Black Tusk - Pillars of Ash
Chronique
Black Tusk Pillars of Ash
Forcément, récupérer une promo de sludge dont même Ikea ne voulait pas, ça sentait le roussi. Je devais bien m'en douter mais, gentil comme je suis, j'ai accepté de délester mes chers collègues de cet album. Me voici donc avec la nouvelle livraison de Black Tusk entre les mains, ce qui me fait une belle jambe tant leurs précédentes œuvres m'ont marqué. Seulement, avec Pillars of Ash, le contexte est différent : il s'agit du dernier enregistrement avec le décédé bassiste Jon Athon, et la publication de celui-ci revêt la forme d'un réel hommage de la part du groupe.
Ce n'est pas maintenant que Black Tusk virera de bord, tant cet opus est similaire aux précédents. Le trio est survolté et nous envoie à la figure une débauche d'énergie qui fait du bien au début, s'oublie gentiment au milieu de l'album et ne se remarque même plus en fin de course. Pillars of Ash n'est pas plus glorieux que ses prédécesseurs tant il porte les mêmes défauts, auxquels vous pouvez ajouter désormais le poids de la non-remise en question. Les trois musiciens savent écrire des compositions qui défoulent, et qui servent certainement de parfait exutoire sur scène, aucun doute là-dessus. Mais quand les titres s'alignent en se ressemblant tous, fonctionnant exactement sur les mêmes mécanismes, forcément, ça lasse au bout d'un moment, et même l'enthousiasme communicatif du groupe n'y changera rien.
Le rabâchage excessif d'un schéma identique, en plus d'ennuyer au moment de l'écoute, ne donne pas envie de revenir sur Pillars of Ash. Les écoutes successives font perdre le peu d'intérêt que présentait déjà l'album, ce qui est particulièrement emmerdant vu que la durée de vie de l'opus n'était déjà pas bien élevée. Black Tusk calme de temps en temps son énergie punk et s'essaye à quelque chose d'un peu différent, comme sur « Still Not Well ». Dommage que ce titre ne présente aucun intérêt, tant on sent le groupe sur la retenue, souhaitant se lâcher et tout détruire sur son passage, mais sans succès. Les derniers morceaux de l'album partagent d'ailleurs cette absence d'inspiration qui rend leur écoute laborieuse, y compris les plus courts.
Je crois qu'il est inutile de tergiverser 107 ans sur cet opus. Si vous êtes fan du groupe, alors vous serez certainement comblés par Pillars of Ash, identique à ses prédécesseurs. Le même son sludge typique de Savannah, les mêmes influences, les mêmes voix qu'on aime ou qu'on déteste. Néanmoins, si vous considérez Black Tusk comme étant une formation de seconde zone, cet album aura bien du mal à vous faire changer d'avis. Choisissez votre camp à présent. Le mien est déjà tout trouvé.
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | @Krokodil : On est tout à fait d'accord concernant Black Cobra.
@Ikea : Ma persévérance est belle. |
citer | Ahah, je me disais que tu allais passer à autre chose mais tu t'es épuisé dessus. |
citer | Et pourtant ils ont pas lésiné sur les moyens, niveau son. Curieusement ils me font aussi penser à cet autre groupe de merde là, qui commence aussi en Black et termine avec un nom de serpent... |
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3 COMMENTAIRE(S)
17/03/2016 00:55
@Ikea : Ma persévérance est belle.
16/03/2016 17:42
16/03/2016 16:58