chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
141 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sinistro - Semente

Chronique

Sinistro Semente
22h. AtomicSchnitzel, brillant chroniqueur sur le prestigieux webzine Thrashocore, rentre chez lui, épuisé après une dure journée à sauver le monde. Comme chaque jour, bien évidemment. Mais ce jour là, le jeune rédacteur était bien plus fatigué qu'à l'accoutumée. Sans doute le fait d'avoir du s'y prendre à deux fois pour mettre en péril les plans diaboliques d'Herbert von Ikea, son ennemi juré. Ou d'avoir combattu dans la foulée la créature à deux têtes FleshOvPewka, qui menaçait de détruire une centrale nucléaire en Bosnie-Herzégovine. Bref, l'être héroïque n'avait ce soir qu'une envie : s'avachir dans son fauteuil, et allumer son écran plat d'une valeur inestimable. Parfois, les programmes télévisuels lui offraient un moment de détente privilégié. Mais en cette soirée où la lune était pleine, quelque chose fut différent. Quelque chose qui vint le troubler, sur la quatrième chaîne.

Timbre suave : « Semente, le nouvel opus de Sinistro, vous procure un sentiment d'apaisement immédiat. Plongez dans les ténèbres en toute sérénité, en respirant ses douces senteurs de charbon et de plomb. Pour commander immédiatement ce ruban sonore, veuillez composer le 666 666 666 666 et recevez immédiatement un échantillon du produit. Sinistro. »

SinistroSinistro… Un nom qui n'avait rien d'inconnu pour le valeureux chroniqueur. Un patronyme ravivant une foule de mémoires, que celui-ci pensait enfouis au plus profond de sa mémoire. Et surtout une voix, CETTE voix qui l'avait fait chavirer autrefois. Patrícia Andrade, cantatrice talentueuse, capable de transformer chaque ligne de chant en moment de parfait envoûtement. Les souvenirs de cet obscur bar émanaient ainsi de l'esprit du prodige de l'écriture. Elle était là, chantant au milieu d'un orchestre, et lui, les yeux rivés sur sa performance expressive. Ce timbre à la Beth Gibbons ne laissait aucun client indifférent, tant la jeune femme était en mesure de transporter quiconque écoutait sa voix.

Au fur et à mesure, d'autres réminiscences revenaient. Et plus celles-ci s'amoncelaient, plus l'obscurité se densifiait. Pourtant, les douces mélopées de la vocaliste parvenaient à transpercer les ténèbres et à s'y mélanger pour offrir un clair-obscur du plus bel effet. A la fois ombre et lumière, lourdeur et légèreté, des morceaux interprétés par les Portugais tels « Partida » ou « Reliqua » posaient au-dessus du troquet miteux une chape de plomb, dans laquelle les clients bouches-bées se lovaient sans méfiance. Aussi cinématographique qu'auditive, cette expérience. Fermer les yeux permet de laisser l'imagination dessiner d'étranges formes. Patrícia en est la première responsable, et ses comparses le savent : elle dispose ainsi d'un espace d'expression qui lui sied à merveille. Les véhémences du doom savaient s'éloigner au bon moment, et laisser libre-court au chant, qui s'aventure vers d'autres territoires musicaux. Plus rock, ou encore trip-hop, les titres ne manquent de variété, à l'image de la prestation de la chanteuse. La courte « Semente » est de ces moments lumineux, où la mélodie vocale berce l'auditoire avant de lui plonger à nouveau la tête dans la fumée, brutalement si possible. C'est ce qui rendait cette interprétation d'album si captivante : elle était riche, portée par une voix magnifique et dont le choix de la langue natale donnait un charme supplémentaire.

Perdu dans ses pensées, le chroniqueur n'eut la force d'en sortir, se retrouvant ainsi enfermé à tout jamais, enivré dans cet enchantement portugais. Oh, bien sûr, quelques moments auraient pu l'en tirer : les rares longueurs sur « Estrada » ou « Fragmento », par exemple. Mais celles-ci étaient éphémères. Le piège était en place. Plus jamais le monde ne sera sauvé. La terrifiante Dr. Dysthymie, maîtresse incontestée du déguisement, avait réussi ce coup qu'elle fomentait depuis cette soirée au bar. Elle était désormais à-même d'envahir l'univers. Rien ne pouvait plus lui résister.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
07/09/2016 23:08
Rha oui, ça leur donne vraiment un cachet le portugais.
Dead citer
Dead
07/09/2016 23:06
J'ai écouté les 2 extraits que j'ai mis en ligne. C'est pas mal du tout, ça me fait penser à pas mal de trucs que j'écoute Sourire

Et c'est clair que le chant en Portugais c'est la sensualité absolue.
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
07/09/2016 20:24
C'est bien possible, la voix de la chanteuse pourrait bien te séduire. Et si c'est le cas, le charme risque d'opérer bien longtemps. Gros sourire
Dead citer
Dead
07/09/2016 20:11
Pas encore écouté mais la chronique fait envie. On dirait bien que c'est pour moi ça Sourire

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sinistro
Doom / Rock
2016 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (13)  7.57/10

plus d'infos sur
Sinistro
Sinistro
Doom / Rock - 2011 - Portugal
  

vidéos
Semente
Semente
Sinistro

Extrait de "Semente"
  
Relíquia
Relíquia
Sinistro

Extrait de "Semente"
  

tracklist
01.   Partida
02.   Estrada
03.   Corpo Presente
04.   Semente
05.   Relíquia
06.   A Visita
07.   Fragmento

Durée : 43 minutes

line up
parution
8 Avril 2016

Essayez aussi
Tiamat
Tiamat
Wildhoney

1994 - Century Media Records
  
Bongripper
Bongripper
Hippie Killer

2007 - Autoproduction
  
Goatess
Goatess
Purgatory Under New Management

2016 - Svart Records
  
Earthride
Earthride
Something Wicked

2010 - Earth Brain Records
  
Flesh of the Stars
Flesh of the Stars
Mercy

2019 - Autoproduction
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique