Weird Fate - Cycle of Naught
Chronique
Weird Fate Cycle of Naught
La déception de l’année ! Ah oui, là, je suis déçu, mais déçu au même point que j’avais été enchanté en 2012à la sortie du premier album de WEIRD FATE : The Collapse of All That Has Been. Ce dernier avait été d’une qualité exemplaire, surtout pour un groupe « débutant ». Je mets les guillemets parce que s’il avait déjà sorti une demo en 2004 il lui avait fallu des années et des années avant de nous mettre son gros parpaing sur la tronche. Ceux qui ne le connaîtraient pas ferait d’ailleurs mieux d’arrêter de lire cette page et d’aller rattraper leur erreur. Ils découvriront des morceaux inspirés bénéficiant d’une belle maitrise, aussi bien du niveau technique que celui des ambiances, et ayant le don de passer d’un style à l’autre - et par extension d’un sentiment à l’autre – le plus naturellement du monde. Ils font effectivement toujours aussi plaisir à écouter trois ans après, preuve de leur aboutissement. Ceux qui n’en ont pas un souvenir impérissable sont soit invités à le réécouter, soit invités à se nettoyer les oreilles, soit invités à écouter le nouvel album qui est d’une qualité tellement inférieure qu’en comparaison ils trouveront le premier excellent.
Ce naufrage s’explique avant tout par la nouvelle orientation du groupe allemand. Il a été piqué par une mouche intrigante et manifeste subitement un intérêt tardif et déplacé pour le black orthodoxe à tendance destructuré. Ce qui était un léger élément sur l’album précédent devient la règle sur plus de 80% des nouvelles compositions. Mais même si vous aimez NIGHTBRINGER et DEATHSPELL OMEGA, ne vous enflammez pas. WEIRD FATE joue ce style avec autant de logique, de plaisir et d’efficacité que Mickaël Youn a ces qualités dans le film Héros. Le meilleur (ou pire) exemple qui me vienne...
Les 20% qui restent sont forts. Ce sont des incursions de quelques minutes, des artifices qui viennent colorer les titres et qu’on a tendance à retenir plus que le reste puisque ce sont les seules parties à venir nous bousculer comme sur le premier album. Il s’agit de passages atmosphériques ici, progressifs là, post black ailleurs. Et à deux reprises, seulement deux reprises, des changements de timbre viennent nous déchirer, un chant plus clair et des chœurs. Ces éléments se retrouvent sur 3 des 6 morceaux : « The Worthlessness of Striving », « Cycle of Naught » et « Foreboding ». Mais ils ne sont présents que quelques instants, et s’efface trop vite, relaissant la place à cet orthodoxe insupportable de banalité... Un comble pour ce groupe qui parvenait à surprendre à chaque minute par le passé...
Et quand les artifices ne sont pas de sortie, l’attention est perdue. Le pire se trouve sur la grosse période de flottement sur « Irretrievable » et « Inside the Sore » qui sont non seulement transparents mais qui s’enchainent. 17 minutes qu’il faudra surmonter pour ne pas appuyer sur stop. Ils sont en plus placés en 2ème et 3ème position de l’album...
Alors le quatuor a fait un choix d’orientation. Il a peut-être voulu se renouveler, ou voulu éviter de répéter, mais il donne l’impression d’avoir plutôt régressé, de s’enliser dans l’ennui, de ne pas être pertinent.
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