chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
157 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Suffocation + Annotations Of An Autopsy + Nervecell + Fleshgod Apocalypse + Burning The Masses

Live report

Suffocation + Annotations Of An Autopsy + Nervecell + Fleshgod Apocalypse + Burning The Masses Le 29 Mars 2010 à Paris, France (Glazart)
C'est sous un temps pourri que je me hâte ce soir vers le Glaz'art, salle rose tendance située dans une zone aussi moche que la météo du jour. Humeur: impatient de revoir SUFFOCATION et d'assister à ma première de FLESHGOD APOCALYPSE, curieux de voir NERVECELL que je ne connais pas mais dont j'ai entendu de bons échos et moins enthousiaste de me taper BURNING THE MASSES et son nouveau chanteur de renommée mondiale (sic) Big Chocolate ainsi que les très à la mode ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY. Encore une fois, les pauvres SUFFOCATION se traînent pas mal de baltringues...

Un peu d'attente devant la salle puis tout le monde entre vers 19h10. A peine le temps de regarder le merch bien fourni et de contempler l'intérieur réaménagé (je n'avais pas remis les pieds au Glaz'art depuis les travaux) que BURNING THE MASSES commence son show devant un parterre dégarni mais qui inclut quand même quelques fanboys de Big C. Je n'aime pas le personnage à l'opposé de ma vision du death metal mais il faut avouer que ce petit bonhomme frêle qui ne paye pas de mine a une bonne grosse voix bien gutturale. Musicalement, les Californiens m'ont fait penser à toute cette scène MySpace avec plus de designs de t-shirts que de compositions. Un peu à la War From A Harlots Mouth/See You Next Tuesday mais en plus brutal et sans les parties jazzy. En gros, du deathcore (trop) destructuré alternant parties rapides qui bourrent et mosh-parts pour faire du kung-fu, sans en abuser toutefois (contrairement à d'autres, on le verra plus tard). Pas spécialement bandant mais ça se laisse écouter surtout pendant seulement 30 minutes avec un son très correct, des lignes de sweeps intéressantes (un peu à la Beneath The Massacre) et quelques séquences loufoques mais plutôt sympathiques avec solo old-school sur riff entraînant en décalage avec le reste. Bref, ç'aurait pu être pire!

Un quart d'heure plus tard, ce sont les Italiens de FLESHGOD APOCALYPSE qui montent sur scène. Et là c'est le drame! Je les attendais d'oreille ferme mais que ma déception fût grande! Impossible de savourer les morceaux du groupe tant le son était à chier, une vraie bouillie d'où ne ressortait que la grosse caisse. La batterie tiens, parlons-en. Francesco Paoli (également chanteur de Hour Of Penance) est impressionnant de vitesse et de précision sur le prochain EP du groupe, Mafia, mais alors sur scène, j'avais l'impression que tout était joué au ralenti et pas forcément de façon très carrée. Mais avec ce son abominable, difficile de vraiment juger. Quant au chanteur/guitariste, le pauvre était constamment en train d'essayer de remettre droit son micro qui n'arrêtait pas de se mettre de travers. Aucun membre du staff technique ne l'aidera! Autre couac, la partie de chant clair sur le nouveau titre "Thru Our Scars" dont s'occupe le guitariste Cristiano Trionfera: une horreur! Complètement faux et il fallait voir la tête que le gus tirait, on aurait dit qu'il chialait! Bref, ri-di-cule! Au rayon des bonnes choses (oui, il y en a eu quand même), on aura noté la bonne humeur des Transalpins malgré tous ces problèmes, des "choeurs" à trois bien puissants et un excellent "Requiem in SI Minore" joué en final sur lequel on a enfin pu entendre un peu les guitares! Normal c'est le titre le plus lent d'Oracles avec sa montée en puissance jouissive! En espérant revoir FLESHGOD APOCALYPSE dans des conditions plus acceptables pour ne pas rester sur cette impression plus que mitigée. Pour me consoler, je me suis quand même pris un t-shirt avec la belle pochette de Mafia!

C'est au tour du facteur inconnu de fouler les planches, à savoir NERVECELL, combo qui s'est surtout fait connaître par son origine incongrue (Dubai!) et le recrutement de David Haley pour l'enregistrement des parties de batterie de son full-length Preaching Venom sorti en 2008. Autant le dire tout de suite, les Arabes ont été LA bonne surprise de cette soirée! Beaucoup moins brutal que les autres formations, NERVECELL a fait figure de bouffée d'air frais avec son death/thrash empruntant autant à la nouvelle école qu'à l'ancienne (on aura d'ailleurs le droit à une reprise de Bolt Thrower!). Riffs inspirés, soli bien branlés, voix growlée puissante et compréhensible, bonne technique, quelques blasts bien sentis, son excellent, le combo des Emirats Arabes Unis m'a conquis! Il n'y a guère que quelques plans rythmico-modernes qui m'ont fait un peu grincer des dents mais rien de sérieux. Et le public parisien (toujours peu nombreux toutefois) a tout comme moi semblé apprécier. D'une bonne humeur communicative (l'un des guitaristes ressemble à Andre Agassi, j'adore sa bouille!) avec une joie sincère de jouer à Paris pour la 1ère fois, le groupe et son chanteur nounours n'ont pas arrêté de remercier les gens pour l'accueil réservé, comme réellement touchés par autant de réponse positive de la part des Français. Terrible!

C'est désormais l'heure de la dernière première partie avec les Anglais d'ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY qu'une partie du public semble attendre avec impatience. J'étais, moi, plutôt dubitatif même si le nouvel album des Britanniques a l'air plus death metal que deathcore. Au final, les 30 minutes allouées au groupe se sont avérées…interminables! Putain que c'était chiant! Et ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY n'a rien de death metal, du moins rien qui n'en mérite le nom. Les seules trace death metal, c'est le chant porcin du gros Steve Reagan et les parties rapides par ailleurs brouillonnes et complètement inintéressantes. Pour le reste, c'est mosh part sur mosh part sans aucune ambiance derrière! Ce qui a bien excité les deathcore kids qui s'en sont donnés à cœur joie mais en tant que métalleux, je me suis fait chier comme rarement. Seuls points agréables: la bonne humeur du groupe (tous la même gueule par contre, comme leurs morceaux), une certaine efficacité en live dans les séquences grasses et groovy et un bon son. Mais pour ce qu'il y avait à entendre, je ne sais pas si c'était une si bonne chose! Le pire groupe de la soirée! Allez, arrêtons de taper sur ces pauvres Rosbeefs qui semblent avoir leurs fans. Et puis s'emmerder 30 minutes pour voir les Dieux du brutal death ça reste pas cher payé!

Il y a 3 ans jour pour jour, je voyais SUFFOCATION pour la première fois. Celle-ci sera la troisième et je ne m'en lasse toujours pas. Après les horribles ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY, du vrai brutal death, ça fait du bien! La bande à Mullen a commencé bien 10 minutes plus tôt qu'annoncé mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Tout devant la scène sur la gauche en face du papa de Steve Urkel, le sage Terrance Hobbs, j'ai pu savourer une heure d'un brutal death jouissif joué magistralement, souvent imité mais jamais égalé. Et ça commence très fort avec "Liege Of Inveracity" et son célèbre riff slammy qui a engendré tout une nouvelle scène. Le son est nickel, mais alors nickel de chez nickel et bien puissant. Bref, parfait pour s'en prendre plein la tronche! Ca pousse fort derrière d'ailleurs (le Glaz'art n'est pas forcément très rempli mais ça bouge bien, beaucoup de slammers/stage divers notamment), la température augmente, on sent qu'on va vivre encore un putain de show. SUFFOCATION enchaîne avec "Cataclysmic Purification" issu de son nouvel album en demie-teinte, Blood Oath, et dont seuls 2 morceaux (le deuxième étant le très bon "Blood Oath") en seront tirés ce soir, plutôt étonnant mais pas forcément pour me déplaire. Mais la vraie bonne nouvelle, c'est que le groupe se remet enfin à jouer son meilleur morceau (mon préféré tout du moins), le gigantesque "Breeding The Spawn" et son break d'une lourdeur orgasmique. Pas de compositions de Souls To Deny (le meilleur album de SUFFOCATION post-reformation pourtant...) mais quand même une bien belle setlist avec notamment "Habitual Infamy", "Thrones Of Blood", "Pierced From Within", "Entrails Of You" (dédiée à toutes les femmes de l'assistance), "Brood Of Hatred", "Catatonia" et "Infecting The Crypts" en final.

Qu'en est-il de la prestation des différents musiciens? Super carrée! Même Mike Smith (sans ses dreadlocks et avec un look de basketteur de la NBA pas très death metal mais on lui pardonnera) a repris du poil de la bête en nous collant de bons gros blasts convaincants en pleine poire. Terrance et Guy parfaits aussi avec des soli retranscrits fidèlement. Toujours un manque de charisme mais quand on nous sort de tels riffs, on peut bien ressembler à un gland, ça n'a aucune importance! Quant à Derek Boyer, son jeu de basse calée par terre me surprendra toujours! On garde le meilleur pour la fin avec un Frank Mullen impérial malgré l'âge (40 ans depuis janvier dernier!) et la chaleur et qui n'a de leçon à recevoir de personne pour growler comme un ours! On a bien sûr le droit aux éternels histoires et souvenirs de papy, à d'innombrables tirages de langue ainsi qu'à ses célèbres battements de main pendant les blasts. Le bonhomme a toujours la foi et ça fait plaisir. Par contre, il a clairement fait comprendre qu'il n'était pas très content de jouer dans cette salle vu que la Locomotive a fermé. Quelques problèmes techniques ont en effet un peu gêné les musiciens, Mullen trouvant même par terre un fil des retours carrément arraché! Pas de quoi empêcher ces vieux routards de l'extrême d'assurer un show extra même si on aurait aimé un petit rappel et un set plus long. SUFFOCATION a encore donné une superbe leçon à tous ces pseudos groupes de brutal death sans âme. Pas de doute, les New-Yorkais sont toujours les kings!

9 COMMENTAIRE(S)

citer
(ancien membre)
17/04/2010 01:35
Citation : je n'aime justement pas le brutal death ultra guttural bas du front... lol ? Mr Green
Keyser citer
Keyser
03/04/2010 23:32
En tout cas ils n'ont joué aucun passage jazzy sur leur set, j'aurais aimé. Mais j'ai reconnu leurs qualités techniques tu remarqueras. Après appeler ça du grindcore je trouve ça déplacé. C'est du brutal death(core). Et le coup du merch c'était juste une petite pique parce que j'ai vu plein de designs sur leur stand alors que le groupe est formé depuis pas très longtemps...leur set m'a bcp moins gonflé que celui d'AoaA en tout cas!

Après je ne dis pas que je suis le plus objectif concernant cette scène mais c'est un live-report et je ne triche pas: je mets exactement ce que j'ai pensé et ressenti, rien à foutre que ça blesse les sensibilités d'un tel ou d'un tel.

Sinon qu'appelles-tu brutal death bête et méchant? Je vois pas trop de quels groupes tu parles vu que je n'aime justement pas le brutal death ultra guttural bas du front...
citer
Guillaume/Surgery
03/04/2010 22:53
Je cite "Musicalement, les Californiens m'ont fait penser à toute cette scène MySpace avec plus de designs de t-shirts que de compositions. Un peu à la War From A Harlots Mouth/See You Next Tuesday mais en plus brutal et sans les parties jazzy."

Comme toutes chroniques: c'est perso...

J'ai trouvé que le set de Burning The Masses fut assez énorme, pas par la présence de Cameron mais tout simplement parce que TOUT les zikos de ce groupes savent jouer comme des bêtes!

Pour toi Keyzer : Burning The Masses est l'un des groupes de cette scène "Deathcore" qui produit le moins de merch justement (environ 6/7 t-shirts et 1 sweet pour 2 EP et 2 albums).... de plus avec un design pourri, très souvent à des années lumières des shirts "deathcore à la mode".

Comparer Burning The Masses à See You Next Tuesday ou à WFAHM est fou, c'est du grindcore... écoute le groupe sur CD, tu risques d'être surpris Clin d'oeil
Pour les parties de jazz qui manque tu te trompes encore, sur leur dernier album tu as 2 morceaux acoustiques TRÈS Jazzy/Flamenco.
Les musiciens écoutent énormément de jazz, d'où leur niveau de malade pour une moyenne d'âge d'à peine 20 ans (ah ouais quand même)!!

Enfin bref, t'es dans le faux là, je sais que je fais chier à ne jamais être d'accord avec la plupart des chroniques/live reports deathcore, mais là c'est pas justifier.
T'es là pour être neutre et écrire ce que t'as vue et entendu, pas pour nous donner ta vision personnelle de la scène à casquette, on s'en tape, surtout que t'es plutôt porté sur le Brutal Death bête et méchant (excuse moi).

Écoutez Burning The Masses, y a que du bon dedans, rare sont les zikos aussi jeunes qui mettent une race pareil à 80% des musiciens de Brutal Death.
Le groupe 2009 et 2010 en ce qui me concerne.

citer
(ancien membre)
01/04/2010 23:15
je le vois pas édité perso ! Mr Green

:chieur:
jfkool citer
jfkool
01/04/2010 22:59
Gagnant du concours Trashocore, j'ai été ravi de voir suffo pour la 1ère fois. Souvenir des mes 14 ans et d'une époque révolue.
Salle très sympa ce Glazart !
Keyser citer
Keyser
01/04/2010 18:26
greg a écrit : Mouais, un report un peu trop orienté "la nouvelle scène ça pue des pieds", notamment en ce qui concerne Annotations Of An Autopsy qui reçoit un jugement que à mon avis tu t'étais fait avant même de les voir en live (sous-entendu : le gros préjugé parce que "le deathcore c pr lé pédés"Clin d'oeil, alors que le groupe a pondu un excellent album (co-produit par Erik Rutan je signale au passage) qui mérite un peu plus de considération.
Et ces kids, ils moshaient sur Suffocation aussi ? C'est pas les breakdowns qui manquent HEIN


Absolument pas, t'as pas dû bien lire. Je me suis dit que ça serait peut-être pas si mal vu que le nouvel album a l'air plus death metal (un virage que pas mal de groupes deathcore semblent prendre d'ailleurs). Et j'ai été surpris de trouver ça si pourri. Et le nombre de breakdowns est sans commune mesure avec Suffo, t'en as 5-6 par titre c'est vite lassant. Nervecell, c'était bien plus intéressant musicalement...Et puis bon c'est un secret pour personne je ne suis pas friand de cette nouvelle scène, je reste plutôt ancré old-school, et alors?

@Tkml: ouch, edité!
citer
(ancien membre)
01/04/2010 17:19
et au fait corrige le 1er mot du dernier paragraphe Gros sourire
citer
(ancien membre)
01/04/2010 17:13
Encore une fois : ce n'est pas Francesco Paoli qui joue sur l'album de Fleshgod Apocalypse, c'est une boîte à rythme. Clin d'oeil
citer
greg
01/04/2010 16:59
Mouais, un report un peu trop orienté "la nouvelle scène ça pue des pieds", notamment en ce qui concerne Annotations Of An Autopsy qui reçoit un jugement que à mon avis tu t'étais fait avant même de les voir en live (sous-entendu : le gros préjugé parce que "le deathcore c pr lé pédés"Clin d'oeil, alors que le groupe a pondu un excellent album (co-produit par Erik Rutan je signale au passage) qui mérite un peu plus de considération.
Et ces kids, ils moshaient sur Suffocation aussi ? C'est pas les breakdowns qui manquent HEIN

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Suffocation + Annotations Of An Autopsy + Nervecell + Fleshgod Apocalypse + Burning The Masses
plus d'infos sur
Annotations Of An Autopsy
Annotations Of An Autopsy
2006 - Royaume-Uni
  
Burning The Masses
Burning The Masses
2005 - Etats-Unis
  
Fleshgod Apocalypse
Fleshgod Apocalypse
Symphonic/Technical Death Metal - 2007 - Italie
  
Nervecell
Nervecell
Death Metal - 1999 - Emirats Arabes Unis
  
Suffocation
Suffocation
Brutal Death Metal - 1988 - Etats-Unis
  

Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique
Acrid Death
Abominable Presence Of Blight
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Civerous
Maze Envy
Lire la chronique
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Corpus Offal
Demo 2024 (Démo)
Lire la chronique
Vitriol
Suffer & Become
Lire la chronique