chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Nag - Nag

Chronique

Nag Nag
Sans doute avez-vous vu la vidéo mise en ligne récemment où Sakrifiss, notre tête de jeans à nous, apporte sa vision du black metal. Si oui, vous vous êtes certainement dit que vous étiez heureux de ne pas habiter dans le même pays que ce psychopathe (c'est compréhensible) mais que ce qu'il disait valait d'être entendu. Oui, le black metal peut être plusieurs choses et exprimer diverses émotions, finalement assez éloignées des clichés satanistes ou dépressifs souvent cités. Cependant, si on permet mon intervention de non-vrai, j'ai quand même envie d'apporter un complément. Mon Stupeflip mordu par le froid, pourquoi n'as-tu pas parlé de ce que le black metal a de punk ? Rageur, déçu, rêveur, urbain, NS, oui et encore oui, mais ce qu'il a de mal lavé, clochard et déchiré, non ? Tu-tu-tu, bourgeois, va !

Et donc, Renard (Sakripan), tu aurais très bien pu évoquer ce premier album de Nag dans tes nombreux exemples de sorties récentes captant un « certain » black metal. Ho, je ne doute pas un instant que tu contesteras l'A.O.C. à l'écoute de ce premier album des Norvégiens, recherchant dans ton congélateur à quel Mister Freeze le rapprocher. Pourtant, je t'assure qu'une fois croqué à pleine dent, ce disque te fera le même choc au cerveau que quand on mange une glace trop vite et ce, dès « Mute ». C'est dire comme le thermomètre prend cher ici.

Reprenons : Nag, qui fait honneur à sa configuration « power trio », prend le parti de faire du punk comme du black metal (et vice et versa, comme chez Les Inconnus), mélangeant les deux de telle manière qu'on ne sait plus si l'on écoute l'un ou l'autre. Les tremolos qui donnent envie de courir dans le froid ? Check. Les accords toujours à deux doigts d'être hors tempo ? Check. L'impression hypnotique de se faire poncer le crâne à coups de notes aiguës ? Check. L’exécution fastcore « Strong as Ten » ? Check. La voix enfiévrée, prise dans sa propre tourmente ? Che... Ah, on me dit dans l'oreillette que ce poing mérite un point. Sûr, Arnfinn ne joue pas, sur la forme, dans la même cour que ce qu'on peut imaginer de peinturluré habité par la neige (on se situe plus, à mon sens, proche du Ceremony de la période Powerviolence / Punk) mais le lien se fera rapidement de lui-même, par des backing vocals éructés (la jouissive « What is Punk? » en tête) ainsi qu'une folie appuyée transmettant des impressions similaires au metal le plus schwarz.

Tornade, il y a, soyez-en assuré ! Nag joue vite, très vite. Plus furibard que moribond, il possède, lors de ces vingt-sept minutes, une raideur qui me rappelle cet autre hold-up qu'est l'album L'odeur du sang des trop méconnues teignes de Satan. Les Norvégiens alignent au départ les perles noires sans discontinuer, une grande partie de ce premier essai se déroulant dans une fureur devenant la nôtre. Il parvient même à posséder une ambiance particulière, à la fois rageuse et paranoïaque, montrant que son mix punk/black metal ne s'est pas arrêté à un exercice de style. Il est d'autant plus regrettable que le vent nous arrachant les oreilles s'essouffle en fin, des titres comme « Ancient Wisdom » ou « What if you are Right » étant moins convaincants et bien trop simplistes dans leur synthèse. Malgré un grand écart gardant l'essence des genres sur lesquels il s'appuie, Nag ne sonne que rarement cliché et il est d'autant plus dommage de l'entendre tomber dans certains travers faciles (cf. la trop skateboard « The Last Viking »). D'abord destructeur et indispensable (attendez-vous à ce que l'album revienne régulièrement dans votre lecteur), son effet finit par s'étioler, tout en nous décidant à suivre ce groupe de près.

Un album à l'image du label sur lequel il sort, Fysisk Format étant spécialisé dans ce type de formations reprenant un certain héritage national à leurs sauces (Årabrot, Haust ou encore Okkultokrati) et porteur d'une certaine passion faisant qu'on tombe vite sous le charme. Mais aussi un album qui n'est pas toujours à la hauteur des expériences qu'il mène, bien que ces dernières méritent clairement d'être écoutées. Le black metal, au final, est un peu ce qu'on veut, tant qu'on y fait ce qu'on veut. Et Nag, de ce côté, est indiscutablement black metal.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Sakrifiss citer
Sakrifiss
01/10/2016 18:07
Je peux pas dire que j'aime tout. Fray par exemple est trop loin de mes goûts.
lkea citer
lkea
30/09/2016 06:19
note: 7/10
Cool ! Et le reste te plaît ? Sourire
Sakrifiss citer
Sakrifiss
30/09/2016 04:19
Tiens, j'ai écouté des extraits et tu m'as donné envie d'en savoir plus. Les vocaux sont bons ! Ecorchés, ils transmettent beaucoup de souffrance, imposée et subie.

Merci !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Nag
Black Metal / Punk
2016 - Fysisk Format
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines : (7)  7.5/10

plus d'infos sur
Nag
Nag
Punk / Hardcore / Black Metal - Norvège
  

tracklist
01.   Mute
02.   Fray
03.   Master
04.   Soon
05.   Nothing
06.   Empire
07.   What is Punk?
08.   The Last Viking
09.   Back to the Castle
10.   Easy Living
11.   Destination Hell
12.   Ancient Wisdom
13.   What if you are Right

Durée : 26 minutes 58 secondes

line up
parution
2 Septembre 2016

voir aussi
Nag
Nag
Nagged to Death

2018 - Fysisk Format
  

Essayez aussi
Satan
Satan
Un Deuil Indien

2017 - Throatruiner Records / Deaf Death Husky / Witch Bukkake Records
  
Hateful Abandon
Hateful Abandon
Famine
(Or Into The Bellies of Worms)

2008 - Todestrieb Records
  
Impaled Nazarene
Impaled Nazarene
Nihil

2000 - Osmose Productions
  
Satan
Satan
L'odeur du sang

2015 - Crapoulet Records / Deaf Death Husky / Neanderthal Stench / No Way Asso / Nuclear Alcoholocaust / Repulsive Medias / Witch Bukkake Records
  
Karloff
Karloff
The Appearing

2021 - Dying Victims Productions
  

Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique