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Cytotoxin - Gammageddon

Chronique

Cytotoxin Gammageddon
Cytotoxin m'était compté... Radiophobia, le précédent album des Allemands, m'avait bien embêté. D'un côté des parties brutal death technique sweepées impressionnantes. De l'autre, des mosh parts et autres saccades faciles sans intérêt typiques du deathcore moderne que je ne goûte guère. Le cul entre deux chaises comme on dit. D'où un opus frustrant qui se laissait toutefois à peu près écouter dans son ensemble mais qui aurait pu être tellement mieux. Le nouvel album Gammageddon sorti le mois dernier chez Unique Leader allait-il changer la donne et montrer le quintette sous un jour que j'apprécie davantage?

Pas vraiment, non. Cytotoxin reprend sur ce Gammageddon la même recette de Radiophobia. Je pourrais donc presque vous renvoyer directement vers la chronique de ce dernier et passer à autre chose me satisfaisant plus globalement. Pourquoi le combo d'outre-Rhin changerait après tout alors qu'il s'agit de son créneau bien spécifique? Plein de gens apprécient d'ailleurs le son Cytotoxin qui connait pas mal d'adeptes. En voyant la pochette et le titre au jeu de mot qui je l'avoue m'a soutiré un sourire, il n'y avait de toute façon pas de mystère. Vous aurez même du compteur Geiger sur le morceau d'ouverture "Radiatus Generis" qui a vite répondu à ma question d'introduction. Cytotoxin continue dans ce qu'il nomme lui-même du Chernobyl Death Metal. Chernobyl (chez nous Tchernobyl, ce n'est pas une faute d'orthographe!) pour les thématiques sur les accidents nucléaires et l'aspect bouillonnant de leur musique, ce qui colle très bien. Death Metal parce qu'il s'agit bien de DM, mais quelques précisions s'imposent. Cytotoxin joue en fait du brutal deathcore technique, ce qui me semble plus explicite et surtout plus à-propos. Et si je vous parle de Beneath The Massacre, surtout ses débuts, vous aurez alors une image assez juste de ce qui vous attend sur Gammageddon.

On peut ainsi décomposer la musique des Teutons en deux parties. D'abord la partie brutal death technique, celle qui en met plein les oreilles. Le niveau technique y est en effet plutôt impressionnant avec notamment beaucoup de sweeps agiles joués à vitesse grand V, entre semi-blasts, tchouka-tchouka, gravity blasts et bons gros blast-beats, plus fréquents que sur Radiophobia et tenus plus longtemps par le nouveau très bon batteur Stocki. Clairement une satisfaction car cela rend l'opus plus brutal, intense et percutant, surtout avec une production ultra musclée. Sans oublier le feeling mélodique sur les solos sweepés très nombreux ou les riffs très rapides en tremolo. Je trouve par contre les lignes de sweeps moins mémorables que sur le disque précédent alors que la formation compte désormais deux personnes depuis l'arrivée de Jason. La partie brutal death technique reste cependant de très bon niveau et devrait sans souci convaincre les amateurs. L'autre visage de Cytotoxin aura par contre plus de mal à recevoir des louanges, du moins chez moi et chez la plupart d'entre-vous, oserais-je m'avancer. Pas que l'on soit des vieux cons mais franchement, les riffs bateau saccadés ou les syncopes de double pédale, il y a quand même plus passionnant, même dans le death metal moderne. "Radiatus Generis" à 1'42, "Gammageddon" à 1'42, "Chernopolis" à 3'38, "Corium Era" à 0'48 (heureusement que le motif mélodique par-dessus sauve un peu le truc, enchaîné par un solo savoureux sur une rythmique thrashie), c'est juste pas possible, à moins d'être fan de djent et donc de mériter une mort lente et douloureuse. Les deux morceaux de fin "Outearthed", celui qui syncope le plus et donc le moins bon, ainsi que l'outro instrumentale "Sector Zero" elle aussi assez généreuse à ce niveau, clôturent en plus l'album sur une note clairement négative alors qu'elle n'est que mitigée sur le reste. Certaines saccades plus typées mosh parts core voire slam death passent toutefois un peu mieux comme sur "Chernopolis" à 4'31. Dommage que ce ne soit pas la majorité.

L'autre point d'achoppement avec Cytotoxin, et ce depuis le début, c'est le chant. Trop de gargouillis, de "bree bree" neuneus. Cela va avec la panoplie deathcore, remarquez. Le growl principal n'est lui non plus pas terrible et manque de puissance. Tout le contraire de Beneath The Massacre, pourtant la grosse influence du combo. On notera aussi la présence de deux invités au micro. Sven de Caluwé d'Aborted sur "Redefining Zenith" et Julien Truchan de Benighted sur "Antigenesis". Des guests judicieux car la musique de Cytotoxin peut aussi faire penser à ces groupes de brutal death moderne, encore plus, logiquement, sur les titres où les frontmen belge et français apparaissent. Le titre Gammageddon a d'ailleurs sans doute été inspiré par le Goremageddon d'Aborted qui eux aussi vantaient l'armageddon mais version gore quand Cytotoxin privilégie l'uranium, sans doute plus efficace et réaliste pour se débarrasser du parasite humain.

Partagé. Comme d'habitude avec Cytotoxin. Entre leur brutal technique blindé de sweeps mélodiques adroits pas piqués des hannetons et de tremolos véloces inspirés sur des blasts atomiques qui irradient grave et leur deathcore saccadé moderne beaucoup moins enthousiasmant, il y a un monde qui me fait foutrement hésiter sur mon verdict final. La brutalité, le feeling mélodique, la technicité, le groove, la basse, tout cela donne des passages vraiment bons. Les riffs et la double syncopés offrent eux des séquences toxiques limite à vomir. Bon j'exagère un peu puisqu'au final ce Gammageddon passe malgré tout pas trop mal d'où une note pas non plus dégueu, mais vous comprendrez mes tergiversations sur ce groupe à fort potentiel mais trop moderne dans le mauvais sens du terme pour que je puisse m'éclater sans arrière-pensée. Le early-Beneath The Massacre que j'aimais beaucoup me faisait moins douter. Les Québécois se démerdaient mieux. Ils ont depuis quasiment abandonné le côté core en plus. Rayon BTM-like, Monumental Torment gardera aussi ma préférence. Et dans le genre bigarré entre brutal death technique et deathcore, les maîtres Dying Fetus s'avèrent bien plus jubilatoires. Tout ça fait de Gammageddon un album à nouveau frustrant qui aurait pu être bien meilleur. J'aurais espéré que Cytotoxin mute de la même façon que leurs mentors mais ils n'en prennent pas le chemin. Tant pis pour moi. Si vous montrez plus de tolérance pour la saccade et le deathcore en général, il va s'en dire que les Allemands restent à conseiller, leur talent étant indéniable.

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2 COMMENTAIRE(S)

Ander citer
Ander
24/04/2018 09:23
note: 8/10
Je me retrouve entre la kro de Keyser et l'avis de Seb' sans déborder d'autant d'enthousiasme toutefois que ce dernier... Il me manque quelque chose au niveau des grattes, trop typé "tech death" et pas assez grasses? Je sais pas trop. C'est dommage parce qu'il manque pas grand chose pour aller tutoyer Bibi The Massacre notamment au niveau du songwriting, plus épique ici.

J'vais me pencher sur le cas de Radiophobia et qui sait, je rehausserai peut-être sa note à cet Armageddon au rayon Gamma si progrès il y a eu en 5 ans. ^^
Seb` citer
Seb`
05/10/2017 18:46
Pour faire simple :
Gammageddon, c'est Radiophobia en plus technique, plus rapide, plus inspiré et des compos toutes au même niveau de qualité.
Une grosse claque pour ma part.
Leur nouveau batteur envoie carrément et apporte un surplus de brutalité au tout.
Et personnellement, les bree bree sont énormissimes. Il pourrait en faire encore plus que j'en réclamerais encore. Ca fait partie du lot. Bandant.

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Cytotoxin
Brutal Deathcore Technique
2017 - Unique Leader Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (2)  7.75/10
Webzines : (6)  8.02/10

plus d'infos sur
Cytotoxin
Cytotoxin
Technical Brutal Death Metal - 2010 - Allemagne
  

tracklist
01.   Radiatus Generis (4'15)
02.   Chaos Cascade (4'10)
03.   Gammageddon (3'51)
04.   Chernopolis (6'53)
05.   Deadzone Outpost (1'40)
06.   Redefining Zenith (4'44)
07.   Corium Era (3'32)
08.   Antigenesis (3'29)
09.   Outearthed (5'00)
10.   Sector Zero (2'08)

Durée : 39'42

line up
parution
21 Juillet 2017

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