Low Life - Die Now!
Chronique
Low Life Die Now!
Quand tu ne sais pas comment distinguer ta musique de celle des autres, tu peux essayer de créer quelque chose de neuf, quelque chose qui s'inspire des travaux de tes contemporains mais qui va plus loin, plus fort, plus méchant. Tout le monde ne comprendra pas ton travail, mais tu auras au moins la satisfaction d'avoir suivi ta voie. Voila en synthèse ce que semble penser LOW LIFE, jeune gang américain dont l'album Die Now! paru en mai 2017 condense en 13 courts brûlots l'intensité, la hargne et la maladresse juvénile.
C'est organique, plein de vie, spontané. Cela se pense follement irrévérencieux mais c'est surtout très potache. Les instruments sont maltraités, le son est dégueulasse, la production minimaliste, tout comme les compos sans grande recherche. Le chant sans aucune profondeur éructe des lyrics qui se limitent souvent à quelques grognements dépourvus de signification ("Fuck Shit") ou juste trois notes et un "One, two, tree, four" Ramonesque ("Skate and Kill"). En synthèse, un groupe de Grindcore de plus qui marche dans les traces de ses modèles avec plus d'énergie que de génie?
Et bien oui, mais pas seulement. En effet, à l'instar du Canada Dry qui ressemble à de l'alcool, est doré comme l'alcool mais n'est pas de l'alcool, LOW LIFE ce n'est pas juste trois ados boutonneux et mal dans leur peau qui maltraitent leurs instruments dans un garage humide en vomissant une musique ressemblant quand même beaucoup à pas grand chose. Non, LOW LIFE se présente le plus sérieusement du monde comme un groupe expérimental qui, dégoûté par la médiocrité de la musique underground actuelle, propose une création inédite censée provoquer des sentiments extrêmes et binaires : soit on adore, soit on déteste. ("Low Life was formed as a reaction against current uninteresting trends in the underground music scene. The music is designed to polarize the listener into loving or hating, thus doing away with indifference and mediocrity.")
C'est toujours bien de chercher à se différencier des autres en les considérant comme de gros médiocres, mais encore faut-il proposer quelque chose qui sorte des sentiers battus. C'est, en l'occurrence, loin d'être le cas et toute sympathique que soit l'écoute de Die Now!, le disque ne réinvente rien du tout et s'il peut susciter de la détestation chez les fans de Julien Clerc ou tout autre public hermétique au Metal Extrême, il n'a pas l'aura iconique qu'on est en droit d'attendre d'un pionnier d'un nouveau genre de musique transgenre (sic).
| rivax 24 Juillet 2017 - 469 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Sosthène
Par von_yaourt
Par Tantalustorment
Par Mera
Par coreandcoupdate
Par Sosthène
Par Jean-Clint
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Niktareum
Par Niktareum