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Necros Christos - Domedon Doxomedon

Chronique

Necros Christos Domedon Doxomedon
Généreux par nature, Necros Christos n’a jamais fait les choses à moitié, proposant depuis toujours des albums particulièrement chargés en compositions. A titre d’exemple, Trivne Impvrity Rites Or The Grand Nine Cvltmysteries Of The Templvm Necromantorvm et Doom Of The Occult comptent vingt-trois titres chacun s’étalant respectivement sur une durée de soixante et soixante-treize minutes. Un constat encore plus vrai sur cette compilation intitulée One In Darkness, Two In Damnation, Three In Death, 2002 - 2007 qui avoisine allègrement les quarante titres. Autant dire qu’au moment de passer à la caisse, vous pouvez être sûr d’en avoir pour votre argent.
Alors forcément, lorsque le groupe décide qu’il est temps pour lui de tirer sa révérence et de retourner dans les profondeurs de ce temple obscure qui est le sien, celui-ci ne fait pas les choses à moitié. Pour mettre un terme à sa carrière comme il se doit, Necros Christos propose non pas un "simple" album de vingt-trois titres mais un triple album de vingt-sept morceaux pour un petit peu moins de deux heures. Oui, ça commence à faire... Intitulé Domedon Doxomedon, cet ultime album disponible chez Sepulchral Voice Records se compose de trois parties distinctes (ITH א, SETH ב et TEI טטט). Enfin au moins d’un point de vue purement matériel (trois disques).

Car on ne va pas se mentir, ce triple album s’inscrit en toute logique dans la continué des œuvres précédentes de Mors Dalos Ra et ses disciples. Pour commencer, on retrouve cette construction tout à fait typique des albums de Necros Christos qui consiste à espacer chacune de ses compositions à l’aide de nombreux interludes plus ou moins instrumentaux et aux sonorités tantôt orientales, tantôt arabisantes, tantôt romantiques, tantôt inquiétantes (toute la série des "Gate Of..." et "Temple..." ici au nombre de dix-huit qui se partagent entre séquences purement "ambiant" et passages souvent acoustiques). Au final, Domedon Doxomedon ne compte que neuf morceaux, le reste n’étant qu’éléments servant à nourrir l’atmosphère occulte et ritualiste dans laquelle baigne également ce nouvel album. Mais ne vous y trompez pas, ces moments, s’ils sont effectivement nombreux, font partie intégrante de l’équation Necros Christos. Les dissocier du reste ou chercher à les esquiver serait une erreur tant ils font partie d’un tout offrant à l’auditeur la possibilité de s’immerger encore davantage dans l’univers que le groupe se plaît à dépeindre depuis maintenant plusieurs années.

Marchant dans les pas de ses prédécesseurs, Domedon Doxomedon ne change rien (ou si peu) à la formule consacrée par les Allemands qu’il n’y a vraisemblablement aucune raison pour que les amateurs du groupe n’y trouvent pas leur compte. Seule la durée excessive pourrait se révéler être un obstacle à l’appréciation de ce triple album mais encore une fois, celui-ci étant constitué de trois CDs indépendants, rien ne vous empêche de limiter votre écoute à une ou deux parties seulement. On retrouve ainsi sans grande surprise mais avec toujours autant de plaisir ce Death Metal occulte ni brutal, ni ultra technique, ni même hyper rapide mais plutôt lourd, chargé d’atmosphères sombres et menaçantes sur lequel vient se poser un growl glaireux et incantatoire, celui de Mors Dalos Ra. Outre l’ambiance toujours aussi prenante, le groupe tire sa force et sa particularité de ses riffs plombés et entêtants qui n’en finissent plus de nous faire dodeliner de la tête. Il n’y a là rien de bien sorcier mais comme toujours, la recette de Necros Christos, quelque part entre Doom et Death Metal, fonctionne chez moi à plein tube. Et cela sans compter sur ces nombreux solos et autres leads capables de vous hérisser le poil et de vous transporter ailleurs ("I Am Christ" à 4:00 et 6:01, "Tombstone Chapel" à 2:18 et 4:50, "He Doth Mourn In Hell" à 0:19, 3:11 et 5:34, l’excellent "Seven Altars Burn In Sin" et sa deuxième partie introduite dès 6:12 qui va alors révéler ce qui constitue probablement la chose la plus surprenante de tout l’album, un Necros Christos capable de sonorités proche d’un Metallica des années 90, "Exiled In Transformation" à 2:36 et 4:16 et ainsi de suite...).

"Ni brutal, ni ultra technique, ni même hyper rapide", "Doom", "riffs plombés et entêtants". Oui, c’est vrai. Ceci étant dit, Necros Christos est tout aussi capable d’accélérer la cadence. Des changements de rythmes qui, telles de véritables bouffées d’air frais, vont venir apporter du relief à l’ensemble et ainsi rompre avec l’approche plus menaçante des nombreuses séquences mid-tempo. De "I Am Christ" à "He Doth Mourn In Hell" et leurs quelques patterns de batterie plus soutenus en passant par des titres comme "Tombstone Chapel" et "The Heart Of King Solomon In Sorcery" et leurs départs en trombe, "Exiled In Transformation" et son passage tout en blasts à 3:31 sans oublier "The Guilt They Bore" et ses premières et dernières parties particulièrement musclées ou encore "Exodos" à sa double pédale assassine, Necros Christos ne donne pas l’impression d’un groupe qui a pourtant renoncé.

Domedon Doxomedon constitue ce qui devrait être (avec cette tendance qu’on aujourd’hui les groupes à ressusciter après quelques années de split, j’avoue qu’il est bien difficile de savoir) la dernière pierre à l’édifice de l’œuvre débutée par Necros Christos en 2001. Près de vingt ans passés dans les profondeurs de l’underground Death Metal dans lesquelles le groupe de Berlin a su briller à de nombreuses reprises, que ce soit sur disque ou même sur scène où il excelle (malgré des choix de chemises parfois discutables). Ce triple album tout en générosité, s’il est certes un peu trop long pour être digéré en une seule fois, n’en demeure pas moins une œuvre de grande qualité qui saura à n’en point douter trouver écho auprès de tous les amateurs de Necros Christos pour qui l’aventure se termine également ici. So long, et merci pour tout hein !

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3 COMMENTAIRE(S)

Sim citer
Sim
18/05/2018 12:12
J'ai trouvé ça mou, je connais pas hyper bien le groupe mais Trivne Impvrity Rites m'avait bien botté, par contre là sur une telle longueur j'ai un peu peur que ça me lasse. Le pari est quand même risqué avec cette durée.
AxGxB citer
AxGxB
18/05/2018 11:05
note: 8/10
Sim a écrit : Les extraits m'avaient bien déçu, le reste y ressemble ?

Oui, du Necros Christos quoi. Qu'est-ce qui t'as déçu exactement ?
Sim citer
Sim
18/05/2018 11:01
Les extraits m'avaient bien déçu, le reste y ressemble ?

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Necros Christos
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  8.25/10
Webzines : (10)  7.96/10

plus d'infos sur
Necros Christos
Necros Christos
Death Metal - 2001 † 2021 - Allemagne
  

tracklist
ITH א
01.   Temple I - Zohar Of The Sky  (03:01)
02.   I Am Christ  (10:42)
03.   Gate Of Sooun  (02:45)
04.   Temple II - Cistern Of Bethlehem  (01:23)
05.   Tombstone Chapel  (06:01)
06.   Gate Of Damihyron  (01:12)
07.   Temple III - Helper Of YHVH  (00:40)
08.   He Doth Mourn In Hell  (07:11)
09.   Gate Of Aion Tsevaoth  (02:00)

SETH ב
01.   Temple IV - Oracle Of Men  (01:37)
02.   Seven Altars Burn In Sin  (12:23)
03.   Gate Of Arba-Hemon  (01:00)
04.   Temple V - Bereshit  (01:57)
05.   Exiled In Transformation  (07:04)
06.   Gate Of Behet-Myron  (02:00)
07.   Temple VI - Weight Of Gold  (01:01)
08.   The Heart Of King Solomon In Sorcery  (09:55)
09.   Gate Of Sulam  (01:09)

TEI טטט
01.   Temple VII - Alive In Sheol  (01:27)
02.   The Guilt They Bore  (07:34)
03.   Gate Of Jehudmijron  (01:02)
04.   Temple VIII - Smoke In Fire  (01:15)
05.   Exodos  (10:05)
06.   Gate Of Dimitrijon  (01:36)
07.   Temple IV - Redeemer To Zion  (01:06)
08.   In Meditation On The Death Of Christ  (13:59)
09.   Gate Of Ea On  (02:01)

Durée : 113:06

line up
parution
18 Mai 2018

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Necros Christos
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Nine Graves (MCD)

2014 - Sepulchral Voice Records
  

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