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Code Orange - Forever

Chronique

Code Orange Forever
S'il y a bien un truc que Code Orange sait faire, c'est faire monter la hype. A grands coups d'appels au ralliement (les "Thinners Of The Herd"), de posts mystiques sur les réseaux sociaux et de clips symboliques, ils imposent leur suspense. On ne sait pas toujours quel message ils veulent véhiculer, ni quelles révolutions ils défendent, mais force est de constater que la méthode marche : leur nouvel album Forever était largement attendu au tournant.

Je dois avouer que, sans pour autant croire comme certains qu'il allait "changer le game", j'étais moi aussi assez curieux d'entendre ce qui allait précéder à I Am King, la fulgurante claque qui avait prouvé que les Code Orange n'étaient définitivement plus des Kids.
Une petite phrase d'introduction de Dark Vador sous amphètes, et on retrouve le hardcore froid et millimétré propre au quatuor de Pittsburgh. L'évolution déjà bien annoncée dans l'opus précédent continue ici : à la chaleur organique et crasseuse de Love Is Love // Return To Dust succède une froideur industrielle, un véritable blizzard dans une usine, et pas une sympathique ébénisterie artisanale, non, une usine tout droit sortie des Batman de Tim Burton, dans les réservoirs débordants d'acide, la vapeur chimique et les machines rouillées au vacarme infernal.

Oui, le mot a été lâché, alors disons-le franchement : Code Orange devient industriel, même dans ses effusions les plus chaotiques. Pour le meilleur - des beatdowns éléphantesques aux accélérations métalliques, des braillements criards du batteur aux growls du guitariste, tout est réglé et calculé, porté par des guitares d'acier et une basse plus ronflante que jamais – mais aussi pour le pire : les passages ambiants sont assez mal amenés et arrivent le plus souvent comme un cheveu sur la soupe (ou comme une chèvre dans le pit si vous préférez). Qu'ils prennent la forme d'une brusque coupure en pleine chanson comme dans 'Kill The Creator', ou d'une piste complète comme 'Hurt Goes On', on a plutôt tendance à se demander ce que ça fout là qu'à profiter de l'ambiance.

C'est en fait dans ses innovations les plus osées que ce Forever trouve ses moments de gloire. Sur quatre des membres du groupe, trois ont monté ensemble un projet de pop-rock indie, Adventures, et leur meilleure idée a probablement été d'ouvrir les vannes et de laisser ce penchant se déverser sur Code Orange, donnant naissance à des chansons n'ayant rien à faire sur un disque de hardcore, et pourtant étrangement à leur place. 'Bleeding In The Blur' et 'Ugly' se traînent dans l'huile, poisseuses et sombres, révélant la voix prenante et habitée de Reba Meyers, qu'elle devrait, comme l'a dit Sagamore, utiliser bien plus souvent.
Le reste n'est que moshparts et poings dans la gueule, si on me passe l'expression, comme les quatre joyeux drilles ont toujours su le faire, mêlant à leur hardcore fiévreux une ferme intention d'exploser la boîte crânienne de leurs auditeurs. Pas bien original, mais comme vous le dira n'importe quel musclé en train de mosher : "je n'en ai cure".

Code Orange sait ce qu'il fait, Code Orange est efficace, mais Code Orange manque un peu de fond : à force d'essayer de poser des ambiances sans qu'elles n'aient vraiment de but, l'excitation retombe. Mais les nouvelles couleurs apportées révèlent de beaux points forts, et on secoue toujours la tête à s'en démettre des vertèbres : que demande le peuple ?

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11 COMMENTAIRE(S)

AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
16/02/2017 11:14
note: 7/10
FleshOvSatan a écrit : FullSail a écrit : Ils font la première partie des dates anglaises de Gojira, mais nous on y a pas eu droit (même si Nostromo était un très, très beau lot de consolation).

Ils repassent avec Gojira au Luxembourg dans pas longtemps. Je me tâte du coup.


Vas-y, ça vaut le coup.
FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
16/02/2017 11:01
note: 7/10
FullSail a écrit : Ils font la première partie des dates anglaises de Gojira, mais nous on y a pas eu droit (même si Nostromo était un très, très beau lot de consolation).

Ils repassent avec Gojira au Luxembourg dans pas longtemps. Je me tâte du coup.
FullSail citer
FullSail
15/02/2017 15:55
note: 7/10
Ils font la première partie des dates anglaises de Gojira, mais nous on y a pas eu droit (même si Nostromo était un très, très beau lot de consolation).
gulo gulo citer
gulo gulo
15/02/2017 12:52
Oui, question "cassage de bouche", on a cru comprendre qu'en concert, il n'y avait pas publicité mensongère.
BBB citer
BBB
15/02/2017 12:42
Oui en concert ça le fait bien!
Sagamore citer
Sagamore
15/02/2017 10:58
note: 6/10
C'est du tryhard, mais du bon. Les parties qui cassent des bouches le font avec un évident souci de bien faire, j'aime le chant féminin, les parties un peu "on fait des parties Noise parce que tout le monde le fait".

J'aime moins la prod complètement aseptisée (c/c du dernier Nails), la Noise hyper mal amenée et opportuniste, et le disque qui fatigue un poil en fin de course. C'est très cool mais pas inoubliable. Reste qu'en concert ça doit être la pilée.
KPM citer
KPM
13/02/2017 16:32
note: 7/10
Le problème du disque peut se résumer très simplement : "trying too hard". Cela reste une évolution bénéfique pour l'identité de Code Orange, il faut juste qu'ils grandissent encore en amenant tout ça avec plus de finesse et de parcimonie.

Paradoxalement, mon morceau préféré reste "No One Is Untouchable" où ils se contentent de bastonner non stop. Mais "Bleeding In the Blur" et "Ugly" sont de belles surprises effectivement, lâchez vous les enfants ! Je serais d'ailleurs curieux de voir Eternal Sleep évoluer dans une direction similaire.
FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
13/02/2017 11:58
note: 7/10
Plutôt cool en effet, même si les passages beatdown éléphantesque à cadence métallurgique, ça va bien 5 minutes me concernant. Ils sont bien foutus et tout, c'est pas le problème, c'est juste que je préfère leur côté Grunge-Indie-Emo justement. Et à ce niveau, il y a eu du progrès depuis I Am King, clairement.

Après, ça reste de bonne qualité, agréable de temps à autre, sans pour autant le balancer en boucle. Et je pense que ça doit valoir le coup d’œil en live.
FullSail citer
FullSail
13/02/2017 10:43
note: 7/10
Je comprends qu'on aime oui, dans le sens où ça ajoute bien au côté chaos désordonné. Mais moi ça me coupe un peu la chique Mr Green
Et je suis d'accord avec toi Krokodil, ils ont tout de même un gros potentiel qui ne peut que se développer encore.
Krokodil citer
Krokodil
13/02/2017 09:24
note: 7.5/10
Le disque de la réconciliation. Perso je le trouve nettement meilleur que I am King. Et nettement meilleur que 90% des sorties Chugcore, qui naviguent justement dans le même environnement beatdown/deathcore/revival nu-metal. Cela dit ça reste encore un peu tendre et maladroit par moment, je pense qu'ils vont encore évoluer, positivement je veux dire.
Kedran citer
Kedran
12/02/2017 21:22
note: 8/10
Belle chronique, personnellement j'ai aucun problème avec la façon dont arrivent les passages ambiants, d'ou le petit point en plus. Le reste est parfaitement résumé.

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Code Orange
Hardcore moderne
2017 - Roadrunner Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (7)  7.07/10
Webzines : (14)  7.46/10

plus d'infos sur
Code Orange
Code Orange
Hardcore Moderne - 2008 - Etats-Unis
  

écoutez
vidéos
Forever
Forever
Code Orange

Extrait de "Forever"
  

tracklist
01.   Forever
02.   Kill The Creator
03.   Real
04.   Bleeding In The Blur
05.   The Mud
06.   The New Reality
07.   Spy
08.   Ugly
09.   No One Is Untouchable
10.   Hurt Goes On
11.   dream2

Durée : 00:34:58

line up
parution
13 Janvier 2017

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