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Djabah pour l'album "Danhomè"

Interview

Djabah pour l'album "Danhomè" Entretien avec Hugo (guitare), Damien (chant) et Didier (basse) (2008)
Vous aussi vous avez déjà rêvé de courir tout nu dans la savane avec du bon death moderne et furieux sur les oreilles ... Non ? Eh bien que ça ne vous empêche pas de rentrer dans l'univers Djabah. Une petite discussion avec le groupe vous en apprendra un peu plus sur ce que vous perdez si vous n'avez pas encore écouté "Danhomè" ...

Salut ! Djabah est un groupe relativement nouveau pour un grand nombre d'entre nous. Je ne vous demanderai néanmoins pas si vous avez débuté dans le garage du cousin en 1992 (mais vous pouvez quand même faire un petit topo « bio » si vous le souhaitez), mais plutôt quel est le moteur du groupe, qu'est-ce qui vous anime et motive ? Quelle musique, quels sentiments, thèmes voire messages souhaitez vous proposez et associer à votre nom ?

Djabah s'est constitué en 2002 sous l'impulsion de Greg et de Didier. Quelques changements de musiciens se sont fait au cours des années : 2003 arrivée de Damien au chant, Hugo à la guitare en 2006 et Ludo en 2007. Néanmoins le groupe s'est toujours constitué d'amis.
Notre motivation se caractérise avant tout par la pratique d'une musique brutale s'appuyant sur des battements ancestraux. Au travers de l'album notre leitmotiv était d'évoquer la traite des esclaves d'un point de vue original, à savoir ne donner la parole qu'aux esclaves, d'où l'importance des chants en Fon (Bénin) et Yoruba (Nigeria).


Pour couper court aux blagues à 3 francs CFA, genre « Djabah the hutte » ou « DJ Abba fout le feu au dance floor sur Money money », pourriez-vous nous éclairer quant à l'origine du nom du groupe ?

Djabah est un nom d'origine Ghanéenne fortement ancré dans les traditions africaines, notamment dans la culture « Vodun .»


J'ai lu que l'envie d'aborder la thématique de l'esclavage et d'adopter un background africain pour l'album émanait principalement du fait que l'un des membres du groupe a une femme d'origine béninoise. Est-ce que si celui-ci avait été marié à une vietnamienne (non non, pas « au hasard »: c'est mon cas ! ), cet album aurait senti les rizières et Dien Bien Phu (cette phrase fonctionne aussi avec les triplets [indienne / curry / Kamasutra] ou [lilloise / frites / culture chti'] ) ?

L'envie de parler de ce sujet n'est pas venu du fait que la femme de notre bassiste soit Béninoise. Nous dirons plus justement que l'expérience qu'il a vécue là-bas a été décisive et riche, et que c'est elle qui a nourri directement le concept du groupe. Ça a été une base qui ne cesse de se développer, encore aujourd'hui. Néanmoins, le fait d'avoir Apolline à nos côtés nous a permis de traduire les textes le plus fidèlement possible.


Pensez-vous profiter de cette particularité (l'Afro-modern death) et la développer plus avant - que ce soit dans les thèmes, les atmosphères, le mélange musiques africaines / death - ou préférez-vous ne pas vous enfermer dans un créneau trop ciblé ?

Bravo pour « l'afro modern death », nous le garderons !
Nous sommes conscient que le sujet peut sembler très ciblé, cependant il nous permet d'aller au bout de nous même et nous comptons le développer au maximum !


Dans la chronique de « Danhomè », je vous égratigne un poil sur un certain nombre de points. Je vous propose d'y répondre:
a. la basse est vraiment mixée de façon trop timide en arrière-plan


Nous avons été contraints de faire des choix pendant le mix qui ont effectivement un peu lésé cet instrument. Cela fait partie des points à améliorer sur la prochaine sortie.


b. le groupe évolue dans un style très typé « Gojira »

Au delà des thèmes abordés par les deux groupes qui peuvent, il est vrai, être « associés » de par le décalage avec les sujets plus classiques abordés dans le Death, les structures des morceaux ainsi que notre aspect plus « bas du front » ne nous paraissent pas s'inscrire dans la même veine musical.


c. le métissage musical musique africaine / death est très timide, voire très peu développé.

Ta critique est constructive, d'ailleurs le groupe s'en est fait la réflexion après la réalisation de l'album.


Comment avez-vous réussi à obtenir ce mini battage médiatique, il y a quelques mois de cela, qui vous a vu exposés de façon très positive dans un certain nombre de médias metal en vue ? Hormis le talent, est-ce du à un envoi de CD promo heureux, ou à un bon management ? Est-ce que les retours et retombées ont été bons après cette exposition ?

La distribution de ce disque en magasin a été correcte, mais au niveau de la promo, ça a vraiment été laborieux. Il n'y a pas eu de promo du tout en fait. Le bon management ? Rien de tout ça dans Djabah, malheureusement. On a quand même réussi à dégoter quelques chroniques effectivement, plutôt bonnes, ce qui n'est quand même pas négligeable.


Des contacts ont-ils été noués avec des labels depuis la sortie de « Danhomè » ?

Nous sommes effectivement en contact avec différents labels mais à ce jour rien n'a encore été signé.


Est-ce que vous pensez déjà au prochain album ? Une direction musicale se dégage-t-elle déjà de ce qui est dans vos têtes / déjà composé ? (SVP, SVP, approfondissez le mix death / musiques africaines !!!! )

On a commencé à composer le prochain album effectivement.
Nous allons favoriser la cohésion de groupe, ce sera plus sombre, plus tribal et plus brutal. Après la traite des esclaves, le prochain album sera axé sur le Vodun, afin d'aller encore plus loin dans cet univers.


Certains d'entre vous (Greg par exemple, si j'ai bien compris) ont-ils un pied (ou un orteil, ou tout autre organe pouvant servir plus ou moins directement à faire de la musique) dans un ou plusieurs autres groupes ?

Effectivement, Greg et Ludo jouent dans Hectic Patterns, leur premier album sort d'ailleurs fin mai. Hugo joue dans pas mal de groupe divers et variés, dont Rosa Crvx, où il est bassiste et contrebassiste. Damien, Alex et Didier font partie du groupe Mami Wata.


Qu'est-ce qui vous botte en ce moment dans ce qui sort de vos chaînes HI-FI, autoradios et baladeurs ?

Nous avons des goûts différents, allant de Neurosis, Meshuggah, en passant par les Floyd, Dead Can Dance, Origin, Sepultura, etc…


Côté scène, que donne Djabah ? Utilisez-vous un visuel ou des gimmicks particuliers (une petite séance de high kick à la Johnny Clegg peut-être) ? Pas de tournée prévue sur le continent africain ? Et de ce côté-ci de la Méditerranée ?

Rien de tout cela pour l'instant, l'essentiel pour nous étant de tout axer sur l'énergie !
En ce qui concerne les « tournées », on recherche activement des dates, n'hésitez pas à nous contacter via notre myspace !


Votre site web, http://www. djabah-music. com/, semble être en rade depuis un certain temps déjà : vous avez laissé tomber celui-ci définitivement pour myspace ?

Ce site n'était jamais mis à jour, il nuisait au groupe plus qu'autre chose. En d‘autre terme il ne servait à rien. Peut-être qu'un nouveau site verra le jour un de ces quatre. Myspace c'est une bonne plateforme en attendant…


Pour finir, je vais vous souhaiter bon vent, et vous laisser le mot de la fin (en dialecte peut-être ? ).

Et bien un grand merci à toi pour l'intérêt et l'a propos de tes critiques, également à tous les gens qui nous soutiennent, nous dirons donc « awanou kaka » (merci beaucoup) et « edabo » (au revoir) !

1 COMMENTAIRE(S)

von_yaourt citer
von_yaourt
21/05/2008 15:30
"Effectivement, Greg et Ludo jouent dans Hectic Patterns"

Et Ufych Sormeer, ça sent mauvais ou vous en avez honte ? Mr Green
Bonne interview en tout cas, même si ils ne se sont pas révélés très bavards !
Par contre, personnellement, je n'aime pas la musique du groupe, qui me fait trop penser à du Gojira (groupe que je ne peux pas supporter). Mais en tout cas, c'est bien foutu !

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Djabah
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Modern Death Metal - 2002 - France
  

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