Voice Of Winter - Childhood Of Evil
Chronique
Voice Of Winter Childhood Of Evil
Alors que la scène Dijonnaise nous offrait de très bons albums Thrash du groupe DEATH DECLINE en 2015, et du groupe HANGFEST en juin 2016, elle vit le jour d'une nouvelle offrande, objet de cette chronique. Ainsi, VOICE OF WINTER est un groupe bourguignon, ça tombe bien, la fondue du même nom se déguste l'hiver ! Sauf que là il ne s'agit pas d'art culinaire mais plutôt d'Art musical, avec un grand A.
Formé en 2003, le groupe n'en est pas à son coup d'essai, ils ont déjà à leur actif une démo, 3 EP et un album sorti il y a 3 ans. Aujourd'hui, celui qui nous intéresse se nomme : Childhood Of Evil. Cette réAlisAtion, avec deux grands A (et pourquoi pas d'abord ?) est sortie en décembre 2016. L'album propose 7 titres pour la modique somme de 46 minutes. Le titre le plus court faisant 4 minutes 26, on constate d'emblée que les durées de piste sont généreuses. Alors, endormissement soporifique, hiver interminable ou génie créatif ? Entrons vite dans le vif du sujet de ces "enfants du mal" de Dijon, avant que la moutarde ne nous monte au nez.
3 acteurs au sommaire, Fabrice Letang à la basse et aux rafraîchissements (ha non pas rafraîchissements, le Tang n'existe plus en France depuis 1990). Etienne Hetzel à la guitare et au chant, et Erwann Loëzic à la batterie. L'artwork proposé pour cet album représente le nouveau logo du groupe, centré sur un fond légèrement psychédélique, qui casse pas vraiment un bloc d'igloo, mais qui est déjà un peu mieux que le banal point d'interrogation du premier LP. OK, cette pochette n'attire pas assez l'œil mais l'important c'est l'oreille, alors écoutons.
Les compos sonnent légèrement old School, le son présentant une légère réverbération, comme un effet caverneux qui est plutôt agréable. Lors de la première écoute de l'album, il se peut que le son dérange quelque peut l'auditeur pointilleux par ses faux airs de "ça sonne faux", surtout sur le premier titre View From Sedna, qui n'est que la mise en bouche de ce qui nous attend par la suite. Et quelle suite! L'atout principal de VOICE OF WINTER réside dans la capacité que le groupe a de nous immerger dans leur musique. Ils proposent une multitude de riffs élaborés, techniques, lancinants, répétitifs mais au dosage parfait, dignes d'un grand groupe, disparu depuis, je ne citerais ici pas moins que le grand DEATH de Chuck Chuldiner (snif), avec un son proche de certains albums de PESTILENCE.
C'est ainsi que l'on prend plaisir à se laisser balader, d'un titre à l'autre, et à chaque fois on en sort plutôt époustouflé, pour ne pas dire ébahi par tant de surprises. Que ce soient les passages clairement Stoner que l'on retrouve dans Chrome l'instrumental de l'album ou Lords Of War, l'euphorie de Liberticide, la tristesse de Damocles ou Lord Of War, VOICE OF WINTER arrive parfaitement à bousculer nos émotions, jouer avec, à la manière qu'un yéti aurait de prendre un objet et le secouer dans tous les sens, avant de le claquer dans la neige et nous achever avec les soli comme celui de Ladies, des accélérations, la chanteuse dans Childhood Of Evil, les breaks, les harmoniques, les passages paradoxaux tranchants à souhait, et j'en passe, y'en a tellement que si je m'attarde ici, on aura pas finit d'écouter l'album qu'on sera déjà en été.
D'ailleurs, je profite de cette période de canicule de juin 2017 pour sortir cette chronique et vous inviter à découvrir ou réécouter cet album Rafraîchissant. Car oui, VOICE OF WINTER réalise la performance de nous proposer du "old style" rafraîchissant comme son nom l'indique, c'est un beau paradoxe. Et dès que vous aurez pris connaissance de cet iceberg, inspiré par la voix, qui a parfaitement trouvé sa voie, il ne restera plus qu'à programmer le GPS, suivre la bonne voie et se laisser guider par ... wai c'est bon on a compris, pour une petite sortie à un de leurs concerts. N'en déplaise à Fabrice et son sponsor, moi je boirais une bonne bière, avant de m'éclater pas vous ?
| Yhol 17 Juin 2017 - 837 lectures |
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | Yhol a écrit : Je vais même à dire très souvent que les meilleurs albums Thrash sont des albums de Death Metal !!
Wouah si tu tombes sur un puriste tu seras pas déçu du voyage
Mais tu n'as pas tort d'un côté : la rythmique Thrash, si elle est ultra bien branlée, a un bon côté Death metal qui balance.
Y a qu'à voir le premier Death ou les trois premiers Pestilence : la frontière entre les genres peut être très fine. Ou Demolition Hammer et Solstice, même combat dans un autre registre. |
citer | Yhol 18/06/2017 17:39 | note: 8.5/10 | Oui tu as tout à fait raison, c'est ma culture Thrash qui me fait faire des petits dérapages. La frontière est souvent très facile à traverser entre ces deux styles, d'ailleurs l'album chroniqué ici est estampillé Melodic Death Metal, alors que ça sonne bien Thrash à mon idée Je vais même à dire très souvent que les meilleurs albums Thrash sont des albums de Death Metal !! |
citer | Je suis peut-être un peu pinailleur (mon côté chroniqueur metal), mais le premier DEATH DECLINE (Built For Sins), je l'aurais plutôt rangé dans la case Death que Thrash. |
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3 COMMENTAIRE(S)
18/06/2017 18:49
Wouah si tu tombes sur un puriste tu seras pas déçu du voyage
Mais tu n'as pas tort d'un côté : la rythmique Thrash, si elle est ultra bien branlée, a un bon côté Death metal qui balance.
Y a qu'à voir le premier Death ou les trois premiers Pestilence : la frontière entre les genres peut être très fine. Ou Demolition Hammer et Solstice, même combat dans un autre registre.
18/06/2017 17:39
18/06/2017 12:15