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Burgurl Torkhain pour l'album "les Aventures de Burgul Torkhain"

Interview

Burgurl Torkhain pour l'album "les Aventures de Burgul Torkhain" Entretien avec Kristofer (basse/chant) (2004)
1° Hello Kristofer ! Pour commencer, pourrais-tu nous résumer l’historique du groupe BURGUL TORKHAIN ?
Ca va aller assez vite… En gros, je travaille vaguement sur ce projet depuis février 1999. Je jouais alors dans Yyrkoon. Je ne savais pas encore quelle forme précise allait prendre le projet. C’est à la fin 2000 que j’ai décidé de contacter Gilles et Pat, deux amis avec qui j’avais vraiment envie de travailler. Le temps qu’ils bossent sur les bandes et en août 2001 on enregistrait. Fin octobre 2001, l’album est sorti en tant qu’autoprod. Après une année d’efforts et de démarches, il est ressorti en septembre 2002 sous licence Thundering Records. Dans les prochains jours, je vais m’attaquer à former le groupe avec un line-up totalement différent de manière à pouvoir fouler les planches…

2° D’ou vient le nom du groupe ?
De ma petite tête! En tant qu’ancien rôliste, je tenais à imaginer un nom de groupe comme j’aurais imaginé le nom d’un personnage de jeux de rôles. En fait, j’avais déjà trouvé le nom en 1998. La raison en est que je tenais à éviter les clichés du genre « mort par hypertrophie cérébrale » ou de trouver un énième nom de groupe tiré de l’œuvre de Tolkien… Et comme je savais déjà que je voulais raconter une histoire, le nom d’un personnage fictif convenait parfaitement.

3° L’album est en fait un concept album autour de l’histoire d’un personnage imaginaire : Burgul Torkhaïn. Peux-tu nous expliquer en détail l’histoire ?
L’histoire se déroule sur un autre monde dans un temps très lointain. Le personnage principal (Burgul Torkhaïn, donc) décide un jour de quitter tout ce qui constituait sa vie jusque là pour se rendre sur un continent – le Continent Sauvage – où toute forme de technologie y est prescrite. Mais a peine a-t-il quitté la ville qu’il se fait enlever par un groupe de terroristes, membres d’une société secrète aux mœurs des plus glauques… C’est le début de toute une épopée dont seulement une partie est narrée ici. Le prochain album devrait compléter cette histoire…

4° A l’écoute de l’album, on perçoit des influences multiples, allant du brutal death au progressif, ainsi que des mélodies moyen-orientales. D’ou t’es venu l’idée d’intégrer des styles à priori aussi différents dans une musique déjà très riche ?
En fait, je ne me suis pas vraiment posé de question. Je ne voulais pas m’imposer de limites. Je suis à la base un gros fan de Heavy Metal, j’adore le Death et je trouve qu’il y a beaucoup de bonnes idées dans le Black. Les influences ethniques, on les retrouve souvent dans ces différents mouvements musicaux. Ce que je voulais, c’était créer quelque chose qui réunisse les qualités de toutes ces musiques : l’aspect mélodique du Heavy avec la puissance du Death, l’ambiance du Black, etc… Je ne sais pas si j’y suis parvenu, mais c’en était au moins l’intention… Et à en écouter les critiques, je crois que j’ai quand même réussi à en faire passer l’essentiel.


5° Le batteur de GRONIBARD (groupe culte chez beaucoup) et le guitariste de LUCRETIA jouent sur cet album, comment cela s’est-il passé ?
A merveille ! On faisait un concours à qui balancerait la vanne la plus débile le plus tôt possible le matin… C’était génial ! Musicalement, je n’ai pas du tout été déçu de ces choix : ils sont bosseurs, sérieux et tout à fait à la hauteur de ce que j’imaginais. Ce sont tous les deux des musiciens que je respecte énormément et des gars super sympas. Deux qualités essentielles !
Pour ce qui est de l’album, même s’ils sont un peu arrivés en musiciens de session, je tenais a leur laisser un maximum de liberté, et ils ont su s’adapter tout en apportant leur feeling et leurs propres idées. Je tenais à ce qu’ils puissent revendiquer cet album comme étant le leur autant que le mien.


6° Quels sont les groupes et/ou compositeurs qui t’ont le plus inspirés dans la création de cet album ?
Iron Maiden, Cryptopsy, Cannibal Corpse, Helloween, King Diamond, Emperor, Bolt Thrower, Bal Sagoth … Et sûrement d’autres encore ! Je crois que tu as tendance à être influencé par toutes les musiques que tu écoutes (directement ou indirectement), mais en aucun cas je ne souhaitais ressembler à aucun de ces groupes. J’estime que si tu veux faire du Cryptopsy, par exemple, Cryptopsy le fera mieux que toi, puisque c’est leur musique. Par contre, si tu dissèques complètement l’album, là tu pourras peut-être te dire : « ah oui, là, ce riff, ça me fait penser à untel, ou tel autre à untel ». Mais un album, c’est un tout et non pas une simple succession de riffs…


7° Personnellement, en tant que musicien je suis impressionné par la richesse des compositions, notamment des deux instrumentaux « Ke-Ptalas Ben Amothep » et « Amothep ». Comment es-tu arrivé à composer ces deux morceaux, et à marier le métal avec des gammes orientales ?
Ce sont deux des morceaux que je préfère. En réalité, tu devrais plutôt me demander comment j’ai fait pour composer les autres, puisque c’est le genre de gamme que je manie le mieux, ou du moins, qui me viennent le plus spontanément à l’esprit.
Pour la petite histoire, « Amothep » avait initialement été composé pour Yyrkoon. C’est un morceau qu’on a joué plusieurs fois sur scène et qui avait particulièrement bien été accueilli par le public. C’est un des facteurs qui m’ont mis en confiance pour la réalisation de l’album. Pour « Ke-Ptalas », j’avais envie de faire une suite à « Amothep ». Il me restait pas mal d’idées dans la même veine, de quoi en faire un morceau approchant mais tout de même différent. D’où « Ke-Ptalas Ben Amothep » (Ke-Ptalas, fils d’Amothep)…


8° Ton mariage du métal avec des sonorités égyptiennes rappelle un peu la démarche du groupe NILE. Que penses-tu d’eux et de leur (fabuleux) dernier album en date, même si la musique de BURGUL TORKHAIN est quand même très différente ?
J’adore Nile. Je ne connais pas encore leur dernier album. J’ai juste entendu un titre sur un sampler, et ça déchire ! De toutes façons, il suffit que tu me mettes quelques sonorités Egyptiennes et je suis aux anges ! La recette n’est pas d’hier (voir « Powerslave » de Maiden). C’est aussi usé qu’un petit coup de bourrinage en ternaire au milieu de riffs binaires, mais bon, c’est toujours aussi bon et on en redemande !


9° Projettes-tu de partir en tournée avec BURGUL TORKHAIN pour promouvoir l’album ?
Ce n’était pas vraiment prévu jusque là, mais comme je te l’ai dit, j’y travaille. Par contre, je ne verrais pas tout à fait ça comme une tournée promotionnelle. Pour moi, c’est plutôt l’inverse : un album, c’est un moyen de décrocher de bonnes dates. Quant à savoir si on va faire une tournée, c’est autre chose. Dans l’immédiat, j’aimerais faire quelques dates isolée, essayer de décrocher de bonnes premières parties. Après, pourquoi pas ? Qui vivra verra…

10° Pour quand peut-on espérer un nouvel album de BURGUL TORKHAIN ?
Il va falloir être patient ! La composition du prochain Burgul est terminée, et je vais bientôt commencer à l’enregistrer, mais il faudra encore compter au bas mot une année, une année et demie pour travailler dessus, programmer la sortie, etc…
Je peux déjà te dire qu’il sera à la fois très proche et très éloigné du premier. Bon d’accord, ça fait pas vraiment avancer le schmilblik, mais on va quand-même garder encore quelques surprises…


11° L’album est sorti chez Thundering Records, un label underground qui a signé beaucoup de très bons groupes. Que penses-tu de leur travail ?
Laurent fait du super boulot. On est en contact permanent ce qui me paraît primordial. La communication c’est essentiel dans la musique. C’était aussi l’une de mes priorités vis à vis de Pat et de Gilles. Avec le peu de moyen dont il dispose, c’est énorme ce qu’il arrive à faire. Je compte bien continuer à bosser avec lui et c’est réciproque. Reste à savoir si le prochain album lui plaira…

12° Comment perçois-tu la scène extrême française actuelle ?
Je ne peux plus parler de façon vraiment objective. J’ai fait un break pendant près d’un an avec les concerts et je ne lis plus la presse spécialisée depuis un moment. Je commence seulement à me réintéresser à ce qui se passe autour de moi. Mais j’ai quand même l’impression qu’on stagne un peu depuis quelques temps, mais ce n’est pas spécial au métal extrême : je n’écoute même plus de Heavy tant les groupes s’enchaînent et se ressemblent.
En ce qui concerne la France plus particulièrement, puisque c’est là ta question, je répondrais la même chose que toujours : les bon groupes existent, mais ils sont souvent victime d’un système qui ne favorise pas la professionnalisation des musiciens, et notamment dans le metal !
Je trouve ça dingue qu’on ne considère toujours pas la musique comme un métier. Prend un concert par exemple. Tu joues à, mettons, 500 bornes de chez toi. Tu te lèves à 6h du mat’ pour partir à 7h de manière à arriver vers 15h. A peine arrivé, tu dois installer ton matos, tu enchaînes avec les balances (en règle générale le ventre quasiment vide), tu bouffes, tu joues, tu discutes un peu avec les gens dans le public ou avec des gars qui te posent des questions pour leur fanzine, tu ranges le matos (là t’es complètement rincé, mais on n’a pas encore trouvé le mode automatique qui fait se replier automatiquement la batterie et se ranger toute seule dans le camion). Il est déjà 3h ou 4h le lendemain matin. Tu dors, tu fais la route et tu reprends ton taf…
Bon, d’accord t’y prends du plaisir, mais si c’est pas un métier, ça, je sais pas ce qu’il faut !
Et après on essaye de comparer des « petits groupes » français à des grosses machines américaines qui peuvent répéter tous les jours et qui ont une armée de roadies derrière pour monter et démonter la scène… Faut pas pousser !


13° Quels sont les groupes que tu écoutes en ce moment ?
Pour être honnête, je n’ai plus trop le temps d’écouter de la musique en ce moment. Dès que j’ai une minute, je bosse pour Burgul ou pour Tridus (mon autre groupe). J’ai commencé la lecture du dernier McCaffrey il y a 10 jours, et j’en suis à peine à la moitié (alors que d’habitude je les dévore en deux ou trois jours). Mais quand j’arrive à trouver un peu de temps, je dirais qu’en ce moment je me réécoute surtout des vieux album de Death (Morbid Angel, Thrower, pour les citer une fois de plus…)

14° Un dernier mot pour finir ?
Ouaip ! Pour les métalleux de la Somme, de l’Aisne ou pour ceux qui n’ont pas peur de faire un peu de kilomètres (mais si, il en reste encore !), il y a un bon petit festival qui se prépare à Chaulnes (entre St Quentin et Amiens) les 25 et 26 janvier 2003. Pour l’affiche exacte, vous pouvez toujours aller sur le site de Decline Of Humanity (ils en sont les principaux organisateurs). http://www.declineofhumanity.fr.st

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Burgul Torkhain
Death oriental - 1999 † 2004 - France
  

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