chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
132 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Malevolent Creation - The Ten Commandments

Chronique

Malevolent Creation The Ten Commandments
Peut-être qu’un jour chez Thrashocore on réussira à en finir avec ces chroniques "remember" écrites par et pour de vieux nostalgiques adeptes du Dans mon temps... et du C’était mieux avant.... En attendant, on a encore ici pas mal de boulot pour essayer de combler cet énorme manque à commencer par les premiers albums de Malevolent Creation jusque-là injustement boudés par votre webzine préféré. Mais ça, c’était avant. Voici désormais l’occasion de rattraper le temps perdu en nous intéressants dans un premier temps à The Ten Commandments, premier album des Américains sorti en 1991 sur R/C Records.
Dan Seagrave à l’artwork, Scott Burns à la production, Tampa et le studio Morrisound en guise de terrain de jeu… Nous sommes bel et bien au début des années 90 lorsque Brett Hoffmann, Jeff Juszkiewicz, Phil Fasciana, Jason Blachowicz et Mark Simpson se décident, après quatre démos, un déménagement en Floride et la signature d’un contrat avec une sous division du label Roadracer (avant que celui-ci ne change de nom pour Roadrunner), à enregistrer leur premier album. Histoire de mieux situer le contexte, la sortie de celui-ci se fera la même année que le Mental Funeral d’Autopsy, le Testimony Of The Ancients de Pestilence, le Unquestionable Presence d’Atheist, le Blessed Are The Sick de Morbid Angel, le Dawn Of Possession d’Immolation, le Clandestine d’Entombed, le The Rack d’Asphyx et ainsi de suite... Quelle époque !

De ses premières démos, on retrouve sur The Ten Commandments les titres "Remnants Of Withered Decay", "Impaled Existence", "Sacrificial Annihilation", "Decadence Within" et "Injected Sufferage". De fait, ce premier album traduit encore de manière assez significative le poids des influences Thrash sur la formation américaine. Il n’y a qu’à écouter "Premature Burial", premier titre de l’album après cette introduction menaçante qu’est "Memorial Arrangements", pour s’en rendre compte. Entre sa structure relativement simple, sa dynamique pleine d’allant (tchouka-tchouka), ses riffs speedés, la voix (pour le moment) plus arrachée que growlée de Brett Hoffmann et ses backing vocals bien viriles, il ne fait aucun doute que la scène Thrash à largement affecté les membres de Malevolent Creation (et d’ailleurs quel groupe ne l’était pas à cette époque ?). Ce constat, s’il est ainsi valable sur "Premature Burial", l’est également pour tous les autres titres de l’album (le riffing ultra rapide de "Remnants Of Withered Decay" ou "Sacrificial Annihilation", le débit mitraillette de M. Hoffmann sur "Malevolent Creation"...).

S’il n’était donc peut-être pas encore tout à fait mûr, le Death Metal thrashisant de Malevolent Creation avait néanmoins à l’époque déjà suffisamment d’atouts à faire valoir pour imposer le groupe comme l’un des chefs de file du Death Metal US. Un statut que les Américains vont ainsi tenir fièrement durant quelques années en compagnie de leurs ainés (Death, Morbid Angel...) et de leurs contemporains (Obituary, Deicide, Suffocation, Cannibal Corpse, Immolation...). Ainsi, outre cette urgence et cette dynamique insufflées essentiellement par ses origines Thrash, la musique de Malevolent Creation se caractérise également par un foisonnement d’idées qui va donner lieu à des compositions manquant peut-être un peu de cohérence mais néanmoins riches en actions et en rebondissements. Un enthousiasme peut-être un petit peu débordant de la part d’un groupe encore relativement jeune qui va ainsi donner lieu à des compositions pas forcément toujours très faciles à appréhender (on ne sifflote pas un morceau de Malevolent Creation comme on peut le faire avec un morceau d’Obituary). Car le riffing du duo Jeff Juszkiewicz et Phil Fasciana, dense et technique à la fois, n’a absolument rien d’immédiat ni de facile. Les plans s’enchainent, se succèdent et ne semblent pas systématiquement avoir de lien entre eux. Un petit côté fourre-tout qui va ainsi demander à l’auditeur un peu de persévérance pour espérer pénétrer ce mur de riffs sombres et menaçants. Qui plus est, la production toujours un petit peu étouffée de Scott Burns ainsi que la vitesse d’exécution n’aident pas vraiment à la compréhension d’un album mené essentiellement le couteau entre les dents.
Mais c’est justement cette espèce d’agressivité permanente, cette énergie non retenue, cette hargne dirigée à l’encontre d’à peu près tout le monde et donc cette absence de nuance qui fait de ce The Ten Commandments un début aussi prometteur. Ajoutez-y des breaks ou des séquences mid-tempo dotés d’un certain groove ("Premature Burial" à 2:16, "Multiple Stab Wounds" à 0:47, "Impaled Existence" à 1:53, "Thou Shall Kill !" à 1:16, "Injected Sufferage" à 2:24 etc) mises en relief par une basse agréablement présentée, de franches accélérations ou bien des soli mélodiques parfaitement exécutés et vous obtenez un album de Death Metal ultra efficaces en dépit de ses quelques petits défauts de jeunesse (manque de cohésion, compositions aux constructions souvent identiques, personnalité pas encore tout à fait affirmée).

Nostalgique ou pas, le début des années 90 était quand même une sacrée putain d’époque. Voir autant de groupes se lancer dans l’aventure Death Metal avec pour la plupart, des premiers albums hallucinants de maitrise, d’efficacité et d’inventivité à encore aujourd’hui quelque chose d’électrisant. Même si, faute de line-up stable et d’engueulades quasi systématiques, le groupe s’est aujourd’hui un petit peu perdu (tous les membres ont récemment déserté le navire, laissant ainsi Phil Fasciana seul maitre à bord), Malevolent Creation fût en son temps l’un des piliers du Death Metal américain. A ce titre, The Ten Commandments constitue (comme beaucoup d’autres albums de cette période dorée) le témoignage d’une époque incroyable aujourd’hui révolue et se pose comme un premier album particulièrement solide qui va ainsi servir de base à un groupe qui aujourd’hui n’est peut-être pas le premier cité lorsque l’on parle de Death Metal US mais qui pourtant possède dans sa discographie des albums hautement recommandables.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

7 COMMENTAIRE(S)

Charon Del Hadès citer
Charon Del Hadès
25/04/2020 10:30
note: 10/10
Album génial et groupe au diapason.
Bien sur, ils auront connu une carrière en dents de scie, où tout ne sera pas de l'acabit de leurs primes années.
Mais qui peut se targuer de sortir de tels missiles en début de carrière - avec le risque que la suite soit comparé à l'aune de ces mêmes Scud ?
Et puis, quelle époque avec toutes ces sorties aujourd'hui culte, et quel charme ce Death si old-school qu'il n'a pas encore vraiment coupé le cordon avec son frère Thrash !
Juste génial quoi !
Solarian citer
Solarian
24/04/2020 23:22
Dark Nico a écrit : Au début des années 90 j'avais 18 ans, pas d'internet, pas un ronds non plus alors pas mal de groupes n'arrivaient pas jusqu'à mes oreilles !
comme par exemple Malevolent Creation que j'ai du découvrir 10 ans plus tard .... et oublier aussitôt :-) car franchement rien de culte ici à mon avis. N'importe quel album de Death, Obituary ou Morbid Angel de la même période le surpasse.
Bref c'était pas forcement toujours mieux avant :-)


Haha ! La même !
J'avais chopé cet album à cause de la superbe pochette de Dan Seagrave qui m'avait totalement subjugué à l'époque, et que je continue de considérer comme une tuerie. Côté zique par contre c'est beaucoup moins bandant. Trop thrashy (ou pas assez death), vocaux hybrides que j'ai jamais pu encaisser, riffing quelconque, ambiance zéro...
J'avais retenté l'année suivante à cause d'un gus qui me bassinait en chantant sur tous les toits que Retribution était presque l'album du siècle, et, bah pareil. Une intro sympatoche suivie du même thrash/death (bon, un peu plus death faut l'avouer) chiant comme la pluie. Bref, pas ma came du tout et d'ailleurs revendu depuis des lustres.
Dark Nico citer
Dark Nico
05/02/2017 15:55
Au début des années 90 j'avais 18 ans, pas d'internet, pas un ronds non plus alors pas mal de groupes n'arrivaient pas jusqu'à mes oreilles !
comme par exemple Malevolent Creation que j'ai du découvrir 10 ans plus tard .... et oublier aussitôt :-) car franchement rien de culte ici à mon avis. N'importe quel album de Death, Obituary ou Morbid Angel de la même période le surpasse.
Bref c'était pas forcement toujours mieux avant :-)
Keyser citer
Keyser
03/02/2017 18:53
note: 8.5/10
Putain de groupe et d'album! Et dire que "Retribution" sera encore meilleur!
AxGxB citer
AxGxB
03/02/2017 16:14
note: 8.5/10
gulo gulo a écrit : On sifflote du Obituary, hein ?

Essaie sur "Redneck Stomp" par exemple. Tu verras, ça se fait facilement Clin d'oeil
Jean-Clint citer
Jean-Clint
03/02/2017 13:20
note: 9/10
Encore aujourd'hui un des meilleurs albums du groupe. Bourré de classiques jusqu'à la moëlle il confirme avec "Retribution" l'année d'après.

Dommage que les changements de line-up à outrance ainsi que le caractère de Phil Fasciana n'ait pas permis au combo d'avoir la reconnaissance qu'il mériterait.
gulo gulo citer
gulo gulo
03/02/2017 11:53
On sifflote du Obituary, hein ?

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Malevolent Creation
Death Metal
1991 - R/C Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (7)  8.93/10
Webzines : (7)  7.9/10

plus d'infos sur
Malevolent Creation
Malevolent Creation
Death Metal - 1987 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Memorial Arrangements  (2:37)
02.   Premature Burial  (03:17)
03.   Remnants Of Withered Decay  (03:55)
04.   Multiple Stab Wounds  (03:34)
05.   Impaled Existence  (03:26)
06.   Thou Shall Kill!  (04:30)
07.   Sacrificial Annihilation  (03:25)
08.   Decadence Within  (04:21)
09.   Injected Sufferage  (03:41)
10.   Malevolent Creation  (05:31)

Durée : 38:17

line up
parution
24 Avril 1991

voir aussi
Malevolent Creation
Malevolent Creation
The 13th Beast

2019 - Century Media Records
  
Malevolent Creation
Malevolent Creation
Warkult

2004 - Nuclear Blast Records
  
Malevolent Creation
Malevolent Creation
Stillborn

1993 - Roadrunner Records
  
Malevolent Creation
Malevolent Creation
Dead Man's Path

2015 - Century Media Records
  
Malevolent Creation
Malevolent Creation
The Will To Kill

2002 - Nuclear Blast Records
  

Essayez aussi
Morgoth
Morgoth
Odium

1993 - Century Media Records
  
Witchrist
Witchrist
Beheaded Ouroboros

2010 - Invictus Productions
  
Ataraxy
Ataraxy
Curse Of The Requiem Mass (EP)

2010 - Memento Mori
  
Coldworker
Coldworker
Rotting Paradise

2008 - Relapse Records
  
Bölzer
Bölzer
Aura (EP)

2013 - Iron Bonehead Productions
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique