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La Division Mentale vous parle

Interview

La Division Mentale vous parle Entretien avec E. (Mriik) et Cypher (2012)
Je me suis toujours dit qu'on interviewait pas assez La Division Mentale, groupe régit par Mriik, connu pour ses projets tels que Devilish Era ou l'excellent Wolok et son album "Caput Mortuum" et par le plus mystérieux Cypher.
Alors j'ai franchi le pas, en demandant si une interview était possible. Je l'ai même franchi deux fois cette année, puisque je me suis entretenu avec Cypher et Mriik à deux reprises : une fois pour la sortie de l'EP « Totem Simius » et une fois pour la version LP du même titre. Voilà donc une sorte de « compilation » des deux entretiens.


1) Hello, La Division Mentale. Premièrement, je me suis toujours demandé : Pourquoi ce nom ?

Cypher
 : Ça n’a plus de sens d’y revenir, c’est trop vieux...
E. : Figure-toi que je me la suis aussi posée à maintes reprises, cette question.

2) Avant de parler un peu de "Totem Simius", le nouveau LP, j'aimerais revenir sur "L'eXtase des fous". Cinq ans après, quel est le point de vue des membres du groupe sur cet opus ? Je suppose qu'il est lié à une certaine époque de votre vie donc il doit être ancré dans cette période. Au vu de l'album, résolument noir et fou, on peut dire que passer à un autre travail n'a peut-être pas dû être facile.

Cypher
 : Effectivement, l' « extase » reste véritablement ancrée aux années durant lesquelles il a été composé. C'est véritablement une période charnière pour moi. Il évoque beaucoup d'éléments de ma vie, mais on est plus dans la constatation que dans le bilan, et il y a cette idée de passer à autre chose. C'est à ce moment là qu'Mriik arrive, on n’a pas commencé que je sais déjà qu'on tournera la page rapidement. Je n'ai pas réécouté ce disque depuis, mais j'en étais très fier. Je pense qu'on est allés au bout du truc, avec nos moyens, et crois-moi, on s'en est bien sortis. Après l'extase, mon projet solo était devenu un groupe prêt à avancer. Donc non, nous n'avons pas eu de difficultés à passer à autre chose, cet album nous a construits. Je considère aujourd'hui que c'est le point de départ pour LdM.
E. : C’est une époque lointaine déjà… Depuis 2006, j’ai beaucoup évolué personnellement et artistiquement. Quand je réécoute l’album, je ne regrette presque rien. Ma principale difficulté a toujours été d’interpréter des textes écrits par Cypher et qui lui sont extrêmement personnels. Ce n’est pas toujours facile de se mettre dans la peau d’autrui, de retranscrire oralement ce qu’il a voulu dire sur papier. Un véritable travail de division mentale en quelque sorte… J’ai toujours été très touché par le fait qu’il m’accorde sa confiance en me confiant cette tâche.

3) "TOTem simius" est enfin sorti ! Je pense que vous devez être soulagés ? C'est un peu l'aboutissement d'un parcours du combattant ?
 
Cypher
 : Oui, il était temps. Mais tu sais, on commence à avoir l'habitude, on a toujours eu deux ans de battement avant chaque sortie. C'est la vie. LdM reste un projet contre nature et pas facile à sortir, on l'a vu cette fois encore lors des retours : « c'est vraiment très bien, mais à qui tu veux que je vende ça ? ». Bien évidemment, nous n'avons pas la réponse, on se contente de faire la zic loin de ces préoccupations.
E. : On peut dire que ça a été la croix et la bannière pour sortir ce disque. J’ai déjà dû expliquer cette foutue histoire des dizaines de fois : l’album est prêt depuis pas mal d’années, notre label de l’époque nous lâche quelques jours avant la sortie officielle, on repart pour des mois et des mois de galère à chercher une structure pour sortir le bazar… puis au final, on décide de sortir « TOTem simius » via ma petite structure Foedus Aeternus Distribution. On n’est jamais mieux servis que par soi-même.

4) En tout cas, je remarque que vous n'avez pas fait les choses à moitié pour la production, et c'est assez étonnant quand on pense que Foedus Aeternus est finalement une assez petite structure. Un patch, un badge, un digipack et une carte pour télécharger le disque (ce qui est très appréciable, ça permet d'avoir l'opus avec les titres et la pochette sur son PC ou son Mp3)... Vous pensez qu'aujourd'hui, dans le contexte de cette fameuse « crise du disque », il est important d'offrir à l'auditeur un objet généreux ?
 
Cypher
 : L'idée n'est en aucun cas de demander à Foedus de se substituer à un label de plus grosse envergure, mais plutôt d'être le point de rencontre entre LdM et les gens qui s'intéressent à notre musique. Une sorte de dealer officiel. Il y a quelque chose de confortable à pouvoir développer ce qu'on veut et à le mettre à dispo ainsi. Foedus est un truc de passionnés pour les passionnés, il faut que tout le monde y trouve son compte : « TOTem simius » bénéficie d'une belle sortie, on le devait bien aux gens qui nous soutiennent et il semblerait qu'ils apprécient.
E. : C’est exactement ça, Foedus est le « dealer officiel ». Je martèle souvent que ce n’est pas un label, juste une petite structure qui sort quelques trucs limités de temps à autres. Il est évident que ce package « TOTem simius » est de loin le plus bel objet que nous ayons sorti. Les gens qui nous soutiennent ont d’ailleurs beaucoup apprécié et je souhaite sincèrement les remercier pour cela.

5) J'ai une question à propos de vos influences. C'est vrai que je n'y avais jamais trop pensé étant donné que je suis un type qui vient quand même de certaines sphères musicales particulières (Black Metal, Rap, Electro...), mais un commentateur du Webzine m'a mis la puce à l'oreille et j'ai l'impression qu'il a tout à fait raison dans ses remarques... Throbbing Gristle, Ugly Mus-tard ou G.G.F.H. doivent être au final des références qui vous parlent entièrement. Pouvez-vous développer un peu cette palette d'influences industrielles, que représentent ces groupes pour vous, étant donné qu'un groupe comme Throbbing Gristle a quand même le droit à un titre à son nom, j'imagine l'importance de cette référence ?
 
Cypher
 : Réflexion pertinente, mais non, je n'écoute pas ces groupes. Sauf exception, l'Indus pur est quelque chose qui m'ennuie. Je préfère parler de Pierre Henry, Steve Reich ou Philip Glass, de l'ancienne garde Hard Core (Ingler, Manu le Malin, Producer, Lenny Dee) ou de l'Electronica warpienne, première époque. Voilà véritablement les influences de LdM. J'aime les groupes capables d'assimiler plusieurs styles et de restituer cela à travers un son unique : Dalek, Neurosis, Swans, Liturgy, Ulver... on travaille dans cette direction : construire un univers personnel et identifiable. « Throbbing Gristle » est, avant tout, un nom de groupe génial ; du coup, ils nous auront surtout inspirés pour le texte.

6) Au niveau de la production, c'était déjà un peu marqué sur l'EP, mais encore plus ici, je trouve que vous sonnez d'une manière plus industrielle maintenant. Autant on pouvait remarquer une grosse base Black Metal sur « L'eXtase des fous », autant le rendu des boîtes à rythmes semble plus électrique et industriel sur ce nouvel album. D'ailleurs, il en va de même pour les effets que je trouve plus proches de l'électronique que de l'ambiant par exemple. Pouvez-vous nous expliquer un peu cette orientation nouvelle ?
 
Cypher
 : LdM reste avant tout un projet qui nous permet d'expérimenter. L'avantage des musiques électroniques, c'est qu'elles sont ancrées dans un secteur en évolution permanente, ce qui donne de nouveaux outils. C'est comme être un gosse qui a de nouveaux jouets, continuellement. Rien n'est jamais figé, on aurait tort de ne pas en profiter. La réflexion sur les sons intervient quand tout ce qui est « organique » est enregistré. Le traitement du son et les arrangements nous permettent d'emmener les titres ailleurs, parfois même, il en découle une phase d'overdubs si cela débouche sur une orientation à laquelle nous n'avions pas pensé au départ. Rien n'est calculé, tout se développe.

7) Conceptuellement aussi, je trouve qu'il y a quelques différences. « TOTem simius » semble un peu moins sombre que vos anciennes sorties, toujours aussi fou mais un tantinet plus aérien, plus ouvert et moins cloisonné / étouffant que pouvait l'être « L'eXtase ». D'ailleurs, je trouve que cela se voit aussi par le travail sur le visuel du disque. J'ai bon ?
 
Cypher
 : Tu as tout à fait raison. « L'eXtase » est le marqueur d'un changement radical dans ma vie. Cet album témoigne d'une période passée où j'ai laissé beaucoup personnellement. C'était un état émotionnel unique que le disque retranscrit parfaitement, c'est pourquoi j'en étais si fier, c'est un instantané, une sorte de bilan. Cet album a été composé pour passer à autre chose.
C'est étrange comme comportement musical de faire quelque chose pour le laisser derrière, mais c'était nécessaire. Même si je le voulais, je ne pourrais répéter cet état d'esprit. J'ai surtout pris en considération que l'entité n'était plus nombriliste, puisque Eymeric m'a rejoint sur ce disque, et qu'ABSENT et babylone chaos ont également participé. « TOTem simius » a donc été pensé pour une entité. Un truc où la participation de chacun peut emmener le morceau ailleurs. Le cynisme prend désormais de la place, la frustration aussi, c'est forcément moins noir mais plus acide.

8) Quand j'y pense, je me dis que vous avez quand même quelques points fétiches. Par exemple le Xylophone / Glockenspiel... Il était déjà présent sur votre premier disque, et le revoilà sur le dernier. J'en déduis donc que vous appréciez cet instrument ? Comment effectuez-vous votre recherche sonore ? Qu'est-ce qui fait que vous choisissez un instrument particulier comme le Xylo ?
 
Cypher
 : Il y a quelque chose d'enfantin, de pur dans les sonorités des glocken. C'est ce rapport à l'enfance que je recherche. Ça procure du contraste, de la légèreté. On laisse exister ces sonorités quand elles s'insèrent naturellement dans le passage, je pense qu'il ne faut pas forcer la chose et éviter le gimmick. Cela doit se justifier émotionnellement.

9) Ce fantastique titre "Deathly Cold" qui était présent sur la version EP de TOTem Simius, il vient d’où exactement ? Il est décrit comme un titre bonus, et jamais sorti, mais qu'en est-il de sa composition, c'est un titre lié au premier album, à celui en préparation, ou c'est un matériel plus récent ?

Cypher
 : C’est un titre qui nous a été commandé pour un split cd... qui n'est jamais sorti ! Il a été composé peu de temps après « totem simius » et finalisé juste avant le mixage de l’album. On a profité de cette occasion pour expérimenter sur un format long, c'était l'objectif principal. Je suis content qu’il soit enfin disponible et je pense que Foedus était vraiment la bonne structure pour ce disque. Cet EP est vraiment un bon prétexte pour sortir ce morceau, pour dire qu'on a du matos sous le coude et que non, on ne lâchera pas l'affaire. Pour le matériel nouveau, il est en cours d'écriture.
E. : Pour le coup, je me suis chargé des textes sur ce morceau. Cypher m’a laissé carte blanche et j’ai pris le parti d’aborder la nécrophilie sous un angle plutôt cru. 

10) Il y beaucoup d'influences en tout cas dans ce titre, notamment les aspects "bruitistes" et un passage trip-hop qui fait bien saliver un ami à moi. C'était nécessaire de franchir cette frontière et d’expérimenter encore plus ? Bon je veux dire, il est évident que LDM est un groupe qui n'est pas facile à ranger dans une case, et qui était déjà assez avant-gardiste par le passé, mais il semble qu'un cap de plus ait été franchi sur cet EP, non ?

Cypher
 : Comme je te le disais, le but était simplement de visiter un format différent. Pour cela, il a fallu utiliser tout le vocabulaire dont nous disposions pour être probant dans l'articulation et plus subtil dans la restitution du propos musical. J'ai profité de mon implication à d'autres scènes, de mon travail avec Yannick Donet (absent/collectif RaS) pour enrichir notre musique. On est comme des gosses maîtrisant de nouveaux mots, on essaie de les utiliser à bon escient.

11) Y a-t-il une philosophie derrière le groupe ? Comment vous définiriez-vous idéologiquement ?

Cypher
 : On fait de la musique avec ce qu'on est, ce qu'on vit... c'est souvent les moments les moins agréables qui sont sollicités. Tu peux y voir une sorte de thérapie. Ça nous est vital. On continue à écrire, que nos productions sortent ou pas. Les midinettes utilisent leur journal intime sans se poser la question de savoir s’il sera publié, moi j'ai la division.

12) Tiens, les élections présidentielles, ça vous inspire quoi ?

Cypher
 : Rien. Je me concentre depuis bien des années déjà à faire ce que j'ai à faire pour m'occuper de ma famille. Le reste…
E. : En tant que Français résident au Luxembourg, je m’en fous. C’est égoïste, mais c’est comme ça. Je pense néanmoins que la France sombrerait dans un innommable bordel si un mec comme Hollande venait à passer. 

13) De même, le tueur de Toulouse ?

Cypher
 : Je n'en parlerai pas, ce serait lui donner de l'importance. Mais l’actualité en général me fait dire qu’on a le monde qu’on mérite, et ça, ce n’est pas le travail d'un mec, on le doit à tous.
E. : Je n’en parlerai pas non plus, mais pas pour les mêmes raisons. C’est devenu délicat d’exprimer ses opinions sans être négativement catalogué. En France, on est les spécialistes des raccourcis et des amalgames. 

14) Au titre musical, de quels groupes vous sentez vous proches en France ? Quels sont vos amis sur la scène musicale ?

Cypher
 : Je ne sais pas de qui on peut être proche musicalement. Il y a pas mal de groupes que j'apprécie, mais de là à me sentir proche... Quant à mes amis, je travaille avec, tu n'auras aucun mal à les identifier.
E. : LDM n’a pas vraiment d’égal en France, musicalement parlant je veux dire. Après, j’apprécie beaucoup de groupes issus de notre scène. Je m’efforce toujours de soutenir toutes les formations hexagonales pour lesquelles j’ai des coups de cœur, et ce par le biais de mon fanzine, FOEDUS AETERNUS ZINE, que tu connais sans doute.

15) La plus grosse tête à claque du Black Metal ou du Metal en général selon vous ?

Cypher
 : Mec, je préfère parler des gens que j'apprécie plutôt que de consacrer du temps à des connards.
E. : Trop difficile cette question, car la concurrence est trop rude. A une certaine époque, Niklas Kvarforth (SHINING) en tenait une sacrée couche, mais on l’entend moins ces derniers temps…  

16) Qu'en est-il de vos projets musicaux parallèles ?

Cypher
 : Je continue à travailler avec Yannick pour Absent ou pour ses projets perso. Ça peut être un ciné-concert, de la musique pour court métrage ou documentaire, une installation sonore, etc. Dès qu'on a la possibilité de se frotter à un support différent, on fonce. Et je travaille avec Mriik dès qu'il me propose de participer. Ça fait pas loin de 10 ans que c'est comme ça... pas gagné que ça change !
E. : Pour ma part, je me trouve, depuis quelques mois déjà, dans une impasse artistique. J’ai besoin de faire le plein d’inspiration et de motivation, mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas vraiment expliquer cette traversée du désert… Quand j’en ressentirai à nouveau le besoin, je m’attaquerai au nouvel album de WOLOK, mon projet principal. Mais pour le moment, j’en suis au stade de la page blanche…

17) L'important, au PS, c'est la Rose, et dans LDM, l'important c'est quoi ?

Cypher
 : L'intégrité vis-à-vis de notre travail. 

18) Maintenant, il est temps de laisser la place au lobbying : si vous avez un super groupe, un coup de cœur à me donner, je prends !

Avril 2012 :

Cypher
 : Le dernier Omega Massif est vraiment bon.
E. : En Black, j’ai été scotché par le premier album de DODECAHEDRON et par le nouveau LEVIATHAN. Si tu es ouvert d’esprit et que tu apprécies la diversité, alors je t’avoue que j’ai vraiment accroché au dernier BORIS, à RED FANG, au dernier VIRUS et au dernier DIAPSIQUIR ! Sans oublier des coups de cœur qui n’ont absolument rien à voir avec le Metal (LISA PAPINEAU, CAST SPELLS, GOOD OLD WAR)…

Octobre 2012 :

Cypher
 : Je n'ai pas fait pas de découverte enthousiasmante ces derniers temps. Par contre, les derniers converge, om, wovenhand, gy!be me procurent d'agréables moments...
Le dernier squarepusher est véritablement bon. Dans un registre plus Metal, y a le « Cosmosophy » de B.A.N… Mortel...
E. : Pour moi, c’est KADAVAR qui me rend dingue, tout comme DANAVA, HORISONT, le dernier WOVENHAND, KING DUDE, et aussi PORTAL dans un registre totalement différent.

19) Quels sont les projets à venir pour LDM ? Maintenant que le chapitre « TOTem simius » est fini, vous allez pouvoir vous projeter sur quelque chose de totalement nouveau ?
 
Cypher
 : Nous avons déjà de nouveaux titres, la direction s'affirme. Nous continuons de travailler en famille puisque cette fois, c'est PJ Delesvaux, un ami batteur, qui est venu nous prêter main forte. On a calé quelques sessions cet été pour enregistrer des propositions de rythmes. PJ vient du milieu du jazz. Il ne s'est jamais confronté à notre univers, l'occasion était trop belle : je voulais savoir ce que ce genre de type pouvait proposer en écoutant les pré-maquettes. Maintenant, on a plein de matière à charcuter, à découper et à assembler. Comment intégrer cela à LdM ? C'est ce qui va occuper nos prochains mois. L'aventure risque d'être passionnante. Mais profitez de « TOTem simius », vous en avez pour quelques années avant qu'on réussisse à sortir le prochain !!

20) Voilà, le mot de la fin est pour vous, si vous avez une question à poser, un truc à dire, une suggestion...

Cypher
 : Merci à toi d'avoir pris le temps de parler de notre travail.
E. : Je ne te remercierai jamais assez pour l’intérêt que tu portes à LA DIVISION MENTALE.

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