chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
117 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Pillorian - Obsidian Arc

Chronique

Pillorian Obsidian Arc
Je vous assure que mon appréciation de cet album n'a rien à voir avec ce que je vais vous dire maintenant, même si quelque part, je me sens un peu roulé. Je ne blâme personne par contre, j'ai conscience que ce malentendu vient de moi... Quoique ? Bien que globalement déçu par les dernières productions d'Agalloch ("The Serpent and the Sphere" tout particulièrement), j'avoue avoir mal encaissé sa dissolution l'année dernière. Alors forcément, quand on me présente Pillorian, un groupe né des cendres de cette grande formation et dans lequel on retrouve notamment l'irremplaçable John Haughm, je fonce. Sans réfléchir. Pas un seul instant. Mais avec un tant soit peu de lucidité, j'aurais pu me demander l'intérêt qu'aurait eu Haughm à tuer son bébé pour en faire un identique. Bref, autant vous le dire tout de suite : avec ses potes Stephen et Trevor, John ne fait pas du Agalloch. Quoique ?

Si vous me trouvez un brin confus, c'est que cette histoire n'est pas claire. Sournois ? Sadique ? Aller savoir mais une chose est sûre, il est malin le Johnny car je ne pense pas que la présence d'un titre tel que "By the Light of a Black Sun" en ouverture soit un hasard. En ce qui me concerne, je n'ai écouté que ce titre avant de me porter volontaire pour cette chronique. Et ce titre justement, il est cool. Enfin cool dans le genre Agalloch pour un album qui n'en est pas, un titre d'ailleurs qu'on aurait bien aimé voir remplacer un autre titre moins cool de "The Serpent and the Sphere". Franchement tout y est, le chant rugueux de Haughm, ce mélange acoustique/électrique si caractéristique, les mélodies folk qui sentent le sapin et même le solo en toute fin. Huit minutes de pur bonheur, où l'on se dit qu'un successeur de "Pale Folklore" est possible. Ou pas en fait. Aussitôt passé au morceau suivant, on se croirait tombé sur un album du October Tide ressuscité (c'est-à-dire pas le meilleur) pour échouer dans une embuscade black/death furieuse et glaciale, à défaut d'être passionnante. C'est à ce moment là qu'on se demande où les Ricains veulent en venir. Finalement c'est toute l'histoire de cet album : trouver où le groupe veut en venir.

En fin de compte, avec un peu de recul, on prend conscience qu'"Obsidian Arc" représente ce que le dernier Agalloch n'avait pas d'Agalloch : il est cette volonté de son géniteur de faire quelque chose de nouveau, d'amener sa musique ailleurs que dans le folk et le progressif. Il a donné un nom à ce changement, une nouvelle identité et je crois que c'est avec ça en tête qu'il faut aborder ce premier album. Malgré leurs ressemblances frappantes (le final "The Sentient Arcanum" / "Dark Is the River of Man" édifiant), Pillorian n'a probablement jamais envisagé d'être le prolongement de son grand frère. Ainsi, les longues compositions dont les durées tournent autour de 7/8 minutes oscillent entre différents styles, atmosphères et dynamiques, tantôt plombantes et lancinantes, tantôt plus incisives et rapides, tantôt plus aériennes et contemplatives. En cela, le tracklisting est d'ailleurs bien pensé et alterne les pièces les plus dures telles que "Archaen Divinity" ou "Forged Iron Crucible" et celles plus contrastées comme "By the Light of a Black Sun", "The Vestige of Thorns" et "A Stygian Pyre" dans une moindre mesure. S'il est si difficile parfois de prendre ce projet comme quelque chose de différent, c'est aussi à cause de l'emprunte vocale qu'Haughm a laissé sur Agalloch et qu'on retrouve ici à l'identique, dans ses hurlements toujours aussi expressifs et puissants, mais également dans les quelques courts passages en chant clair que l'on n'avait pas entendu depuis longtemps et dont les imperfections n'ont rien perdu de leur charme. Ce dernier n'est pas non plus parvenu à se débarasser de ses penchants progressifs qui colorent une bonne partie de l'album, ce dont on ne se plaindra pas.

Après de nombreuses écoutes, mon avis sur ce "Obsidian Arc" reste mitigé. La prestation des musiciens est excellente, notamment celle de Trevor Matthews qui contraste avec celle du molasson Aesop Dekker, et certains titres valent le détour tels que l'ouverture "By the Light of a Black Sun", "The Vestige of Thorns" malgré son intro poussive ou la conclusion fleuve "Dark Is the River of Man". Mais globalement pour moi, si l'équilibre des styles proposés pourrait aboutir à de belles choses, le résultat actuel manque de passion et de génie : les passages folk sont bons sans être transcendants, les moments les plus hargneux manquent cruellement de personnalité, et les quelques incursions doom/death m'ont laissé carrément de marbre, tout comme sur le dernier Agalloch ("Vales Beyond Dimension"). Je demeure toutefois convaincu d'une chose : ceux qui apprécieront le plus ce premier Pillorian ne sont pas forcément ceux comme moi qui suivent Haughm depuis des années. Une personne avec une histoire différente et un oeil neuf sur le travail de l'homme saura peut-être trouver la beauté dans cette oeuvre que je n'arrive pas à voir. Ou pas.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Dantefever citer
Dantefever
10/03/2017 15:10
Énorme déception pour ma part ... C'est d'un plat et d'un chiant ! Je suis un fan absolu des deux premiers Agalloch, mais là ... L’espèce de mélange tenté entre Agalloch et d'autres trucs qu'on sait pas trop ce que c'est mais dont on se serait bien passé est clairement un ratage. La production est plate, on est pas ému une seule seconde ... Seule étincelle, la dernière piste qui est vraiment touchante, et complètement Agallochéenne. Comme quoi c'est en faisant du Agalloch que Pillorian est le meilleur.

Et c'est quoi cette pochette grotesque ?
Dead citer
Dead
07/03/2017 19:45
note: 7/10
Kedran a écrit : J'attends mon exemplaire avec impatience, on verra si je suis aussi sévère que toi (même si 7 ça reste une bonne note).


Je serai curieux d'avoir ton avis Sourire
Kedran citer
Kedran
07/03/2017 18:36
J'attends mon exemplaire avec impatience, on verra si je suis aussi sévère que toi (même si 7 ça reste une bonne note).

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Pillorian
Black/Doom/Folk
2017 - Eisenwald Tonschmiede
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (9)  8.18/10

plus d'infos sur
Pillorian
Pillorian
Black/Doom/Folk - 2016 † 2019 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   By the Light of a Black Sun  (08:23)
02.   Archaen Divinity  (06:33)
03.   The Vestige of Thorns  (08:46)
04.   Forged Iron Crucible  (07:08)
05.   A Stygian Pyre  (05:10)
06.   The Sentient Arcanum  (02:44)
07.   Dark Is the River of Man  (09:32)

Durée : 48 min.

line up
parution
10 Mars 2017

Essayez aussi
The Austrasian Goat
The Austrasian Goat
Stains Of Resignation

2010 - Music Fear Satan
  
Empyrium
Empyrium
Über den Sternen

2021 - Prophecy Productions
  
The Flight Of Sleipnir
The Flight Of Sleipnir
Skadi

2017 - Eisenwald Tonschmiede
  
Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast
Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast
Don’t Walk on the Mass Graves (Split-CD)

2020 - Ván Records
  
Latitude Egress
Latitude Egress
To Take Up The Cross

2014 - Art Of Propaganda
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique