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Motörhead - The Wörld Is Yours

Chronique

Motörhead The Wörld Is Yours
Depuis son retour en trio sur « Overnight Sensation » MOTÖRHEAD a pris l’habitude de sortir un album chaque année paire (même si personne ne se doute que ça sera la dernière fois), et 2010 ne déroge pas à la règle avec cette nouvelle galette qui continue de prouver sa grande forme malgré le temps qui passe. Avec « The Wörld Is Yours » il ne déroge pas à la règle et nous offre même un de ses meilleurs crus du millénaire, car cette nouvelle livraison regorge de petites pépites où rien n’est à jeter et où l’homogénéité est de mise sur un tempo un peu moins élevé que d’habitude, avec plus de diversité et d’influences. En effet tout au long de l’écoute on va s’apercevoir qu’il a pioché dans son répertoire pour le remettre au goût du jour, tout en donnant un clin d’œil appuyé à certains groupes phares qu’il admire, comme pour supposer qu’il sent la fin arriver et qu’il est l’heure de faire les comptes (le futur lui donnera raison), tout en rendant hommage à ses influences et à son ami Ronnie James Dio décédé quelques mois plus tôt (et à qui le disque est dédié). Dans cette ambiance un peu triste et sombre il ne faut cependant pas croire que l’heure est au laisser-aller, au contraire ici le bombardier se dépasse et se surpasse en n’hésitant pas à allonger ces dix nouveaux titres et à laisser plus de place à Phil Campbell qui est mis plus en avant qu’à l’accoutumée, en offrant des solos magnifiques riches en émotions.

Démarrant par le très bon « Born To Lose » les compères surprennent d’entrée avec un morceau nettement moins rapide qu’à l’accoutumée qui sent bon les années 70 et la période Eddie Clarke/Phil Taylor, qui contient une rythmique bien lourde où la double se fait largement entendre pour un résultat très classique mais réussi et qui va servir de rampe de lancement à la doublette qui va suivre. Celle-ci aura les honneurs de la scène et sous airs très basiques se révèle impeccable, tout d’abord avec « I Know How To Die » aux accents Rock N’Roll qui donne envie de se déhancher tant son riffing simple est bien foutu, tout comme celui de « Get Back In Line » hyper efficace aidé en cela par un Mikkee Dee qui groove comme il l’a rarement fait avec le groupe. Dans le même genre les très bons « Devils In My Head », « Waiting For The Snake » et « I Know What You Need » sont loin de faire du remplissage, au contraire malgré l’impression d’avoir entendu les mêmes idées énormément de fois chez les gars auparavant il faut bien avouer que ça reste ultra-efficace et très homogène, sans faire perdre de l’intérêt à cet opus. Bien calée entre ce triptyque la suite va être encore plus intéressante, en premier lieu avec « Rock N’Roll Music » que l’on croirait sorti tout droit d’AC/DC, tant sa rythmique binaire semble provenir de Phil Rudd et les riffs de chez les frères Young, pour un rendu de top niveau, tout comme « Brotherhood Of Man » qui fait penser à un recyclage de « Orgasmatron ». On sent en effet qu’un quart de siècle après le chanteur et le guitariste se sont replongés dans la noirceur du célèbre morceau, on y retrouve le même tempo lancinant, les mêmes notes de guitare (accordées dans un ton différent), et la même voix angoissante qui raconte cette fois-ci l’égoïsme de la race humaine et au final sa grande solitude. Avec son côté rétro assumé et réussi le trio continue de revisiter son passé, comme avec également « Outlaw » dont les parties de batterie semblent venir tout droit de « Sacrifice » et dont l’ensemble se montre aussi lourd que l’original. Enfin on connait la passion démesurée de Lemmy pour tout le rock des années 50 et sa vénération pour les Chuck Berry et Little Richard, et c’est ce à quoi on a droit avec le génial « Bye Bye Bitch Bye Bye » car quand on écoute le boulot fourni par le guitariste on ne peut que faire le parallèle avec le récemment disparu géniteur de « Johnny B. Goode » au niveau du jeu et du style (le tout en plus puissant et burné). Cette pépite s’avère parfaite pour en terminer tant elle possède un feeling et une accroche immédiate et dont on ne peut plus décrocher ensuite, on en vient vraiment à regretter qu’elle n’ait pas eu droit aux honneurs de la scène où elle aurait faire un carton à coup sûr.

Alors qu’on entre de plain-pied dans une nouvelle décennie, celle-ci commence sous les meilleurs auspices pour le trio qui signe une de ses plus belles réalisations et des plus diversifiées sous cette mouture définitive, qui confirme encore une fois leur incroyable énergie et inspiration qui reste constante malgré les années et la fatigue de son leader. Bien qu’ayant été un peu discutée à sa sortie (certains fans lui reprochant un « manque » d’énergie et trop de tiédeur), elle a depuis (re)gagné ses lettres de noblesse et elle le mérite grandement.

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1 COMMENTAIRE(S)

gulo gulo citer
gulo gulo
30/03/2017 16:47
note: 5/10
L'album où j'ai commencé à prendre conscience clairement que Papa en avait vraiment plus pour longtemps, en ce qui me concerne. Heureusement qu'il y a eu Aftershock après, parce que partir sur ça et le der de der dont j'ai déjà oublié le nom...

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Motörhead
Hard - Rock N'Roll
2010 - UDR Music
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (3)  7/10
Webzines : (3)  8/10

plus d'infos sur
Motörhead
Motörhead
Hard/Rock N’Roll - 1975 † 2015 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.  Born to Lose
02.  I Know How to Die
03.  Get Back in Line
04.  Devils in My Head
05.  Rock 'n' Roll Music
06.  Waiting for the Snake
07.  Brotherhood of Man
08.  Outlaw
09.  I Know What You Need
10.  Bye Bye Bitch Bye Bye

Durée : 39 minutes

line up
parution
14 Décembre 2010

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