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Reborn Of Death European Tour 2012

Live report

Reborn Of Death European Tour 2012 Suffocation + Cattle Decapitation + Sadist + Blood Red Throne + Carceri
Le 18 Mars 2012 à Paris, France (Glazart)
Ah... SUFFOCATION... Ce sera la quatrième fois en ce qui me concerne. Sauf que celle-ci s'avère particulière. Plus de Mike Smith, remplacé par Dave Culross. Et surtout pas de Frank Mullen. Raison officielle: obligations familiales et professionnelles. Raison officieuse: plus motivé pour tourner. Bill Robinson de Decrepit Birth va donc se charger du chant. Mais est-ce encore vraiment SUFFOCATION? La question se pose et pas mal de monde ont répondu non vu l'affluence décevante pour une telle affiche. Parce que oui, même si ce SUFFOCATION-là ressemble plus à un ersatz qu'autre chose, les Américains ne sont pas venus seuls, emportant notamment avec eux les tarés de CATTLE DECAPITATION, les fins techniciens de SADIST et les gros bourrins de BLOOD RED THRONE pour une tournée européenne baptisée "Reborn Of Death European Tour 2012" qui s'arrête en ce dimanche 18 mars au Glaz'art, sympathique salle du nord-est parisien près de la Porte de la Villette.

Mais avant de voir l'enchaînement de groupes dont je parlais quelques lignes plus haut, un combo inconnu devait ouvrir les hostilités, CARCERI, qui foulera les planches avec une demi-heure de retard. Et ma foi, ce fut plutôt une bonne surprise. Les Néerlandais vont nous offrir pendant 30 minutes un brutal death orienté moderne mais non dénué d'influences old-school, avec quelques passages plus mélodiques et un son très correct. Détail étonnant, un des membres sur le côté droit de la scène s'occupe de triturer des boutons pour projeter sur l'écran située derrière le batteur des images de film en rythme avec la musique. Ça ne sert pas à grand chose, d'autant que le batteur couvre une bonne partie de l'écran, et ça fait mal aux yeux mais pourquoi pas? Ce qu'on regrettera vraiment par contre, c'est le manque de variété dans le chant puisque le frontman, même s'il se démène, se limite à de l'ultra guttural vite lassant. Rien de particulièrement génial au bout du compte mais ça passe très bien en live, que ce soit les séquences bourrines ou les parties plus grasses et groovies. Même si le peu de personnes présentes n'ont pas beaucoup bougé, les applaudissements et encouragements semblaient en effet sincères.

Maintenant, ça va remuer! Parce que difficile de résister à la musique de BLOOD RED THRONE. Entre mid-tempos à la Cannibal Corpse plein de groove et des parties rapides blastées irrésistibles, les Norvégiens vont vite conquérir le public qui ne tardera pas à pogoter et slamer. Ça c'est du death metal taillé pour le live! Car si le groupe déçoit un peu sur album ces derniers temps, c'est une autre histoire en concert. Et le nouveau chanteur, Yngve Bolt Christiansen, est un vrai ours, non seulement avec sa voix growlée puissante mais aussi de par sa carrure impressionnante. Le bonhomme ira même jusqu'à déchirer son t-shirt trempé au milieu du set, tel un Hulk en colère, nous laissant découvrir son bide à bière et son torse poilu. Le guitariste au look à la Dimebag Darrell terminera lui sa prestation en arrachant sauvagement les cordes de sa pauvre guitare. Vraiment un concert à la rage préhistorique! C'est bête et méchant mais ça fait du bien! Pour ne rien gâter, le son est à nouveau très bon et je n'aurais finalement qu'une chose à reprocher à BLOOD RED THRONE: de ne pas blaster plus souvent. On le remarque bien sur son dernier album Brutalitarian Regime (dont pas mal de titres seront joués, notamment "Brutalitarian Regime", "Eternal Decay" et "Games Of Humiliation"), le groupe n'est jamais aussi bon que quand il envoie la purée! Toutes les bonnes choses ont une fin et après une quarantaine de minutes, les Scandinaves retournent dans leur grotte, laissant la foule parisienne sur les genoux mais ravie du carnage.

Changement d'ambiance avec SADIST et son death metal technico-progressif plus intellectuel que la furie primaire de BLOOD RED THRONE. Alors forcément, ça ne plaît pas à tout le monde et une partie de l'audience reste à l'extérieur. Moi le premier, je n'ai jamais pu bien rentrer dans la musique des Italiens. J'avais fait un essai sur Tribe mais le chant insupportable avait annihilé toute chance d'entente. Donc moins de monde et pit sage, voilà pour le public devant SADIST. Mais ceux qui sont restés ont pu se prendre une belle leçon. Si le death technique n'a jamais été mon sous-genre favori, il faut avouer que les mecs touchent. Le batteur est impressionnant d'agilité (ce jeu de cymbales!), le bassiste un véritable poulpe (six cordes la basse tout de même!) et le guitariste d'autant plus habile qu'il s'occupe en même temps des claviers, très présents chez le groupe. Même le chant criard de Trevor Nadir est bien mieux passé en live que sur album. Ce qu'il y a de bien avec SADIST aussi, c'est que bien que très technique, sa musique dégage un sacré groove. Un groove tantôt direct, tantôt plus jazzy (cette basse!). Ce qui permet de mieux faire passer la pilule quand, comme moi, on ne connaît pas les compos des Transalpins. J'ai également apprécié les rythmiques thrash qui apportent un peu de vitesse et de brutalité à une musique sinon peu portée sur la vélocité. Autre aspect intéressant de la formation, le côté aérien avec ces claviers, ces solos magnifiques et ces breaks calmes limite contemplatifs. Alors tout ça manque certes d'agressivité et de viscères pour du death mais il faut avouer que ce show de SADIST fut un plaisir à regarder et écouter. Les applaudissements non feints du public sont un signe, et le groupe quittera la scène du Glaz'art tout sourire.

Retour ensuite à la violence gratuite. Autant le dire tout de suite, CATTLE DECAPITATION fut LE groupe de la soirée. C'était fou! De la première à la dernière note, le pit s'est transformé en zone de combat. Pogos, slams, stage divings, c'était un joyeux bordel. En adéquation parfaite avec la musique barrée des Californiens végétariens. Le brutal death chaotique du groupe impressionne et laisse sans voix, du batteur épileptique en mode mitraillage continu (même si trop triggé à mon goût) au guitariste et ses riffs schizophréniques, en passant bien évidemment par le frontman Travis Ryan, complètement allumé et qui se donne à fond à la manière d'un Barney Greenway. Et il faut voir ses mimiques! Les yeux révulsés, la langue pendante, la bave aux lèvres, un vrai phénomène! Tout en vomissant ses paroles anti-humain à un rythme effréné. Ultra intense, outrancièrement brutal, avec heureusement quelques ralentissement jouissifs bien gras, le set de CATTLE DECAPITATION a mis tout le monde sur le carreau. On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe mais ce qu'on sait, c'est qu'on prend son pied et qu'on accueille avec délectation ce déluge de violence tel un exutoire salvateur après une journée de merde. La furie dégagée ce soir n'était pas loin d'un concert de grind. Cerise sur le gâteau, le combo nous a gratifiés d'au moins trois nouveaux morceaux issus de son prochain album Monolith Of Inhumanity à venir le 8 mai prochain: "Forced Gender Reassignment", "A Living, Breathing Piece of Defecating Meat" et "Lifestalker". Et autant le dire tout de suite, ça ne se calme pas du tout, bien au contraire!

Difficile de passer après la tornade. Pourtant SUFFOCATION va tenir son rang. Mike Smith n'est plus là mais Dave Culross va assurer comme une bête, lui qui connaît bien le groupe puisqu'il tapait les fûts chez les New-Yorkais sur l'EP Despise The Sun (1998). Quant à Frank Mullen... on ne va pas mentir. Lui et sa "waving hand" nous ont manqué. Mais soyons honnêtes et tirons notre chapeau à Bill Robinson, qui sous ses airs de clodo hippie dreadlocké, a fait bien mieux que simplement remplacer le frontman chauve. J'avoue avoir eu quelques appréhensions puisque le chant est toujours le point faible des albums de Decrepit Birth. Robinson Crusoé a su non seulement élever son chant à un niveau plus guttural (même si les vocaux étaient un peu trop en retrait) pour coller au registre de SUFFOCATION mais il nous a aussi démontré ses qualités de frontman, blaguant régulièrement sur sa présence à la place de Frank, montrant une vrai prestance scénique, et communiquant souvent avec les spectateurs et les "crazy fuckers" pour les mettre à l'aise et les encourager à continuer de foutre le bordel. Ce que ne manquera pas de faire la fosse presque aussi déchaînée que pendant CATTLE DECAPITATION. Le son, à nouveau, est excellent, on s'en prend plein les oreilles. Ah ces breakdowns pachydermiques, ces mid-tempos huileux, ces accélérations blastées! De toute façon, SUFFOCATION ne pouvait pas se planter. Pourquoi? Parce que les Américains ont sorti l'artillerie lourde niveau setlist. À part "Abomination Reborn" tiré de l'éponyme de 2006, les titres font la part belle au SUFFOCATION pré-split. Et le groupe, à ma grande joie, a joué "Breeding The Spawn", mon morceau préféré! Enfin! Il m'aura fallu attendre la quatrième fois pour que je puisse enfin entendre cette monstrueuse tuerie en live! Et il a fallu aussi que cela arrive en l'absence de Mullen... pas grave, j'ai encore les tympans qui vibrent à l'écoute de ce break ultime. Les murs du Glaz'art doivent aussi encore trembler à l'heure qu'il est! Setlist de malade donc, que du old-school, avec notamment un "Liege Of Inveracity" dont le riff précurseur du slam fait toujours autant de dégâts! Je n'aurais toutefois pas dit non à l'intégralité de Despise The Sun dont seul deux extraits seront interprétés (le classique "Catatonia" et la grosse mandale "Funeral Inception") alors que le groupe aurait pu profiter de la réintégration de Culross pour nous jouer cette bombe en intégralité, surtout qu'elle ne dure qu'un quart d'heure! Et puis Guy Marchais s'est coupé les cheveux, c'est moche! Jamais contents ces fans! Mais si on l'est! SUFFOCATION nous fera même l'honneur d'un rappel sur le gigantesque "Infecting The Crypts". Une prestation à nouveau remarquable qui prouve que, avec ou sans Mullen, long cheveux ou pas, SUFFOCATION reste une valeur sûre.

Setlist SUFFOCATION:

Thrones of Blood
Effigy of the Forgotten
Catatonia
Pierced from Within
Liege of Inveracity
Abomination Reborn
Funeral Inception
Breeding the Spawn
Jesus Wept
Torn into Enthrallment
Suspended in Tribulation

Rappel:

Infecting the Crypts

2 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
Desanusor
26/03/2012 10:59
J'ai gagné une place grace à thrasho et les mecs sérieux c'était géant un grand merci !
Surtout depuis le temps que je voulais voir cattle et vu la route pas certain de venir sans cette réduc salvatrice sinon c'est con mais j'ai pas pensé à vous demandez si quelqu'un du site y aller on aurait pu ce boire une mousse dommage...

Mais pour cattle je crois que c'est un des meilleurs groupe d'extreme que j'ai vu dans ma vie une boucherie totale suffo sous cette formation ce sont pris une trempe sur toute la tournée je pense...
Invité citer
Vj Gifmenger
22/03/2012 13:34
Merci pour le revue! Moi en les autres des Carceri avons un bonne nuit a Paris!

Enjoyez le video de cette show ici: http://www.youtube.com/watch?v=6M1-hSdJGxs

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