè et Inculter ne lève que très rarement le pied et c’est très bien comme ça. Un rythme effréné pour un Black/Thrash absolument jouissif d’ailleurs sublimé par une tripotée de solos tous plus bandants les uns que les autres (y en a probablement plus d’un qui souhaiterait gratter comme ça à cet âge). Trop nombreux pour être intégralement cités, on retiendra surtout ceux de "Diabolic Forest" à 2:22, "Commander" à 2:09, "Traducers Attack" à 2:03, "Mist Of The Night" à 1:58 et 3:44 ou encore "Endless Torment" à 2:53. Quel pied pour tous ceux qui comme moi aiment à se la jouer guitariste de salon le temps d’un album!
En plus d’assurer derrière sa guitare, sa prestation vocale est tout aussi convaincante dans un genre arraché qui colle plutôt bien avec le Black/Thrash distillé ici par Inculter. Une voix rugueuse et agressive saupoudrée d’un chouilla de réverb’ rappelant ainsi pas mal celle de Sindre Solem de Nekromantheon (autre groupe dont s’inspire également beaucoup Inculter). Basse, guitare, batterie, chant, s’accordent donc ici dans un joyeux défouloir dans une atmosphère électrique et blasphématoire absolument survoltée.

Je peux vous assurer deux choses lorsque vous poserez vos oreilles sur ce premier album des Norvégiens d’Inculter. La première est que vous ne risquez pas de crier au génie face à ce qui s’apparente à du Black/Thrash tout ce qu’il y a de plus classique s’inspirant ainsi d’Aura Noir ou de Nekromatnheon déjà plébiscité sur ces mêmes pages. La seconde est que vous risquez bien de vous foutre complètement de la première tant vous serez occupé à prendre un pied incroyable pendant presque quarante minutes. Soit à headbanger comme un demeuré devant vos enceintes, soit à mimer ces séquences hallucinées de tchouka-tchouka, soit enfin à faire du air guitare la larme à l’œil tant le plaisir ressenti est au-delà de vos espérances. Bref, Metalleux bête et méchant, vous allez adorer. C’est certain.

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Inculter
Black / Thrash
2015 - Edged Circle Productions
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (6)  7.45/10

plus d'infos sur
Inculter
Inculter
Black / Thrash - 2012 - Norvège
  

tracklist
01.   Prophets Chants Intro  (00:44)
02.   Diabolic Forest  (04:06)
03.   Commander  (03:16)
04.   Traducers Attack  (04:56)
05.   Pastoral Slaughter  (03:09)
06.   Mist Of The Night  (04:10)
07.   Death Domain  (04:24)
08.   Endless Torment  (04:15)
09.   Volcanic Swarm  (03:01)
10.   Envision Of Horror  (06:05)

Durée : 38:06

line up
parution
27 Mars 2015

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