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Benighted pour l'album "Icon"

Interview

Benighted pour l'album "Icon" Entretien avec Olivier (guitare) (2008)
1. Tout d'abord salut et merci à toi de prendre ces quelques minutes pour répondre à nos questions ! Je ne te ferai pas l'affront de te demander de présenter le groupe, je pense que tous nos lecteurs vous connaissent maintenant. La tournée avec Kronos et Recueil Morbide est terminée, un petit bilan ? Je suppose que vous gardez beaucoup de bons souvenirs sur la scène et en dehors. Quelques-uns à nous raconter ?

Le bilan est très positif, on est tous rentrés chez nous avec pleins de souvenirs qui resteront gravés dans nos cerveaux à tout jamais. Le but était de se faire plaisir entre potes et de présenter chacun notre nouvel album au public. On ne pensait pas attirer autant de monde (la plus part des dates étaient blindées), d'ailleurs je remercie tous les organisateurs qui ont pris des risques et ont rendu tout ça possible. Aujourd'hui, comme nous, je pense qu'ils gardent tous d'excellents souvenirs de tout ça. Pour la petite anecdote, je parlerait du concert de Paris (le dernier de la tournée), où notre bassiste Eric s'est pointé sur le set de Recueil Morbide en slip avec un masque Scream et une pancarte « ce type n'a pas fait l'amour depuis 8 mois », désignant Mickey de Recueil Morbide, où certains Benighted se sont lancés sur une imitation de Tom, bassiste de Kronos, pendant leur set, et où tout le monde s'est pointé pour faire les cons sur notre set : entre autre 4 batteurs jouant sur Suffer the Children dont un à poil qui tapait le tom basse avec son s…. ;-)


2. Comment ont été accueillis les nouveaux morceaux sur scène ?

Très très bien. J'ai vraiment été surpris qu'aussi peu de temps après la sortie de l'album, il y ait tant de monde qui connaisse les paroles et se donne autant que sur nos classiques comme Fœtus ou Collapse. On est vraiment fier de ce nouvel album et donc le présenter au public était primordial. On avait donc décidé pour cette tournée d'axer essentiellement la setlist sur des titres du nouvel album même si il n'était pas encore disponible partout. Le résultat est allé au-delà de nos espérances, donc on est comblé.


3. Vous avez depuis peu un nouveau et très jeune batteur. Peux-tu nous le présenter ? A t-il participé à la composition des morceaux de « Icon » ?

Oui, on a un nouveau batteur depuis presque 2 ans maintenant. Il s'appelle Kévin et a 19 ans. Il n'a pas réellement participé à la composition dans le sens où il n'a pas apporté de riffs, mais, par contre, il a participé aux arrangements et a su insuffler sa patte dans chaque compo. C'est un gros fan de grind, crust et punk, et je pense que ses influences ressortent de nos compos. Son arrivée dans le groupe nous a bien boosté et ses capacités de jeu nous ont permis d'aller encore plus loin dans la violence.


4. On sent sur ce nouvel album un léger virage un peu plus grind que sur « Identisick », était-ce voulu ou bien est-ce venu naturellement lors de la composition ?

C'est venu complètement naturellement. Le grind a toujours fait partie de notre musique, mais c'est vrai que cette fois il est encore plus présent. C'est peut-être l'arrivée de Kévin qui a poussé les compos dans ce sens. Cela dit on retrouve toujours les ingrédients présents sur « Identisick » : une mixture de gros death avec du grind et des éléments thrash, hardcore, black…


5. Les paroles traitent une nouvelle fois de problèmes psychiatriques. Pensez-vous aborder ce thème dans vos textes pour tous vos albums ?

Oui, les problèmes psy font partie du concept Benighted et ceci depuis nos tout débuts donc nous le perpétuerons. Je trouve que ce concept et notre musique se marient bien. Nos compos comportent beaucoup de changements et de breaks, une vraie schizophrénie musicale, les différentes voix de Julien renforce tout ceci.


6. « Icon » est le premier album à sortir chez Osmose Productions. Comment s'est passée votre signature chez eux ? Je suppose que vous attendez une distribution plus conséquente désormais ?

Adipocère ayant arrêté son activité de production d'albums pour ne se concentrer que sur sa VPC, nous nous sommes retrouvés sans label. Dès lors nous avons lancé une news sur le net annonçant que nous cherchions un label. Osmose a répondu le jour même et nous a fait de très bonnes propositions pour l'avenir de Benighted. Qu'ils soient français a aussi beaucoup pesé dans la balance, car de partager la même langue facilite grandement les échanges. Pour nous les rapports humains sont primordiaux dans une collaboration. Les gars d'Osmose étant très accessibles et disponibles et faisant du très bon boulot, on est vraiment satisfait. De plus comme tu le précisait leur distribution est vraiment conséquente et ne se limite pas à la France.


7. Une tournée à l'étranger est-elle envisagée ?

C'est le but. Pour nous et Osmose c'est primordial. C'est aussi des raisons pour lesquelles nous sommes chez eux. Ils bossent dessus d'ailleurs, mais tout n'est pas simple. Il faut savoir que pour jouer en première partie sur une tournée il faut débourser de la thune et il y a de la concurrence, tout ne se joue pas sur la qualité du groupe… Donc rien de sûr pour le moment. Par contre on a de plus en plus de demande venant de l'étranger et on devrait donc faire le tour de l'Europe dans un premier temps de cette façon. On nous a même proposé un fest au Texas pour fin 2008.


8. Jagger de Disbelief vient poser sa voix sur « Human circles », comment l'avez vous rencontré ? Pourquoi avoir pensé à lui en particulier ?

Pour ce titre, Julien a très vite imaginé faire un duo avec quelqu'un ayant une voix très « Obituariesque » et a de suite contacté Jägger qui a une voix gigantesque dans ce style. Sa réponse a été très rapide et positive. Il est donc venu nous rendre visite en août et ça s'est super bien passé. C'est un putain de pro, les prises voix ont été très rapides et ça s'est fini le soir par une bonne bouffe arrosée, comme il se doit.


9. Quel est votre regard sur la scène métal française et sur l'extrême en particulier ? Qu'est ce que ça fait d'être devenu l'un de ses groupes phares aujourd'hui ?

Je ne sais pas si on est un groupe phare, mais c'est vrai que recevoir des messages du monde entier pour nous dire qu'on compte pour eux, c'est énorme, tout comme jouer devant de plus en plus de monde. C'est là que tous nos sacrifices prennent un sens. Pour mon regard sur la scène française, je te dirais que je suis de plus en plus fier. On a tellement de groupes excellents (Kronos, Scarve, Gojira, No Return, Pitbulls in the Nursery, Destinity, Sublime Cadaveric Decomposition, Blockheads, Hacride, Trepallium, DSK, Carnival in Coal, Otargos, Misanthrope, Elend, Ultra Vomit…) et le niveau est vraiment de plus en plus élevé aussi. La scène n'a plus grand-chose à envier en qualité aux grosses scènes étrangères.


10. Comment vous voyez le groupe dans 10 ans ?

Je t'avouerai que j'ai du mal à me projeter aussi loin. On va fêter nos 10 ans cette année et je n'aurais jamais imaginer qu'on tienne aussi longtemps et encore moins en arriver là. C'était déjà tellement énorme d'enregistrer notre 1er album « Benighted », que ça aurait s'arrêter là que j'aurais été déjà été frustré. Par contre aujourd'hui, il en est autrement : on est tous super motivés à continuer autant que possible, après on verra bien ce que nous réserve l'avenir…


11. Qu'est-ce que tu/vous écoute(s)(z) en ce moment ? Quelques CD à nous conseiller ?

En ce moment j'écoute pas mal de truc dont : Madball, The Dillinger Escape Plan, The Ocean, Rotten Sound, Job for a Cowboy, les 3 premiers NTM, Morcheba, Kronos, Anaal Nathrakh…


12. Merci d'avoir répondu à ces quelques questions. Je te laisse le mot de la fin !

Merci à toi !! Je donne rendez-vous à tous tes lecteurs sur la route et sur notre myspace (www.myspace.com/brutalbenighted) où on peut facilement nous contacter.
Stay Brutal pour 2008 !!

2 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
15/01/2008 14:05
Descendus, descendus... c'est un bien grand mot! Mr Green
cglaume citer
cglaume
15/01/2008 13:56
Quoi, une ITW alors que tu les as descendus dans ta chro ? Mr Green

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Brutal Death / Grind - 1998 - France
  

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