Seven Sins - Due Diaboli et Apocalypse
Chronique
Seven Sins Due Diaboli et Apocalypse
Les labels, je vous jure, ils n’hésitent pas à induire en erreur pour essayer d’attirer les fans crédules comme moi. Ah si ! Parce que pour faire des comparaisons entre SEVEN SINS et CARACH ANGREN ainsi qu’ANOREXIA NERVOSA, il faut soit vouloir entuber le chaland, soit ne pas du tout savoir à quoi ressemblent les groupes cités, soit avoir les oreilles de Beethoven (pas le chien, l’autre). Alors si toi aussi tu as lu ces références, oublie-les très vite sinon tu vas prendre le groupe pour responsable et râler sévère. Non mais le deuxième album de ces Kazakhs n’a absolument rien à voir avec le théâtral de CARACH ANGREN. Encore moins avec l’orchestral tendu des poètes maudits et décadents d’ANOREXIA NERVOSA.
Le seul point commun, c’est l’utilisation de claviers. Alors si maintenant on considère tous les groupes à claviers comme similaires, ce n’est plus dans le même panier, mais dans la même benne qu’ils vont finir... S’il faut vraiment faire des rapprochements, ce seront des formations un peu moins connues qui viendront à l’esprit. Moins prestigieuses, mais tout de même sympathiques. SEVEN SINS fait du black sympho qui nous replonge dans des ambiances fin 90’s. Les synthés sont très en avant, les riffs caressent les oreilles, tout comme les chœurs féminins qui font fréquemment leur apparition. VANITAS, SIEBENBURGEN ou ETHEREAL SIN ne sont pas loin. Par contre le groupe aime varier et incruste sur d’autres pistes du death mélodique. Ambiance APOSTASY (« Mors Atra »). Il le fait avec beaucoup de dynamisme, ça fonctionne.
Le groupe n’a vraiment pas peur des grands écarts, et va se permettre d’inclure des sons électros sur « Preasumptio Reatum », d’enchainer sur « Infinitas Non » avec une petite musique mélancolique où la guitare sèche donne l’impression d’écouter du Sicilian black metal, et de poursuivre avec des rythmes militaires soutenus par un discours en allemand sur « Teofelspakt ». Alors, durs à suivre les Kazakhs ? Trop éparpillés ? Pas tant que ça parce qu’il y a tout de même des fils conducteurs. Les claviers d’abord, mais aussi les vocaux principaux très rugueux, et inspirés de la scène slave. Eux ne changent pas et nous accompagnent du premier au 11ème titre.
Les diverses influences s’expliquent sûrement par l’histoire du Kazakhstan, qui a fait partie de L’Empire Russe tout en se trouvant en grande partie dans l’Asie centrale. La personnalité de SEVEN SINS est à la base multiple... Logique donc de trouver des percussions orientales sur « Avicenna ».
Au final, il ne faut pas s’attendre à tomber de sa chaise. S’il était sorti il y a 15 ans cet album aurait été taxé d’opportuniste. Mais il sort en 2016, alors que la mode est maintenant bien loin, et que l’on est obligé de se satisfaire du moindre petit os symphonique. Donc on prend ! Et on attend de la progression. Le groupe a des qualités de composition et avec plus de tension et de maîtrise, il pourrait faire frissonner plus fortement. Surtout qu’il a l’air motivé vu les clips qu’il a fournis pour soutenir « Due Diaboli » et « Avicenna ». Bon, il sont plutôt risibles car du niveau de TROLLECH et ont plutôt tendance à ridiculiser le groupe et desservir sa musique, mais je vous les mets quand même à droite de cette page.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Un bon disque bien agréable à l'écoute mais si ça ne révolutionne rien et reste en dessous des classiques sortis dans les 90's ...
Néanmoins c'est toujours agréable de réécouter un groupe de ce style qui a eu son heure de gloire et se fait très rare désormais |
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1 COMMENTAIRE(S)
27/09/2016 08:49
Néanmoins c'est toujours agréable de réécouter un groupe de ce style qui a eu son heure de gloire et se fait très rare désormais