Dzö-nga - The Sachem's Tales
Chronique
Dzö-nga The Sachem's Tales
Le black metal naïf, ça existe déjà comme étiquette ? Non ? Parce que ça collerait bien pour DZÖ-NGA (ne pas prononcer Tsonga), ce groupe américain, formé en 2016 et déjà porteur de deux albums, le premier est sorti l’année dernière sous le nom Five Treasures of Snow. Cryvas, cette fois-ci accompagné de Mademoiselle Grushenka semble avoir de l’inspiration...
Et si j’ai envie de l’appeler black naïf, ce n’est pas nécessairement de manière péjorative, mais plutôt de la même manière qu’ on parle d’art naïf dans la peinture. Et quelle autre appellation sinon pour cette musique à l’opposé du black prétentieux - disons « sophistiqué » pour éviter encore de malencontreux désaccords - que peuvent représenter le post-black ou le black orthodoxe ? Ici, on trouve bien du black metal, mais à petites doses. C’en est parfois du pur, avec une voix stridente qui accompagne des guitares saturées, mais c’en est principalement de l’accompagné d’éléments sucrés à la sauce fantasy. Des claviers, du piano, de doux vocaux féminins viennent caresser les oreilles. Et ils se mettent alors très en avant. Ils prennent même parfois les manettes et le black disparaît complètement. Laissant place à de longs passages instrumentaux rêveurs, doux, très affectueux.
Il faut bien se le mettre en tête, DZÖ-NGA ne veut pas se cantonner à un genre. Il est né pour délivrer des ambiances et se sert de tout ce qui lui passe par la tête pour y parvenir. Et vu que ce nom de groupe vient du nom d’une bête qui hanterait le Kangchenjunga, on comprend qu’il va y avoir du voyage. Le Kangchenjunga, c’est un sommet de l’Himalaya, et ça se trouve sur la frontière indo-népalaise. On imagine alors des ambiances froides, agressives, perdues, mais cette fois-ci ce sont à d’autres légendes que le couple s’est intéressé. La pochette est un indice, c’est « The Wendigo », de Franck Victoria. La créature est cette fois-ci tirée de la mythologie des Amérindiens du Canada. Le titre The Sachem’s Tales est un autre indice. Notre compagnon Sagamore vous en parlerait mieux que moi, puisque comme son nom, Sachem désigne le chef suprême d’un tribu amérindienne.
Eh bien figurez-vous que ce thème pour DZÖ-NGA, c’est un mélange de mélancolie, de nostalgie, de romantisme et de quelques égratignures. C’est ce qui explique cette présence dans ce black saturé d’orgue, de harpe, de pluie qui tombe, de petite voix qui susurre, de confiture tartinée sur le phallus. C’est agréable, mais il faut en avoir envie. Surtout que c’est fait très simplement, à la main, sans effusions techniques, sans machines hyper développées. Naïvement. Peut-être même efficacement... Finalement on ne s'étonne même pas que l'album sorte sur le même label que Metal de DARK SANCTUARY !
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | Bien faire gaffe à ne pas prendre de la gelée, ça peut rester collé dans l'urètre et être très pénible.
#doctissimo |
citer | gulo gulo a écrit : "de confiture tartinée sur le phallus" ?
Non, pas dans tes habitudes ? |
citer | "de confiture tartinée sur le phallus" ? |
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3 COMMENTAIRE(S)
14/08/2017 18:50
#doctissimo
14/08/2017 18:09
Non, pas dans tes habitudes ?
14/08/2017 15:33