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Augrimmer - Moth and the Moon

Chronique

Augrimmer Moth and the Moon
C’est dingue tout de même à quel point les Allemands peuvent être rigoureux. Je ne dis pas qu’ils le sont tous, mais que lorsque je me dis en écoutant un groupe : « Tiens il est rigoureux comme un Allemand celui-là », il l’est souvent. Et c’est à nouveau le cas avec ce troisième album d’AUGRIMMER. Pour ceux qui ne le connaissent pas bien, rappelons qu’il a été formé à la fin des années 90 pour ne sortir une première démo qu’en 2007 et un premier album en 2009. Pourquoi autant de temps ? Il n’y avait qu’un seul membre entre 1998 et 2006, un guitariste. Il lui a fallu 8 ans pour comprendre qu’il lui manquait des camarades de jeu. Une fois sa boulette résolue il a pu aller plus vite. Et c’est ainsi que depuis il a pris un petit rythme. Nothing Ever Was est sorti en 2012 et quatre ans après, hop, le désormais quatuor revient.

Et le retour est très logique par rapport à la sortie précédente avec peu de changements. C’est un constat aussi bien de loin que de près avec ce Moth and the Moon de 9 titres et 49 minutes. Les membres sont les mêmes, le label aussi. Northern Silence Productions semble satisfait de son poulain et lui fait à nouveau confiance, ce qui n’est pas rien de la part d’une maison assez exigeante, celle d’ANGANTYR, CALADAN BROOD, BELENOS, SAOR ou WOODS OF DESOLATION. Du beau monde, du très beau monde même. AUGRIMMER fait d’ailleurs office de petit intrus, situé quelques pas en arrière, moins indispensable que ses camarades.

Il fait pourtant des efforts, surtout pour se démarquer et proposer du neuf. Si vous avez vu la note vous avez compris qu’il vaut tout de même le détour, avec des compositions réfléchies et maîtrisées. Comme je le disais, il a le souci du détail et cherche toujours à faire mieux, à faire du zéro déchet. Il enveloppe donc ses titres à l’extrême, avec une grosse quantité d’ajouts pour créer des ambiances. Il commence d’ailleurs l’album par une introduction au piano de deux minutes. Il place aussi un intermède pour essayer de faire un break en milieu d’album, un « Day » qui fait aussi 2 minutes, qui est aussi au piano. Par contre pas de morceau spécial qui vient conclure la galette. Le dernier titre se fond en guitares saturées puis laisse souffler un léger vent. Une fin tout de même réfléchie, apaisée.

Par contre, décrire la musique du groupe en une étiquette n’est pas si aisé, car même si l’on a envie de la classer en black metal atmosphérique, elle est un peu plus variée que cela. Alors oui, on pourra trouver quelques similitudes avec LUNAR AURORA, mais très légères. En fait, j’ai plus l’impression qu’AUGRIMMER est un groupe de black qui se déradicalise au fil des albums et prend la voie d’un SECRET OF THE MOON. Il garde bien sa facette extrême, et propose par moments du black metal déchaîné, mais ses instants sont devenus minoritaires. « Moth and the Moon » ou « Sultana » sont un peu plus violents, mais même eux contiennent des éléments qui viennent titiller l’âme sensible. Ils cachent eux aussi un break délicat, une guitare enchanteresse ou encore des vocaux moins agressifs. Sur l’ensemble de la galette, les vocaux sont plutôt graves et cracheurs de gros postillons, mais justement ils se transforment fréquemment pour prendre différentes textures. Ils peuvent devenir stridents à la Gremlin, classieux à la BORKNAGAR ou encore laisser la place à des chœurs mâles. Le résultat ne fait pas toujours mouche (ou hétérocères pour ceux qui ont bien observé la pochette du disque ah ah ah !) mais on apprécie les variations.

« The Lament of Gods », que vous trouverez aussi en écoute à droite et qui cumule 9 minutes, se concentre beaucoup plus sur les ambiances, et montre le visage le plus doux du groupe. La mélancolie n’en fait pas trop, les images se créent bien dans notre esprit. Il est un peu long, mais passe sans problème.

Les titres non cités sont plus équilibrés entre agressivité et douceur. La palme revient à « Oblivion » qui est pour moi un exemple de réussite. Il ne tombe pas dans l’excès de clarté, a des riffs très entrainants, une évolution bien inspirée, et un long final où les instruments ont leur moment de gloire. Parfois cela fait du bien de ne pas avoir de vocaux ! La même réflexion se fait en plein milieu de « Yondering Sipirts », titre qui laisse un grand espace aux amateurs de soli. Ce titre a carrément un goût épico-pagano-progressif.

Alors l’album passe vraiment tout seul. On aurait aimé être un peu plus bousculé cependant car même s’il y a beaucoup d’éléments, ils sont placés avec beaucoup, voire trop de réflexions. Les surprises sont déballées avec trop de méthode en quelque sorte. Comme si on vous avait envoyé un mail pour vous dire que vous aviez une surprise, qu’on vous prévenait ensuite directement, qu’on vous la sortait doucement d’un sac, qu’on vous aiderait à le déballer… Voilà, on aurait aimé plus un gros « BAM, un cadeau dans ta face ! ». D’où mon commentaire d’origine sur la rigueur allemande, une qualité, mais aussi un défaut…

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Augrimmer
Black Metal en mutation
2016 - Northern Silence Productions
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  8.35/10

plus d'infos sur
Augrimmer
Augrimmer
Black Metal en mutation - 1998 - Allemagne
  

tracklist
01.   The Yonder
02.   Moth and the Moon
03.   Sultana
04.   The Lament of Gods
05.   The Day
06.   Oblivion
07.   AERA
08.   The Herald
09.   Yondering Spirits

Durée : 48:28

line up
parution
15 Janvier 2016

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