Lebensnacht - Raging Storm of Apocalypse
Chronique
Lebensnacht Raging Storm of Apocalypse
Si l’on ne chroniquait que de bons albums, la crédibilité en prendrait un coup. Un webzine sur lequel tous les groupes ont plus de 8, ce serait douteux. Alors mettre une meilleure note à ce 4ème album de LEBENSNACHT ne serait ni honnête, ni juste, ni profitable au groupe lui-même.
La formation allemande, créée en 2008 mais véritablement active depuis 2013, a d’abord été l’œuvre d’un homme seul, Robert Brockmann. Mais après trois albums en solo il vient de s’octroyer l’aide d’un batteur : Lord Skull (SADO SATHANAS). Une présence qui ne change pas grand chose, puisque le niveau de ce Raging Storm of the Apocalypse n’est pas transcendé grâce à la batterie. Si l’on remarque une meilleure maîtrise que sur Uudelleensyntynyt ikuiseen pimeyteen (que j’ai déjà en version numérotée et signée, ahahaha !), le groupe s’est cependant fait avoir par ses propres pièges.
Le nouvel album commence pourtant bien avec deux premiers titres encourageant. Le nouvel album parvient même à glisser des petits délices le long des 7 pistes. Mais l’oreille n’est pas assez sollicitée pour que le cerveau garde longtemps les compositions en tête. La première faute vient des parties instrumentales trop fréquentes et trop longues. Alors que certaines mélodies sont bonnes, elles s’étendent sans raison et se transforment en intermèdes sans fin (« Into Cosmic Eternity). Et parfois même on se surprend à se demander où est passé le chanteur. « Le chanteur ! Ouh ouh, t’es où ? Reviens le chanteur ! ». « Je fais caca ! »… D’autres groupes arrivent très bien à rester intéressants sans leur vocaliste, mais là, on a vraiment l’impression que quelque chose cloche. Il manque un élément. Il aurait fallu soit ajouter des vocaux, soit raccourcir les passages instrumentaux...
Le deuxième problème vient de l’inégalité de la qualité des parties dans un même titre, parfois à cause d’une mauvaise gestion des différents styles pratiqués. Le groupe est à moitié à tendance atmosphérique et à moitié vilai méchant. Il lui arrive donc de piquer des colères, de s’emballer. Ça marche à quelques reprises, cela ressemble plus à des grosses moues à d’autres. Il gesticule un peu trop dans le vide. Sur ces moment-là on a envie de lui proposer de s’assoir et de prendre un jus de pomme.
Ces défauts ont tendance à gâcher le reste, qui est pourtant bon, et à nous faire rager une fois l’album terminé : « Pourquoi, alors que tu es capable de faire de bonnes choses, tu les caches ? Pourquoi tu ne tiens pas la distance ? ». Le premier titre part vraiment bien. Ce « Dark Clouds Gather » est fortement inspiré par le BURZUM de Filosofem, et il se montre prenant et touchant, d’abord par une intro féérique et ensuite par une accélération du titre supporté par un clavier mélancolique. « The End is Near », qui a le bon goût de durer moins de 4 minutes, lâche un riff qui fait mouche et triture la tête. Les autres pistes ont aussi toutes un passage à sauver, mais pas suffisamment bien mis en valeur. On brûlera juste un dernier cierge pour le break imparable à la guitare sur "The Gate Has Opened". Les percussions qui apparaissent légèrement et les chœurs murmurés sont top. Eux aussi trop longs, mais top...
C'est pour ces imperfections que LEBENSNACHT reste au final anecdotique, et ne trouvera grâce qu’auprès de ceux qui n’ont rien d’autre actuellement sous la main. On peut s’en satisfaire, mais c’est une évidence, l’Allemand n’a pas assez bien profité de ses idées.
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