Temtris - Enter The Asylum
Chronique
Temtris Enter The Asylum
Si depuis ses débuts en 1999 le combo australien nous avait habitués à devoir être patient entre chaque sortie il s’est ce coup-ci montré plus pressé que les autres fois pour proposer une suite au agréable « Shallow Grave ». Cependant si tout a été composé et enregistré rapidement cela s’est fait avec deux nouveaux membres, car le guitariste historique Llew Smith et le batteur Ben Hart ne font désormais plus partie de la bande, du coup vu la vitesse à laquelle ce « Enter The Asylum » a été créé et mis en boîte on pouvait se demander si la qualité serait au rendez-vous et hélas c’est une déception légitime qui nous attend.
En effet on s’aperçoit dès le départ que les nouveaux venus n’ont pas le talent ni la fougue de leurs prédécesseurs, les mecs jouent bien il n’y a rien à redire mais ils répètent le même schéma plus ou moins invariablement que le titre soit bon ou pas. Car si leurs précédentes compositions tenaient la route sur la durée ici en revanche c’est plutôt l’inverse, pourtant après le morceau-titre ainsi qu’avec « Mind Games » on retrouvait bien leur Heavy à tendance mélodique et aux passages remuants intéressants qui permettait de passer un bon moment sans prise de tête (même si l’on retrouvait les mêmes fautes de goût au niveau du chant). Mais les soucis arrivent dès « Break the Skin » qui s’égare à cause d’une durée beaucoup trop longue et qui souffre en plus d’une grosse linéarité, à l’instar de « Empty Room » qui ne varie pas des masses tout du long. D’ailleurs le quintet a eu la mauvaise idée de proposer trop de compos d’autant plus que leur construction assez similaire et interchangeable fait que l’on a souvent l’impression d’écouter plus ou moins les mêmes choses, à cela il faut en plus souligner le problème récurrent du chant car s’il était déjà pointé du doigt auparavant il atteint un niveau plus élevé cette fois-ci car Genevieve a la fâcheuse tendance à forcer sa voix et à vouloir en faire trop. Du coup le thrashisant « Darkness Falling » ou l’ultime plage « Phoenix » qui font partie des bons moments musicaux de l’ensemble sont gâchés par la prestation de sa vocaliste (qui encore se retient pas mal là-dessus).
En plus avec une pochette très laide qui ne met vraiment pas l’album en valeur (une constante chez eux) on ne peut pas dire que l’on ressorte emballé de l’écoute et c’est la déception qui prédomine tant on a l’impression que l’ensemble a été un peu fait à la va vite, il aurait sans doute mieux valu qu’ils prennent un peu plus leur temps pour fignoler l’ensemble de ces cinquante et une minutes, qui pouvaient facilement être réduites de trois-quatre morceaux notamment « Lament » triste et sirupeux à souhait (qui fait penser à du sous-EVANESCENCE) et « Seasons of Decay » dont le tempo relativement mollasson ne décolle jamais. Bref un résultat très moyen qui ne marquera pas les esprits et loin de ce que les insulaires avaient pu nous offrir par le passé car il y’a trop de déséquilibre pour réussir à entrer dans leur univers.
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