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Kitchen Witch - Kitchen Witch

Chronique

Kitchen Witch Kitchen Witch
Kitchen Witch fait partie des rares albums que j'aime tellement que j'ai du mal à entamer ma chronique. Vous voyez, je ne voudrais pas bâcler le travail et vous donner une fausse impression, parce que pour ma part, j'ai littéralement été scotché. Si j'étais raisonnable, je mettrai la galette sous le boisseau, j'attendrais quelques jours pour la laisser maturer et la réécouter avec une oreille neuve, pour voir si je suis toujours sous le charme ou si c'était passager, ce qui est hélas souvent le cas. Mais non, je choisis de battre le fer tant qu'il est chaud pour essayer de vous communiquer les bonnes vibrations du groupe KITCHEN WITCH.

Une kitchen witch est une poupée de chiffon représentant une sorcière destinée à être installée dans la cuisine pour chasser les mauvais esprits. C'est le patronyme que s'est choisi ce quartet australien formé en 2013 à Augusta. Le combo a déjà trois disques à son actif. Un double single, Shock/Beer Swilling Baby sorti l'année de leur formation, l'EP Troubles paru en 2015 et l'EP Back To The Mud en 2016. A ce stade, le gang s'est forgé une solide réputation en Australie et aspire à conquérir la vieille Europe. Il signe un deal avec le label allemand Kozmik Artifacts pour le pressage et la distribution d'un album éponyme inédit constitué d'extraits des deux EP. C'est de ce disque que nous parlons ici.

Pour la construction, KITCHEN WITCH s'est contenté de reprendre l'intégralité de Back To The Mud, complétée par trois morceaux issus de Troubles. Le mélange est détonant et les deux parties se complètent parfaitement. Avec son riff hommage au "Kashmir" de LED ZEP, "Slipstream" est une entrée en matière parfaite car elle livre en quatre petites minutes les ingrédients principaux que va utiliser le gang par la suite : une feeling de malade mental, un groove de psychopathe et, carte maîtresse, une chanteuse bluffante. Georgie Cosson joue dans la catégorie des frontwoman qui envoient du bois et développent une palette de tessitures donnant à chaque chanson une couleur propre. Enjôleuse ("Like Blood"), menaçante ("Third Eye") ou séductrice ("Troubles"), la chanteuse a plusieurs cordes à son arc. Il y a aussi du level derrière le manche à cordes car le guitariste Conor Kinsella assure aussi bien à la six cordes qu'à la lap steel (cet instrument ressemblant à une guitare mais qui s'utilise posé à plat sur les jambes du musicien assis est particulièrement mis en valeur sur "Smoking" et "Troubles"). La section rythmique vient compléter ce bel ensemble en ajoutant la nécessaire louche de gras sur laquelle la guitare et le chant dessinent leurs arabesques. Quand je dis arabesques, KITCHEN WITCH nous épargne les numéros de solistes pathétiques à la BLUES PILLS, le gang reste un collectif et les morceaux sont justement jouissifs car ils sonnent comme tels.

Les compos s'illustrent par leur variété : chaque piste développe sa propre ambiance, sans jamais tomber dans le plan Stoner répétitif et complaisant. Après "Slipstream" dont nous venons de parler viennent "Third Eye" et "Delusion", les morceaux les plus Heavy et gras du disque et finalement pas les plus intéressants. C'est bien exécuté, mais le meilleur reste à venir. Il commence à vous titiller les sens sur "Like Blood", une power ballad à haut degré d'émotivité. Exercice rarissime dans le Stoner et le Metal Extrême, la power ballad peut vite devenir tarte quand l'excès d'eau de rose noie le moteur. Ici il n'en est rien, bien au contraire, cette power ballad rattrape toutes les autres. Vient ensuite "Smoking", l'une des pièces maîtresses du disque : huit minute et trente secondes de Stoner enfumé reposant sur une colonne vertébrale Heavy Folk chargée de feeling. Difficile de se remettre de l'énorme baffe de ce morceau qui me laisse pantelant à chaque écoute. Pourtant la sorcière de la cuisine n'a pas épuisé ses charmes comme elle le démontre sur "Trouble" et "Don't waste your time" deux morceaux à l'accent southern prononcé et "O Lord", un Gospel interprété a capella qui enterre définitivement Elin Larrson six pieds sous terre.

J'évite généralement le track by track, mais en l'occurence je ne vois pas de meilleur moyen de vous exprimer tout le bien que je pense de ce disque qui m'a réconcilié avec une scène Stoner qui tourne parfois un petit peu en rond et se prend trop au sérieux. KITCHEN WITCH c'est tout le contraire, c'est juste, c'est inédit et c'est fun.

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1 COMMENTAIRE(S)

AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
23/05/2017 23:18
Faut que j'écoute davantage cet album pour me faire une idée précise, mais belle voix en tout cas. Comme tu le soulignes, une chanteuse véritablement multi-fonction qui s'adapte parfaitement à chaque registre développé par le groupe. C'est vraiment le point qui m'a marqué d'entrée de jeu.

Merci pour cette découverte.

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Kitchen Witch
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Kitchen Witch
Kitchen Witch
Stoner - 2013 - Australie
  

tracklist
01.   Slipstream
02.   Third Eye
03.   Delusion
04.   Like Blood
05.   Smoking
06.   Trouble
07.   Dont' waste your time
08.   Lord

Durée : 39:00

parution
14 Avril 2017

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