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FINIS OMNIVM pour l'EP "Cercle"

Interview

FINIS OMNIVM pour l'EP "Cercle" Entretien avec le groupe au complet (2018)
Salut les gars et merci de prendre le temps de répondre à cette série de questions, pour commencer pouvez-vous me raconter la genèse du groupe et ce qui vous a motivé à le créer ?

J.B (Chant – Guitare) : Salut et merci à Thrashocore de nous donner cette opportunité de parler du groupe!
Pour comprendre notre line-up il faut remonter près de dix ans en arrière. À l’époque se formait FAXE, un groupe de Grind/Crust avec la seule prétention de lever le coude et de jouer vite. Bref, ça a duré presque dix ans et le line-up a beaucoup changé au point que trois d’entre nous ont joué dedans.
Plus récemment, j'ai croisé de manière impromptue J.S.Ω (Guitare) à Tokyo en mars 2017 et c'est ce qui a lancé FINIS OMNIVM. On a passé quelques moments ensembles là-bas et envisagé de faire un groupe avec seulement des releases, la distance impliquant ce choix. À cette époque je résidais aux Etats-Unis et J.S.Ω en France. Mon retour en Europe (en Angleterre) a changé la donne en septembre 2017 et on a donc tout simplement pensé à G.T (Batterie - ex-FAXE également) pour se mettre derrière les fûts. Puis G.T a tout naturellement pensé à F.D (Basse) un ami de longue date pour la basse.
Voilà, FINIS OMNIVM c’est des copains qui font du Black-Metal (mais pas que).

J.S.Ω (Guitare) : Bon, les choses ont un peu évolué depuis cette idée de base puisqu’on est loin du Trve Black-Metal finalement. Mais musicalement FINIS OMNIVM est une bonne représentation de la somme des influences musicales diverses de chacun de ses membres. Côté motivation, FAXE venant de splitter, j’avais une très grosse envie de changement, que ce soit au niveau de la façon de fonctionner, travailler, répéter, composer, des concerts, etc… La formule que nous avions en tête me convenait parfaitement.

Quelle est la signification de votre nom ? Pourquoi ce choix du latin ?

J.B : Omnivm signifie ‘totalité’ et Finis signifie ‘fin’. On vous laisse mettre les bouts ensemble ! On a voulu avoir un nom “dystopien” ou apocalyptique sans être trop ‘cash’ non plus. Le choix du latin renforce cette idée. C’est une langue morte. La marque du déclin, de la décadence d’un empire qui s’est effondré sur lui-même. Un truc qui nous parle culturellement. Voilà, ce nom c’est l’impermanence, la mort, le temps, le cycle naturel des choses. Quelques vérités certaines en somme.

Comment s’est déroulé le processus de création ? Chacun a-t-il apporté sa touche personnelle ?

J.B : Pour cet EP, on a façonné la majorité des riffs et structures avec J.S.Ω. Mais bien sûr de longues heures de répétitions nous ont permis de faire évoluer les morceaux tous les quatre.

J.S.Ω : Chacun a été libre d’apporter ses idées ou riffs aux compos que J. avait déjà sous le coude. FINIS OMNIVM n’est pas un one man band, donc chacun peut apporter sa touche à condition que cela s’intègre bien au concept musical du groupe.

G.T (Batterie) : On discute de tout à quatre et tout sujet donne lieu à débat. Maintenant, 80% de la vision globale est amenée par J.B qui a abattu un boulot de titan sur cette release. Il a souvent le dernier mot car il a façonné la grande majorité du concept et pris en main les étapes de composition, d'enregistrement, de mixage, de mastering et de pressage du disque. C’est aussi ce qui a permis de préserver la cohérence du projet.

Vous n’avez pas hésité à proposer un EP digne de la durée d’un album, ce choix de faire des morceaux longs était-il calculé dès le départ où cela est-il venu tout seul ?

J.B : Oui ça été un choix…qu’on regrette parfois physiquement quand on les joue ! Mais ça fait partie de l’expérience.

J.S.Ω : Le choix du terme “EP” est très subjectif selon les personnes. Je suis sûr que chaque membre du groupe aura une interprétation différente sur le sujet. À titre personnel, j’étais persuadé jusqu’à la dernière minute que nous bossions sur un album ! Concernant la durée des morceaux, rien n’a été calculé. Nous ne nous sommes pas dit dès le départ : “Tiens, faisons des morceaux fleuves de plus de dix minutes !”. Le processus de composition s’est fait naturellement et rien n’a été planifié de ce côté-là. Cela veut également dire que nous ne serons, à l’avenir, pas fixés à cette formule de longs morceaux. Le temps nous le dira… À titre personnel, le fait de passer de morceaux de moins d'une minute à des morceaux tels que ceux qu'on retrouve sur “Cercle” était un challenge très intéressant et participait à ce changement dont je parlais plus haut.

G.T : On avait cette envie dès le départ de composer au format long. Vu la thématique abordée, ça nous permet de mieux développer les concepts. C’était un peu aussi un défi envers nous-mêmes. Le format long est un autre exercice de composition. On est satisfaits du résultat mais c’est vrai qu’on le paye au moment de l'interprétation !

Pourquoi ce choix de l’autoproduction ? Aucun label n’a répondu à vos demandes ou était-ce voulu dès le départ ?

J.B : On baigne tous les quatre plus ou moins dans la culture Punk (au sens large du terme) et l’éthique “Do it yourself” donc ça ne nous fait pas vraiment peur de nous produire nous-même. Comme tu peux le constater on est un groupe qui marche un peu à l’inverse de la majorité des groupes underground : très peu de concerts et beaucoup de releases prévues (cela pour des raisons d’éloignement géographique principalement).
Et puis certains d’entre nous s’intéressent à la production musicale donc ça aide pas mal. Pour les labels, ça va venir, mais on aimerait avoir un peu plus de visibilité avant et, idéalement, prendre en quelque sorte la température avec ce premier essai. Sinon, oui, l’appel est lancé aux labels qui pourraient nous lire ici : signez-nous, on ne fait pas beaucoup de concerts mais on fait plein de morceaux !
Plus sérieusement, nous sommes ouverts à toutes propositions pour distribuer cette release.

J.S.Ω : La démarche inconsciente de faire les choses nous-mêmes s’est imposée naturellement. Il était donc normal pour nous d’avoir quelque chose à proposer avant toute démarche de recherche de label. Et encore actuellement, maintenant que l’EP est disponible, nous ne cherchons pas à tout prix à faire du “forcing” auprès de labels, loin de là. Nous laissons en quelque sorte les choses venir. Néanmoins, l’idée d’avoir un label qui veut soutenir FINIS OMNIVM est une perspective qui nous intéresse bien évidemment. La porte est ouverte si l'opportunité se présente.

G.T : C’était une envie très claire dès le départ de tout produire par nous-même. Le D.I.Y fait définitivement partie de notre culture et nous nous le sommes également posé sous forme de challenge car cela nous a obligés à perfectionner nombre de nos compétences.

Vous avez inclus en introduction de chacun des trois titres des samples tirés de citations de philosophes et maîtres bouddhistes, pour quelles raisons ? Pratiquez-vous de votre côté le bouddhisme et a-t-il une influence dans vos vies personnelles ?

J.B : Oui le bouddhisme a été une grosse source d’inspiration pour les textes et la thématique de l’EP. Certains d’entre nous pratiquent la méditation mais de manière séculaire ou non-religieuse à proprement dit. Cela peut en effet changer la perception de ce qui nous entoure et de soi-même, mais rassure-toi rien de miraculeux.

F.D (Basse) : Le bouddhisme pour moi est bien plus une philosophie qu’une religion. Une philosophie de la responsabilité envers soi et les autres. Celle d’être responsable de son bonheur et du monde dans lequel on vit.

G.T : Nous avons tous dans le groupe une affinité plus ou moins forte avec le bouddhisme. J.B et F.D sont ceux qui me semblent cultiver les liens les plus étroits avec cette philosophie. Ils se sont documentés sur la question et s’y intéressent depuis bien avant la genèse du groupe. En ce qui me concerne, c’est surtout une bonne approche quant aux thématiques de “fin de tout” que nous abordons dans le groupe. Une recherche d’équilibre et d’harmonie avec son environnement plus ou moins proche. L’idée de faire partie d’un tout qui nous dépasse.

J.S.Ω : Je suis, personnellement, très sensible à l’aspect “visuel” et/ou “artistique” de la religion au sens général. L’art religieux est quelque chose d'incroyablement fascinant. Que ce soit dans la musique, la peinture ou l'architecture. Par contre, je suis totalement hermétique au côté spirituel de la chose. Je suis trop “athé extrémiste” ou terre à terre pour ça. Cela ne veut pas dire que je ne m’y intéresse pas. Mais toutes les horreurs commises au nom des religions (peu importe lesquelles) me fascinent totalement (ou me révulsent). Je me dis à chaque fois : “Ces personnes ne doivent vraiment pas avoir de problèmes dans leurs vies personnelles pour chercher à pourrir celles des autres au nom des dogmes d'une chose aussi abstraites qu’une religion”. Schizophrénie, quand tu nous tiens !

Le thème général de cette demi-heure est profondément pessimiste vu qu’il traite de l’irresponsabilité de l’homme face aux autres personnes et contre sa planète, qu’est-ce qui vous a poussé dans ce choix? Pensez-vous qu’en cette période trouble où le changement climatique est de plus en plus flagrant et que les religions semblent reprendre de la vigueur un peu partout, qu’il est encore possible de changer les choses ?

J.B : Nous sommes fervents défenseurs de la cause environnementale. Je suis moi-même un scientifique dont les thématiques de recherche traitent de la pollution atmosphérique à grande échelle et des émissions de gaz à effets de serre. Le dernier rapport du GIEC frappe la population occidentale d’un grand coup. Mais il faut se souvenir des précédents rapports qui ont été publiés durant les dernières décennies et ils n’étaient pas si différents sur les conclusions générales. Seulement quelques actions démagogiques ont été prises et ont été, bien sûr, insuffisantes.
La situation actuelle nous montre bien que le paradigme de notre civilisation actuelle arrive à ses limites. Nous avons donc le choix de lâcher prise et accepter le déclin, le changement ou encore la disparition de l’humanité telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ou bien, continuer jusqu’à l’effondrement brutal. On ne peut pas vraiment dire que les religions reprennent de la vigueur mais plutôt que la radicalisation, la polarisation et autres crises identitaires sont au goût du jour. On a bien brûlé en Europe et en nouvelle Angleterre des “païens” et des “pharmaciennes” pendant plus de 400 ans pour ne citer qu’un exemple dans l’histoire. L’être humain est spirituel qu’on le veuille ou non. On peut très bien être spirituel et non-religieux, c’est ce que beaucoup d'entre nous, humains, peinent à comprendre. Pour en revenir au problème environnemental, c’est ici à notre avis la clé.
Il est libre à nous de considérer nos choix et diriger nos esprits pour cette cause. Pour faire plus simple : arrête d’acheter, ils arrêteront de produire !

J.S.Ω : L’humanité, au sens large, a ce penchant incroyable à se voiler la face même lorsque l’évidence est aussi visible que le nez au milieu du visage. Ça va peut-être sonner “alarmiste de bas étage”, mais à l'heure actuelle 60% des espèces animales sont en voie d'extinction, plus de 80% des espèces d'eau douce ont disparues depuis 40 ans, 200 espèces de vertébrés se sont éteintes en un siècle... Ce sont des faits réels et c'est clairement catastrophique. Mais ça n'a pas l'air de faire réagir la population mondiale qui s'intéresse plus au dernier Iphone ou la dernière skin sur Fortnite ! Cette capacité que l’homme a de repousser toujours plus loin les limites de l'égoïsme, de l’horreur, de l’immondice, de l’inconscience ou de la stupidité est tout bonnement prodigieuse ! Tout cela est bien évidemment très préoccupant et, par conséquent, est une source d’inspiration sans fin en ce qui concerne la thématique du groupe. Au final, la sixième extinction réglera ces problèmes de façon radicale !

F.D : La problématique du climat et de l’écologie est assez révélatrice de l’anomie général du monde contemporain. Nos sociétés sont régies par les égoïsmes individuels et de classe, tandis que les valeurs communes s’étiolent. Et c’est en effet un terrain fertile pour le radicalisme religieux comme le disait justement J.S.Ω plus haut. C’est clair que quand tu te persuades que t’as un truc immanent au-dessus de toi qui dirige tes actions et à quoi te conformer tu peux mettre ton cerveau en veille !

G.T : On s’est très vite retrouvé tous les quatre autour de cette thématique qui nous travaille tous de plus en plus. Au stade où nous en sommes, il est de toute façon presque certain que nous allons tous subir à minima un certain nombre de bouleversements. Maintenant, qu’y faire ? Nous-mêmes sommes bourrés de contradictions. L’humanité mérite t’elle seulement de survivre ? Y’a t-il vraiment une morale dans tout cela ? Je ne suis même pas sûr que le concept même de vie mérite d’être préservé tant il est cycliquement voué à l'échec…
Advienne que pourra. Soyons aussi vertueux que possible mais de toute façon, c’est plus grand que nous.

J.B : Pour expliquer brièvement la logique de “Cercle”, c’est un triptyque qui représente un cycle (qui d’ailleurs rappelle notre logo).
“The Womb” représente le commencement, la naissance, la réminiscence, la régénération humaine sans fin, incontrôlable.
“The Great Destroyer” parle de l’ego humain et de son aspect destructeur ainsi que de sa dualité indiscernable.
Enfin, “The Empty Gem” décrit le combat ultime, la charge finale absurde pour obtenir le néant. Le vide absolu ou le présent et l’éternel se mélangent pour revenir à l’origine.

Vous avez tous un vécu musical assez large et des influences très diverses, cela a-t-il été facile de faire cohabiter cela tous ensemble, ou y’a-t-il eu des concessions à faire sur certaines choses ?

J.S.Ω : À partir du moment où quatre personnes se retrouvent dans un seul et même projet, il faut forcément faire des concessions. C’est inévitable et très sain finalement. Les discussions sont légions au sein du groupe et c’est très bien ainsi ! Cela permet à chacun d’exprimer ses idées, de les mettre en commun et de faire avancer les choses. De ce fait chacun doit faire des concessions, mais c’est le but d’un travail collectif.

F.D : En pratique on a tous notre mot à dire et on essayera toujours de trouver une entente commune. Mais si ça traîne trop, un de nous tranchera de manière ferme pour qu’on avance. Un peu comme un véto. Ça fait radical dit comme ça, mais ça a réellement permis à cet EP de sortir en un an, avec peu de répètes et beaucoup (beaucoup) de session-boulot à distance entre temps.

G.T : Un travail en groupe est toujours un équilibre à trouver. Un groupe fonctionne comme un couple mais en incluant quatre personnes ! C’est donc forcément toujours un peu compliqué mais c’est ce qui crée la richesse de l’ensemble. Au final la patte de chacun de nous est identifiable dans un projet qui nous dépasse en tant qu’individus pour devenir une entité à part entière. C’est ce qui est toujours passionnant dans ce genre de travail !

La production naturelle et homogène renforce le côté brut et sauvage, ce qui est une très bonne chose, ce choix s’est-il imposé de façon évidente ou avez-vous essayé un son différent auparavant ?

J.B : On a travaillé avec un budget très serré donc nous n’avons pas vraiment pu essayer des sons très différents.

G.T : C’est vrai que nous n’avons pas pu expérimenter à tout va car notre choix de l’autoproduction nous a cantonné à cette direction. Au terme du processus, il n'aurait pas pu être question de tout recommencer à zéro. Maintenant, nous avons élaboré notre protocole au fur et à mesure et les choix que nous avons fait allaient toujours dans la direction de cette esthétique assez naturelle et brute qui nous paraissait mieux convenir à notre objet final.

Certains membres du groupe vivent à Londres, cela n’est-il pas un problème pour les concerts et répétitions ? Comment arrivez-vous à gérer cela ?

J.B : La distance, les vies de famille, les jobs, ça nous demande beaucoup d’organisation mais ça fonctionne pour le moment. On pense surtout à la pérennité du projet, donc il y a une certaine organisation certes mais surtout pas de pression ou de stress. Il y en a déjà assez comme ça dans nos vies ! On pense aussi à, peut-être, fonctionner en tant que collectif, c’est-à-dire inclure des musiciens pour les concerts ou potentielles petites tournées dans les années à venir.

G.T : On travaille beaucoup de façon individuelle mais la relative rareté de nos retrouvailles à quatre leur confère une réelle intensité que nous n'atteindrons peut-être pas si on se croisait plusieurs fois par semaine. Plusieurs d’entre nous aspiraient aussi à ce changement de manière de travailler. Casser le systématisme de la répète hebdomadaire, rythme auquel nous nous astreignions depuis de nombreuses années. L’évolution est toujours bienvenue !

En parlant de la Grande-Bretagne, comment se porte la scène sombre là-bas ? Hormis les vétérans de CRADLE OF FILTH, HECATE ENTHRONED et ANAAL NATHRAKH on a l’impression vu de France que c’est un peu le désert en ce moment (seuls STAHLSARG et FORMICARIUS semblent avoir récemment émergés), vous êtes de cet avis ? Y’a-t-il d’autres groupes britanniques qui valent le détour ?

F.D : Il y a le Punk lyrique de IDLES, bien désabusé mais jamais démissionnaire. Rien que la phrase “The best way to scare a Tory is to read and get rich”, ça pique bien où y faut ! Autre style même terroir : le Sludge d’IRON MONKEY est vraiment pas content et difficile de pas le mesurer en les écoutant : ça tabasse !

J.S.Ω : C’est marrant que tu cites HECATE ENTHRONED car “The slaughter of innocence” est un album que j’affectionne tout particulièrement et que j’apprécie toujours à réécouter depuis sa sortie en 97. J’ai toujours plus apprécié la démarche musicale très juste de ce groupe par rapport à celle de CRADLE OF FILTH qui s'est révélée très putassière au fur et à mesure des sorties. Bref… Je ne connais pas STAHLSARG et FORMICARIUS, je vais donc combler ces lacunes au plus vite ! Vu d’ici, je trouve que la scène anglaise ne se porte pas trop mal. Les grosses pointures sont toujours présentes et prolifiques dans le paysage musical : NAPALM DEATH, IRON MAIDEN, DISCHARGE, DOOM, ANAAL NATHRAKH, etc… La scène plus récente a également son lot de formations très intéressantes : DEITUS, CHUGGABOOM (le seul groupe de metalcore que je peux blairer de par son côté humoristique et sa manière intelligente de pointer du doigt les dérives de cette scène), CALLIGRAM, GRAVE MIASMA, BLUTVIAL, DEUS VERMIN, EASTERN FRONT, NINE COVENS, CRAVEN IDOL, DAWN RAY’D, etc… Il suffit juste de creuser un peu, le filon est là !

Vu d’ici on a souvent l’impression que la nouvelle génération d’outre-Manche est plus branchée Deathcore et Metalcore que Black-Metal, vous avez le même ressenti ?

J.B : Oui et non tout dépend de ce que tu appelles Deathcore et Metalcore. Et je ne suis toujours pas sûr de savoir exactement ce que c'est en fait… Il y a quelques projets intéressants : des groupes comme CONJURER bien sûr, mais aussi tout ce que fait ALEX CF généralement plus orienté Crust (le dernier MORROW est quand même classe), SURYA est aussi un groupe montant à suivre… On pourrait passer énormément de temps à faire des énumérations sur la scène d’outre-Manche. Beaucoup de choses se passent à Londres bien sûr, agglomération où tu peux trouver des concerts presque tous les soirs en Metal/Hardcore/Noise/underground pour le meilleur et pour le pire. C'est également valable pour ta question précédente...

F.D : Non. Je pense que pour pas mal de mouvements, pour la GB comme pour le reste du monde interconnecté, on voit surtout à coups d'algorithmes et de promo ce qui vend et touche le plus de monde sur place. Donc pas franchement le Black (malheureusement). Mais en soi nos voisins britanniques sont bien chauds dans pleins de courants: Punk, Sludge, Death revival… Même le Hip-Hop, avec le style super nerveux qu’est le Grime par exemple. C’est une scène vivante et nul doute que le récent Brexit va peser dans les expressions artistiques des années futures.

J.S.Ω : Et puis, les termes “Deathcore” et “Metalcore” sont des étiquettes très vagues ou abstraites finalement. AT THE GATES, par exemple, avec “Slaughter Of The Soul” ont influencé des pelletées de formations dites “Metalcore” alors que je ne pense pas qu’eux voient leur musique comme telle. Idem pour DYING FETUS avec le Deathcore...

Vous allez bientôt jouer au Cirque Électrique avec LOTH et ACEDA MUNDI (le samedi 24 novembre), deux groupes musicalement plutôt différents de vous, appréciez-vous ce mélange des genres ? Y’a-t-il des concerts par le passé qui vous ont marqué plus que d’autres ?

F.D : Avant toute chose on est très heureux qu’Avalanche Prod’ ait pensé à nous pour cette date (merci encore à eux). Et le hasard fait qu’on va rencontrer les mecs de ACEDIA MUNDI avec qui on a échangé online avant même de savoir qu’on jouerait ensemble un jour. C’est assez cool comme perspective. LOTH, on connaît seulement par l’oreille et on a hâte du coup ! C’est excitant de se retrouver sur une date avec des zicos d’univers différents et qui font très bien leur truc. Ça promet un public ouvert et des rencontres. A priori que du positif.

J.S.Ω : Par expérience, les meilleurs concerts auxquels j’ai participé sont ceux où l’affiche était éclectique. Cela permet de proposer des univers et ambiances différent(e)s qui font respirer la soirée et polarisent l’attention du public.

Au sein de la scène française y’a-t-il des groupes qui vous inspirent et avec qui vous adorerez jouer ?

J.B : THE GREAT OLD ONES, REGARDE LES HOMMES TOMBER, BIRDS IN ROW.

F.D : Johnny Hallyday et Aznavour mais ça s’est compliqué récemment…

J.S.Ω : L’inspiration peut venir de nombreux groupes français. J’affectionne tout particulièrement notre scène que je trouve foisonnante et originale. Des formations telles que DEATHSPELL OMEGA, AOSOTH, REGARDE LES HOMMES TOMBER, THE ORDER OF APOLLYON, DELUGE, GOROD, THE GREAT OLD ONES, WHORESNATION, WARFUCK, GRÜNT GRÜNT, END OF MANKIND, DELIVERANCE, pour n'en citer que quelques-uns, tirent réellement la scène française vers le haut. Et pour ce qui est de partager la scène, on reste assez ouverts et ça rejoint un peu la réponse à ta précédente question, peu importe le style musical pourvu que des rencontres intéressantes se produisent.

D’autres morceaux sont t’ils déjà en cours d’écriture ? Savez-vous déjà quelle sera la teneur du futur album ?

J.B : On commence tout juste. Probablement des morceaux un peu plus courts… ou pas ! Ah ah !!!

G.T : On réfléchit à la suite, ça se met en place petit à petit. Classiquement, on a envie de se renouveler sans se renier ! On verra !

J.S.Ω : Nous connaissant, je ne me fais pas trop de soucis là-dessus. Je sais qu'on a toujours pleins de riffs et d'idées dans nos tiroirs. Mais il est encore un peu tôt pour te dire exactement la tournure que ça prendra…

Quels sont vos projets pour cette fin d’année et pour 2019 ?

J.B : Sur Londres, je commence un projet (trio) plutôt typé Hardcore, court, concis et mélodique. La phase de répétition vient de commencer et le premier EP/démo est prévu avant la mi-2019.
Bien sûr des nouveaux morceaux verront le jour avec FINIS OMNIVM, avec possiblement une sortie fin 2019 ou début 2020.

J.S.Ω : Parallèlement à la composition de la suite directe de “Cercle”, j’aimerai, si le temps me le permet, pouvoir compiler et mettre en forme un album avec toutes les premières compos que j’ai amassées sous le nom SPECTRAL VOID. Mais, bon, pas de pression de ce côté puisque c’est un one-man band sans réelles attentes derrière. Ça se fera, en son temps...

C’est l’heure de se quitter je vous laisse le mot de la fin…

F.D : On va laisser le mot de la fin à quelqu’un d’important qui nous a quitté, Monsieur Stephen Hawking, qu’on a longtemps pensé à sampler pour un morceau…qui sait, peut-être que cela se fera pour la suite : “Intelligence is the ability to adapt to change” (“L’intelligence, c’est la capacité de s’adapter au changement”).

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