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Wolf Throne Productions pour le Wolf Throne Festival

Interview

Wolf Throne Productions pour le Wolf Throne Festival Entretien avec Hervé et Steven (2013)
Vous en aviez rêvé, Wolf Throne Productions l'a fait ! La France a donc enfin son festival death metal old-school underground. Et le Wolf Throne approche à grands pas puisque dans quelques jours, Saint-Germain-en-Laye va se faire envahir par une meute assoiffée de décibels. Avant le début des hostilités, nous avons contacté l'organisation pour en savoir un peu plus sur ce festival que l'Europe entière nous envie.


Salut Hervé et Steven. Vous êtes donc les deux hommes principaux derrière le Wolf Throne Festival qui aura lieu les 8 et 9 novembre à Saint-Germain-en-Laye. Déjà, merci pour cette affiche monstrueuse pour laquelle je me serais déplacé jusqu’au fin fond de l’Europe s’il avait fallu ! Mais avant d’en venir au festival en lui-même, vous pouvez nous parler de vous? De votre expérience de la scène metal ? En tant que simple fan déjà puis en tant qu’organisateur de concerts. Je suppose que le Wolf Throne n’est pas le premier concert dont vous vous occupez…

Hervé : Salut Laurent. Content que l'affiche du Wolf Throne Festival te plaise! Eh bien j'ai commencé à écouter du heavy très jeune vers l'âge de 6-7 ans, puis je me suis tourné au fil des ans vers le Death Metal et le Black Metal (Death, Obituary, Cannibal Corpse,...) principalement sur la fin des années 80 - début des années 1990. J'ai ensuite toujours poussé la découverte de nouveaux groupes grâce au "tape-trading" et à ma bande de potes de l'époque. C'est à cette époque là que j'ai découvert des groupes comme Asphyx ou Demigod, ainsi que beaucoup d'autres groupes au final. J'ai un peu dévié vers la scène grind à un moment mais j'ai toujours été relié à la scène Death Metal, mais moins la scène Black Metal, dont je me suis éloigné pendant quelques années. Concernant l'organisation, en effet je n'en suis pas à mon coup d'essai. J'ai organisé entre 100 et 150 concerts de 1999 à 2005 dans différentes associations, au début en tant que membre actif, puis en tant que président. J'y ai vécu de très bons moments, d'autres plus pénibles, mais j'en garde globalement de très bons souvenirs.

Steven : En ce qui me concerne, je suis tombé dans le Metal aux alentours de mes 14-15 ans avec des groupes "classiques" tel que Korn ou Manson. Par la suite, j’ai découvert au hasard de différents samplers sur des groupes tel que Mortician, Brujeria ou Deicide et c’est de cette façon que j’ai basculé du coté obscur. J’ai eu une grosse période grind qui m’a amené à rentrer sur le site U-zine où je chronique encore, bien que j’y consacre moins de temps qu’à une époque, festival oblige. Pour ce qui est de l’organisation, j’ai aidé ça et là divers orgas de façon bénévole, mais rien qui impliquait un effort comme celui qu’on abat pour le Wolf Throne.


Hervé, c’est toi le créateur du fest à la base mais l’organisation d’un tel évènement demandant beaucoup de temps et d’effort, tu es aidé par plusieurs autres membres. Qui fait quoi chez vous ?

Hervé : En effet, je n'aurais pas pu y arriver seul. J'ai monté une équipe qui m'a permit d'en arriver là où je suis. Steven qui a géré la programmation avec moi, une partie de la communication du festival ainsi que d'autres points relatifs à l'organisation. Charlotte qui a géré en grande partie les billets d'avions, les stands de merchandising ainsi que certains points administratifs. Hélène qui est en charge de la gestion des équipes et des bénévoles, ainsi que la création des supports pour l'exposition de Chris Moyen. Et enfin Thierry qui est en charge de la partie logistique, principalement concernant le merchandising officiel du festival, la gestion de l'exposition de Chris Moyen et des transports pour les groupes avant, après et pendant le festival. Nous avons également Zaake, Simon et Eric qui sont en charge de toute la partie technique. J'en profite pour remercier Chris Moyen qui nous a aidés sur pas mal de points également. Il ne faut pas non plus oublier toute l'équipe de la CLEF, Denis, Fanny, Greg, Émilie, Pierre, Guillaume, Vincent, Sam et Alain (j'espère ne pas en oublier!) qui ont beaucoup participé à la mise en place de ce projet et sans qui nous n'aurions pas pu mettre tout ça en place.


Quand l’idée d’organiser un tel festival a-t-elle germé ? Quand avez-vous compris que si vous ne le faisiez pas vous-mêmes, il n’y aurait jamais ce genre d’affiche en France ? Si vous pouviez nous résumer un peu la genèse du fest en gros…

Hervé : Eh bien, je dois t'avouer que c'est un projet qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années. En rentrant chez moi un samedi soir, j'ai eu une discussion avec Alain (La CLEF) en sortant du RER qui venait de m'aborder. Il se trouve qu'il est mon voisin et on a commencé à discuter musique et c'est à ce moment qu'il m'a parlé de La CLEF à Saint Germain En Laye. Je lui ai dit que j'avais peut-être un plan à lui proposer, et je lui ai donné un premier projet quelques semaines après que l'on a affiné et qui est devenu le Wolf Throne Festival.

Steven : Et effectivement il y’avait un créneau à prendre pour nous, dans la mesure où un festival de ce style et de cette ampleur n’avait toujours pas vu le jour en France et plus précisément sur la région parisienne. Avec Hervé on s’est beaucoup déplacé à l’étranger pour divers festivals et on commençait à en avoir ras le bol de ne rien avoir en France, et comme dit le dicton "on n'est jamais mieux servi que par soi-même" donc quand Hervé m’a parlé de ce projet, j’ai accepté directement et on a tenté de concocter une affiche qui reflétait d’une part nos goûts, mais qui aurait également un attrait unique en France.


Le choix de Saint-Germain-en-Laye, bien que tout à fait satisfaisant pour moi qui habite à 10 bornes, semble étrange à première vue pour un fest indoor. Pourquoi donc avoir choisi cette ville bourgeoise surtout connue pour accueillir le camp d’entraînement du meilleur club de football de France et pas plutôt Paris ou un endroit plus « réputé » en matière de metal? Et pourquoi cette salle, la CLEF, pas vraiment connue pour ses affiches extrêmes me semble-t-il ?


Hervé : Eh bien, comme je le disais précédemment, le choix de Saint Germain En Laye s'est effectué pour plusieurs raisons. Pour commencer, c'est la proposition d'Alain qui m'a poussé à me relancer dans l'organisation de concerts. Ce projet étant né de notre rencontre, il était normal qu'il se passe à La CLEF même si rien n'était acté au départ. La seconde raison était qu'il n'y a pas beaucoup de salles à Paris qui disposent de 2 scènes, ce qui est un vrai plus dans la configuration d'un tel évènement. De plus, nous ne sommes pas ici dans le cadre d'une location de salle mais d'une coproduction. J'ai également pu constater la qualité des installations, du matériel sono, et je ne pense pas me tromper en disant qu'il aurait été difficile de retrouver le même rendu qualitatif dans d'autres salles parisiennes. Il y avait également une envie de la part de l'équipe de La CLEF de proposer quelque chose qui n'était pas dans leurs habitudes, et notre rencontre nous a permis d'en arriver à la création du Wolf Throne Festival.

Steven : Oui comme le dit Hervé, le fait que La Clef possède deux salles a été un gros plus pour nous puisque en dehors de "feu" La Loco, quasiment aucune salle parisienne ne pouvait nous proposer une telle configuration. De plus, avoir une équipe qui était déjà habituée des lieux et qui pouvait nous apporter un certain confort que l’on n’aurait probablement jamais eu dans une autre salle à été un gros plus pour prendre notre décision concernant le lieu.


Le fest devait au départ se passer sur 3 jours. Pourquoi avoir réduit à 2 ?


Hervé : Tu es bien informé à ce que je vois! Au départ en effet, mon plan était de faire un festival sur 3 jours, mais pour plusieurs raisons nous avons dû nous rendre à l'évidence qu'un tel projet aurait nécessité trop d'efforts autant logistiques, humains que financiers. Nous avons donc réduit notre affiche sur deux jours avec 16 groupes. Je ne sais pas si nous resterons toujours sur cette optique-là, mais pour une première édition, je pense que ce sera déjà très bien comme ça.

Steven : Et avec le recul, venir directement avec une édition sur 3 jours, se serait se montrer peut-être un peu trop ambitieux et aurait pu nous mettre en difficulté plutôt qu’autre chose. L’édition actuelle nous procure déjà suffisamment de travail comme cela. Après, dans le futur, si tout se passe bien, pourquoi pas, mais pour le moment ce n’est pas spécifiquement prévu.


Parlons un peu plus en détail de l’affiche centrée surtout sur le death old-school , avec toutefois un peu de black. Pourquoi ce choix ?

Hervé : Déjà, j'ai créé cette affiche avec Steven en se basant sur nos propres goûts personnels. Il est vrai que notre affiche tire un peu plus sur le Death Metal que sur le Black Metal mais beaucoup de groupes oscillent entre les deux styles, ce qui crée une affiche assez équilibrée je pense. Notre philosophie est de proposer des groupes que l'on n’a pas l'habitude de voir sur tous les autres festivals européens et encore moins en France. Nous avons choisi de faire jouer des groupes de stature internationale mais évoluant dans la sphère underground tout en donnant une chance à des groupes d'envergure moins importante mais pas moins talentueux pour autant en axant aussi notre choix sur des groupes locaux. Je pense que nous avons réussi un bon équilibre avec l'affiche que nous proposons cette année.


Deströyer666, Dead Congregation, Disma, Interment, Antaeus, Demigod, Convulse et j’en passe, comment avez-vous pu réunir un tel line-up ?

Hervé : Eh bien comme je le disais plus haut, nous avions un plan d'action et nous avions des groupes dont nous voulions absolument la présence sur cette édition. Demigod, Convulse, Antaeus ou Dead Congregation par exemple. Il faut savoir que nous ne fonctionnons pas sur un système classique qui consiste à "se faire dicter" la programmation par des labels ou des tourneurs. La quasi totalité des groupes de l'affiche (14 groupes) viennent uniquement pour le Wolf Throne Festival. Il n'y a que Disma et Convulse qui seront en tournée. Ce sont nous qui avons décidé de leur présence sur l'affiche, c'est un point sur lequel nous tenons.

Steven : Étant tous les deux de gros amateurs de death old school, certains choix se sont imposés d’eux-mêmes. Si je prends Krypts par exemple qui a été le premier groupe à nous répondre, ça a été un gros coup de cœur commun qu’on a eu avec Hervé, leur démo était tout bonnement excellente, leur album du même acabit, donc quand on leur a proposé et qu’ils ont répondu par l’affirmative, on s’est dit qu’on pouvait (dans la limite du possible) s’accorder des groupes qu’on aurait aimé voir, ce qu’on a finalement fait pour toute l’affiche.


Quels groupes ont-été les plus difficiles à convaincre ? Certains ont-ils refusé ? Globalement, comment ont réagi les groupes que tu as contactés ?

Hervé : Aucun groupe n'a été difficile à convaincre, et on a reçu beaucoup de soutien et d'encouragement de la part des groupes pour notre initiative. Il y a des groupes qui ont refusé mais pour des raisons qui étaient liés à des problèmes de line-up ou de tournées peu avant le festival. Je pense que je peux m'avancer sans trop me tromper en disant que tous les groupes ont hâte de jouer au Wolf Throne Festival!

Steven : Oui dans l’ensemble tous ont bien réagi, surtout les groupes français qui étaient contents de voir qu’un festival de ce genre-là allait se monter. Parmi les refus qu’on a eus, on ne perd pas non plus l’idée d’en convaincre certains pour une éventuelle future édition.


Tu peux nous en dire plus sur la raison de l’annulation de Archgoat qui en a déçu plus d’un ou ça doit encore rester secret ?

Hervé : Je vais te décevoir, mais nous n'avons pas eu de raisons à ce jour de l'annulation d'Archgoat. Contrairement aux rumeurs qui circulent, nous n'avons pas annulé Archgoat mais c'est Archgoat qui a annulé leur présence, ainsi que toutes leurs autres dates prévues à l'exception de deux dates finlandaises. Nous avons donc tenté de trouver un groupe de l'envergure d'Archgoat pour les remplacer, mais ayant une deadline à respecter, nous n'avons pas réussi à conclure un deal avec les potentiels remplaçants. Néanmoins, nous avions préparé un groupe dans le cas où cela échouerai. C'est à ce moment que nous avons intégré Voids Of Vomit à l'affiche. Non pas comme un groupe qui devait remplacer Archgoat, mais comme un groupe prometteur qui méritait sa place sur notre affiche.

Steven : Et encore, depuis, ces deux dates en Finlande ont été également annulées. Pour les raisons qui les ont conduits à annuler, le groupe devait faire un communiqué global là-dessus mais ça n’a pas été fait. À la rigueur, on aurait aimé avoir un peu plus de temps pour pouvoir les remplacer par une autre tête d’affiche mais c’est ainsi.


Comment ça se passe au niveau de la rémunération/compensation des groupes ? Je suppose que vous avez un contrat différent pour chaque formation…

Hervé : C'est un point sur lequel je n'entrerai pas dans les détails. Cependant, nous sommes liés à la loi française qui pille littéralement les budgets de ce genre d'évènements. Ce n'est pas sans raisons que ce genre d'évènements peine à se mettre en place dans notre pays.

Steven : Il est vrai que la législation française à ce niveau est passablement exécrable avec des lois qui, de mon point de vue, ne favorisent en rien la culture.


Initiative intéressante, Chris Moyen, qui a dessiné votre logo et le design du t-shirt officiel, va faire une exposition sur place. Comment s’est faite votre rencontre ? D’où t’es venue l’idée ? En tant que grand fan du Monsieur, je ne peux que me réjouir de sa présence en tout cas !


Hervé : J'ai toujours été très attiré par l'art graphique de la scène Metal Extrême, comme beaucoup d'entre nous. Dès le départ, nous voulions un artwork dessiné et un logo en adéquation avec le côté old school du festival. Nous avions deux dessinateurs dans notre viseur, Chris Moyen et "Sickness 666" qui officie en tant que chanteur dans Zygoatsis (Thaïlande). Nous les avons donc contactés, et seul Chris nous a répondu. Je n'ai pas hésité longtemps, quand on connait son palmarès et la qualité de ses artworks. De plus, le fait qu'il soit français était un argument pour nous, le côté patriote certainement. Quand j'ai appris que La CLEF possédait une salle d'exposition, l'idée a germé directement. J'ai donc proposé à Chris si l'idée d'une exposition l'intéressait, et il n'a pas hésité, surtout que la date du festival avait de grandes chances de coïncider avec la sortie de son artbook. Il y aura plus d'une trentaine d'artworks choisis par Chris et qui seront affichés sur du très grand format.

Steven : Quand l’idée de confier l’artwork à un dessinateur de la scène nous est venue, Chris Moyen a été mon premier choix et on s’est retrouvé assez facilement là-dessus avec Hervé. Je l’ai tout simplement contacté via Facebook en lui expliquant notre projet et le rôle que l'on souhaitait lui confier, il a été très enthousiaste là-dessus et nous a soutenu dès le début. Maintenant, on a profité de cette salle d’expo pour établir quelque chose qui saurait rendre hommage au talent que Chris possède.


Ôtez-moi d’un doute. Les loups du logo du Wolf Throne sont bien inspirés par ceux de la maison Stark dans Game of Thrones ?

Hervé : Eh bien non, rien à voir avec Game Of Thrones en fait ! Je suis un grand admirateur d'un d'Anton Semenov qui avait réalisé un Fenrir sublime. J'ai demandé à Chris de s'en inspirer, ce qu'il a fait à merveille !

Steven : En ce qui me concerne (et malgré de nombreuses insistances) je ne me suis toujours pas plongé sur cette série donc le seul Stark que je connaisse réellement c’est Tony.


Y aura-t-il des stands de merch autres que celui du fest, Chris Moyen et ceux des groupes. Genre des distros ?

Hervé : Oui, nous avons mis en place un "metal market". Il y aura 5 distros, à savoir Season Of Mist, Revenge Productions, Mexico-Steel, Blood Empire et Cold Void Emanations.

Steven : On aurait aimé la présence de certains stands mais, pour diverses raisons, ça n’a pas pu se faire. On garde ceci-dit ces noms en tête pour le futur. Quant aux stands prévus, si la réputation de Season Of Mist n’est plus à faire, les autres stands sont eux aussi très intéressants avec des produits raccords avec notre public.


Qu’en-est-il de la bouffe ? Ça va être dur de tenir sans manger, surtout le samedi. Quelques trucs prévus dans la salle ou faudra ramener sa gamelle ou trouver quelque chose dans le coin ? Ou bien le son sera tellement gras qu’on pourra juste bouffer ça ?

Hervé : Nous proposerons des sandwichs chauds (hot dogs) et froids.

Steven : On espère bien que le son sera assez gras pour vous engraisser comme des porcs.


Ça me fait penser, j’espère que ce sera possible de sortir de la salle quand on veut…

Hervé : Il sera possible de quitter l'enceinte salle jusqu'à une certaine heure qui sera précisée le jour du festival. Cependant, je tiens à rassurer tout le monde, l'enceinte de La CLEF inclue un petit parc et un parking (non accessible aux festivaliers pour s'y garer), donc toute sortie physique devant la salle sera possible à n'importe quel moment du festival.

Steven : Il était inconcevable pour nous de ne pas pouvoir laisser sortir le public sur une amplitude horaire si importante. On s’est aussi énormément basés sur nos points de vue de festivaliers lambda pour proposer des conditions optimales pour le public.


Le festival a été sold-out 2 mois avant le début. Tu t’attendais à un tel rush sur les billets ? Ça fera combien de personnes sur place ?

Hervé : Cela peut paraître prétentieux, mais en effet, nous nous y attendions. C'est pour cela que nous avions précisé à plusieurs reprises que le nombre de tickets était limité et qu'il était préférable de prendre sa prévente pour éviter de se faire avoir. En comptant les pass un jour et les pass deux jours, il y aura un peu moins de 600 personnes présentes au festival.

Steven : Si au vu de l’affiche on s’attendait effectivement à ce que ce soit bien rempli, la rapidité avec laquelle les gens nous ont pris les places lors de la première semaine a tout de même été un peu surprenante, du coup ça nous a autant rassuré que foutu la pression parce que l’on sait qu’on est attendus.


À mon avis, l’affiche va attirer pas mal d’étrangers, notamment des Allemands. Une idée du nombre qu’ils pourraient être et d’où ils vont venir ?

Hervé : Je n'ai pas le nombre exact, mais plus de la moitié des festivaliers viendront de France, les Allemands seront assez peu nombreux, par contre les Anglais et les Belges viendront en masse. Sinon les autres pays d'arrivée sont le Canada, l'Espagne, les États-Unis, la Finlande, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie, la Suède, la Suisse et la Turquie. J'ai aussi cru comprendre que certaines personnes venaient d'Amérique du Sud.

Steven : Il me semble également qu’on va avoir des personnes de pays plus exotiques tel que Chypre ou le Québec. Au niveau du prorata, je pense qu’on ne sera pas loin du 50-50 entre étrangers et français.


Financièrement, vous allez vous y retrouver cette année ou il va falloir attendre un moment avant de dégager un peu de bénéfices ?

Hervé : On aimerait bien pouvoir dégager un peu de bénéfices, mais si nous arrivons à une balance nulle, nous serons déjà satisfaits. Cela dit, il y a des chances que notre balance soit négative à la fin du festival, ce qui est généralement le cas de toutes les premières éditions de ce type de festival.

Steven : A l’annonce du sold-out, certaines personnes sont venus me voir pour me dire "ça y est vous êtes riches" ! On aurait bien aimé pouvoir leur répondre par l’affirmative mais c’est bien plus compliqué que ça. L’organisation de concerts, c’est surtout et avant tout par passion que tu te lances dedans, rares sont les gens qui en vivent. Et c’est d’ailleurs pareil pour les musiciens. Soit tu y vas à fond quitte à bouffer des pâtes pendant un mois, soit tu décides d’en faire un business et tu baisses ton froc quitte à faire jouer n’importe quoi dans l’idée que ça ne te rapporte que de l’argent. C’est clairement pas notre but.


Il y aura un warm-up show la veille le 7 novembre au Klub à Paris avec Disma et Convulse, qui seront aussi au « vrai » fest, ainsi qu’Obliteration et Degial. À nouveau une belle affiche. C’était prévu depuis le début cet apéro ?


Hervé : Non pas du tout. La tournée Disma / Convulse était à la base gérée par Trendkill Entertainment. La gestion désastreuse de cette tournée par ces derniers a forcé Daryl (Disma) à s'en séparer et à gérer lui-même la tournée afin de pouvoir jouer au Wolf Throne Festival. Aucun des deux groupes ne voulait rater cette opportunité. J'ai travaillé avec Daryl pour trouver des solutions pour sécuriser leur tournée, et il a pu après de longues semaines à trouver 3 dates en Italie et une date en France en plus du Wolf Throne Festival (la date du 06 novembre à Rennes organisée par Roazhon Underground avec Cadaveric Fumes). Nous avons donc proposé à Daryl de les faire jouer à Paris le 07 novembre afin de leur permettre de rentrer autant que possible dans leurs frais. Suite à ça, Daniel de Kill-Town Booking nous a proposé le plateau Obliteration, Degial et Deathronation. Le Klub ne nous autorisant que 4 groupes sur l'affiche, nous avons été contraints de retirer Deathronation de l'affiche. Voilà la naissance de ce Warm-up qui ne s'est décidé qu'il y a très peu de temps.

Steven : On avait malgré tout pensé à faire à un moment donné un Warm-up avec trois ou quatre groupes qui ne seraient pas présents au festival mais ça a été trop compliqué à mettre en place. L’idée du Warm-up s’est décidé après notre volonté d’aider Disma et Convulse dans leur démarche, ils ont dès le début afficher leur volonté de venir coûte que coûte chez nous, c’était la moindre des choses que d’essayer de les aider.


Il n’y avait pas d’autres salles disponibles que le Klub ? Ou c’est surtout une question d’argent ? J’avoue ne pas trop aimer cette salle (et je ne suis pas le seul !) même si les derniers concerts auxquels j’ai assisté ce sont plutôt bien passés…

Hervé : Nous pensions dans un premier temps le faire à l'Espace B, mais ces derniers, après nous avoir fait poireauter pendant 3 semaines, ont fini par nous dire qu'ils avaient décidé de ne plus faire de Metal dans leur salle. A ce moment, il ne nous restait que peu d'alternatives disponibles. Le Klub fut donc une solution par défaut.

Steven : À noter que depuis les rénovations, le Klub est bien plus viable et agréable qu’auparavant, et puis bon, la proximité du public donnera à coup sûr quelque chose de sympa.


Quels sont vos projets pour l’avenir ? Vous avez créé l’association Wolf Throne, je suppose que ce n’est pas que pour ce fest. Vous prévoyez d’organiser d’autres concerts dans l’année sur Paris ? Voire une 2ème édition du Wolf Throne ? Au même endroit ? Plutôt un fest outdoor à la cambrousse ? Des idées de groupes à nous faire partager, des groupes que vous rêveriez de faire jouer ?

Hervé : Nous avons créé l'association pour le festival mais nous ne comptons pas nous arrêter à ce festival. Selon les opportunités que nous aurons, nous feront des concerts sur Paris le reste de l'année. Une seconde édition du Wolf Throne Festival dépendra déjà de comment finira la première, mais c'est dans nos projets en effet, et nous avons déjà commencé à avancer dans ce sens. Vu le succès de cette année, nous nous demandons si la capacité d'accueil limité de La CLEF ne nous posera pas problème à l'avenir. Donc une seconde édition pourrait avoir lieu ailleurs l'année prochaine. Cependant, je pense que la CLEF est une très bonne salle et j'espère que notre collaboration ne s'arrêtera pas à cette édition et que nous aurons l'opportunité de refaire d'autres concerts avec eux. Il y a en effet beaucoup de groupes qu'on aimerait faire jouer et même certains qui nous ont déjà donné des accords de principe. Mais cela restera secret pour le moment, car ce n'est pas des groupes que vous pourrez voir facilement par ici!

Steven : En créant l’association, on a aussi pour but de faire jouer certains groupes dont personne ne veut parce que c’est "trop risqué", que ça "ne ramène personne" ou autres. Donc oui, on fera quelques dates çà et là dans l’année selon les opportunités. Pour la deuxième édition, tout dépendra de la façon dont celui-ci se passe, mais c’est déjà dans nos têtes et oui, y’a certains groupes qu’on aimerait faire jouer mais comme l’a dit Hervé, rien de plus pour le moment, si cela se fait vous serez mis au courant en temps et en heure.


Sur ce, je vais vous laisser vaquer à vos occupations afin que le Wolf Throne soit une réussite. Je n’en doute pas. Un dernier mot pour conclure ?

Hervé : Merci à toi pour ton soutien et merci à toutes les personnes qui nous ont soutenus depuis le début de ce projet. Ces personnes se reconnaitront. Nous sommes impatients d'y être et on espère vraiment que tout le monde prendra son pied au Wolf Throne Festival! Le succès du festival dépendra de vous et on fera en sorte de bien vous le rendre!

Steven : Merci à toi pour l’interview (ça fait toujours bizarre de passer de l’autre côté!) et pour le soutien que Thrasho nous accorde depuis le début. Merci également à ceux et celles qui sont là depuis le début et qui nous soutiennent plus que nous enfoncer. On se retrouve sur place pour ce qui sera, je l’espère, un rendez-vous immanquable dans le futur.

6 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
the wizard
06/11/2013 19:55
Très bonne interview, me tarde encore plus !
Wolf Throne citer
Wolf Throne
03/11/2013 16:54
Si tu comptes 1999 et 2005 ça fait 7 années. Et entre nos concerts de l'époque qui étaient très réguliers (bars, salles des fêtes etc) et les coups de mains sur d'autres orgas, désolé de te décevoir, on était au delà des 100.
Invité citer
lol
03/11/2013 15:44
1999 à 2005 = 6 ans
6 ans X 365 Jours ( hors bissextiles) = 2190 jours environs

2190 jours environs / 150 concerts environs : 14.6 jours de moyenne entre chaque gigs.
Niktareum citer
Niktareum
03/11/2013 11:56
Chouette interview. Ca fait chier de pas pouvoir venir. Même si ce n'est pas le style de death que j'écoute le plus y'a quand même des noms incontournables ! Ca va certainement être une tuerie ! Headbang
AxGxB citer
AxGxB
03/11/2013 10:49
Cool cette interview. Ce serait bien que l'association puisse pérenniser son activité car nul doute que les affiches proposées seraient de grande qualité. Vivement la semaine prochaine en tout cas!
KPM citer
KPM
03/11/2013 10:33
Steven qui fait des blagues nulles même en interview, la base.

Super boulot, profitez tous bien et pensez à moi quand D666 et Dead Congregation joueront !

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