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Despise The World European Tour 2013

Live report

Despise The World European Tour 2013 Suffocation + Cephalic Carnage + Havok + Fallujah
Le 20 Mai 2013 à Paris, France (Glazart)
SUFFOCATION. Ce nom suffit à me faire déplacer, peu importe qui les accompagne. Et il ne fallait pas être trop exigeant ce lundi soir au Glazart qui proposait une affiche en dents de scie avec FALLUJAH (rien que le nom...), HAVOK (pas les mieux placés en thrash revival) et CEPHALIC CARNAGE (bon eux, pas de problème). On a vu bien pire mais en ouverture d'un groupe comme les New-Yorkais, on pouvait s'attendre à plus prestigieux. L'année dernière dans la même salle, on avait eu le droit à Blood Red Throne, Sadist et Cattle Decapitation, ça avait quand même une autre gueule!

La soirée débute avec FALLUJAH vers 19h20 devant un public étonnamment garni pour une première partie quasi inconnue. Le combo de San Francisco fait partie de cette nouvelle vague de jeunes groupes labellisés Unique Leader auparavant maître d'œuvre du brutal death américain et depuis quelques années plutôt versé dans le deathcore technique et mélodique que n'aurait pas renié Sumerian Records. J'assiste tout de même à la prestation des Américains en essayant d'adopter une certaine ouverture d'esprit. Bien mal m'en a pris puisque le show n'a pas été une sinécure. Désolé pour les jeunes membres du groupe qui semblaient sympathiques, très contents de venir pour la première fois à Paris et bons techniciens mais leur musique m'en a touché une sans faire bouger l'autre. Non, en fait elle ne m'en a même pas touché une! Sorte de deathcore technico-mélodico-atmosphérico-progressif, celle-ci se fait bien trop indigeste, surtout quand on ne connaît pas les morceaux. Batterie ultra triggée sans nuance, bidouillage aux claviers (enregistrés) sur les passages aériens, son brouillon, chant deathcore typique des plus communs malgré la conviction qu'y mettait le chanteur, riffs insipides, mosh-parts génériques, parties rapides incompréhensibles, je n'ai pas retenu grand chose si ce n'est quelques solos intéressants et plutôt originaux. Peut-être que les deathcoreux à casquette du public apprécient, moi j'attends la fin avec impatience. Celle-ci viendra par chance au bout de seulement 25 minutes. Ouf!

Setlist FALLUJAH:

Ritual of Godflesh
Alpha Incipient
Venom Upon the Blade
Become One
Cerebral Hybridization
Assemblage of Wolves

La pilule HAVOK passera beaucoup mieux. Car les Américains tapent dans le thrash old-school, un genre qui attire bien plus ma sympathie que la daube de FALLUJAH. Et le son est bien meilleur. Alors bien sûr, HAVOK est loin de représenter le meilleur groupe de thrash revival mais en live, ça passe très bien. Rien de mieux que du bon vieux tchouka-tchouka et du mid-tempo groovy pour enflammer un pit, ce que ne manqueront pas de faire les Parisiens, toujours plus nombreux dans un Glazart que je n'avais pas vu aussi rempli depuis un moment même s'il n'affiche pas complet. On sent du Exodus, du Overkill, du Evildead, du Megadeth et du Slayer (surtout sur "D.O.A." avec un long cri à la "Angel Of Death") dans le thrash efficace du quatuor de Denver qui sortira son 3ème album Unnatural Selection fin juin sur Candlelight Records. Il n'y a guère que le chant trop criard du frontman guitariste David Sanchez qui passe moins bien mais qui colle parfaitement au style. Bref, un bon moment comme sait nous en servir un genre dont je me lasserai jamais.

Setlist HAVOK:

Covering Fire
Point of No Return
Scumbag in Disguise
Unnatural Selection
D.O.A.
Time Is Up

Je me rappelle de la 1ère fois que j'ai vu CEPHALIC CARNAGE en live. Une claque comme rarement j'en ai prise. Une énergie incroyable, une intensité maximale et un niveau technique impressionnant, en particulier le batteur John Merryman. La même la seconde fois. Pour ma 3ème, je m'attendais donc logiquement à un nouveau carnage. Pas de bol, je n'ai jamais pu rentrer dans le show des Américains. Et pourtant j'aime beaucoup les derniers opus du groupe, moins foufous, dont la plupart des titres joués sont issus. Les raisons? Un son brouillon qui rendait incompréhensibles les parties rapides et inaudible la caisse claire du batteur pendant les blasts (qui n'était pas Merryman il me semble), ainsi qu'un jeu de scène moins déjanté qu'à l'accoutumée (à leur décharge, la place manquait à cause de la batterie installée devant celle de Culross). Trop de gruiks et de slam parts j'ai trouvé aussi alors que je ne l'ai pas noté sur CD. Non clairement, il manquait quelque chose ce soir pour faire décoller le set et ce malgré un pit en fusion. J'ai du porter davantage mon attention sur les gouttes d'eau qui dégoulinaient du plafond que sur la scène! Dans un style approchant, Cattle Decapitation s'était montré bien plus convaincant en ouverture de SUFFOCATION en 2012. Et ce n'est pas le guest de l'ex-Cerebral Bore Simone Pluijmers aka Som sur "Kill For Weed" qui a changé la donne. On leur reconnaîtra toutefois cette personnalité à part, ce style fourre-tout auto-baptisé "hydrogrind", quelques passages tout de même appréciables et le côté fun/weed qui sait mettre l'ambiance. Mais même leur final masqué parodique sur "Black Metal Sabbath" ne m'a pas fait esquisser le moindre sourire. Quand ça ne veut pas...

Setlist CEPHALIC CARNAGE:

Raped by an Orb
Divination & Volition
P.G.A.D.
Endless Cycle of Violence
Wraith
Warbots A.M.
Kill for Weed
Lucid Interval
Black Metal Sabbath

SUFFOCATION allait-il me réveiller? Là aussi, je plaçais beaucoup d'espoirs dans les New-Yorkais. D'autant que, si Frank Mullen a fait une nouvelle fois faux bond, c'est rien moins que John Gallagher qui remplaçait le frontman. J'étais donc curieux de voir ça. Malheureusement ma 5ème suffocante fut la moins bonne. Alors soit c'est moi qui n'étais pas d'humeur, soit c'était vraiment un jour sans! N'exagérons rien toutefois, SUFFOCATION a livré un set tout à fait correct. Le groupe dégage toujours un sentiment de puissance et de maîtrise que seuls les grands possèdent. Niveau setlist, rien à redire non plus si ce n'est l'absence de "Breeding The Spawn". SUFFOCATION a partagé son gig entre ses classiques et des extraits de son nouvel album, le fort sympathique Pinnacle Of Bedlam dont vous pourrez lire la chronique dans les prochaines semaines. Pour les classiques: "Thrones Of Blood" en entrée histoire de mettre tout le monde d'accord, l'ultra efficace "Catatonia", "Funeral Inception" et son break génial God forbid, God forbidden, "Liege Of Inveracity" ou la naissance du slam, "Pierced From Within" et son accélération fulgurante à mi-parcours suivi d'un passage écrasant non moins jouissif, la bonne surprise "Mass Obliteration" rarement jouée et "Infecting The Crypts" en clôture sur laquelle je salive toujours dans l'attente de la basse solitaire plombante. Pour les petits nouveaux: " As Grace Descends", "Rapture Of Revocation", "Purgatorial Punishment" et "My Demise" (très bonne même si niveau mort je préfère celle du clone sur Souls To Deny). C'est confirmé en live, le nouvel opus Pinnacle Of Bedlam est bien un bon cru après un Blood Oath en deçà. L'ambiance est en plus excellente, ça se frite dans l'arène! Qu'est-ce qui a cloché alors? Le son, notamment. Lourd et puissant oui, avec, pour une fois, des solos sur-mixés pour bien les entendre (Hobbs n'a pas perdu la main!) et la basse du père Boyer, toujours à moitié couché au sol pour jouer, très audible sans trop en faire, mais gâché par des grosses caisses envahissantes et une caisse claire quasiment inexistante. Des blast-beats sans caisse claire, ça le fait tout de suite beaucoup moins! Un peu la faute de Gallagher aussi. D'un point de vue vocal, le frontman de Dying Fetus a parfaitement tenu son rôle et la différence avec Mullen ne s'est quasiment pas faite entendre, le bonhomme modulant comme lui ses growls tantôt discernables tantôt plus gutturaux. Il a même adopté une partie de la gestuelle du déserteur. Du coup, les fans n'étaient pas trop dépaysés, d'autant que les deux chanteurs partagent un physique similaire (vive les chauves/rasés!). Gallagher s'est même fendu d'un petit hommage au regretté Jeff Hanneman, n'oubliant pas d'autres soldats tombés au front (même Dio pourtant pas dans le même régiment), et a salué quelques valeureux compagnons présents dans la salle (des mecs de Broken Hope). Sans la guitare qu'il tient dans Dying Fetus, le frontman s'est lâché, n'hésitant pas à communiquer davantage avec les spectateurs. Un bon point. Mais c'est une autre facette de son jeu de scène que j'ai moins appréciée. Trop urbaine, trop core. Bouger le bras de haut en bas sur les breakdowns, très peu pour moi. Pareil pour les "muthafuckaz" à tout va. Mec, c'est pas du rap! J'attendais presque des "niggaz" mais Hobbs n'aurait peut-être pas apprécié! Du coup, j'ai préféré la prestation de Bill Robinson de Decrepit Birth l'année dernière, lui qui avait été irréprochable sur tous les points (sauf le look). J'avoue aussi que Mullen me manque! Dernier foirage, la durée du set: même pas 1h! Trop vite expédié, le concert laisse un goût d'inachevé. Quelques secondes après les dernière notes d'"Infecting The Crypts", il n'y avait déjà plus personne sur scène!

Setlist SUFFOCATION:

Thrones of Blood
As Grace Descends
Catatonia
Funeral Inception
Rapture of Revocation
Liege of Inveracity
Pierced from Within
Purgatorial Punishment
Mass Obliteration
My Demise
Infecting the Crypts


Bilan très mitigé pour ma part, donc. Entre un FALLUJAH à la limite du supportable, un CEPHALIC CARNAGE impénétrable et un SUFFOCATION en pilotage automatique qui expédie son show à la va-vite, les occasions de se réjouir n'étaient pas nombreuses ce soir. On remerciera tout de même HAVOK pour avoir enflammé la soirée même si ce n'était pas du grand thrash. À noter aussi l'affluence satisfaisante. Et si j'ai été déçu par SUFFOCATION, le groupe reste un incontournable en live rien que par la qualité de son répertoire qui en fait le meilleur groupe de brutal death de l'Histoire. À ce titre, les nouveaux morceaux rendent d'ailleurs très bien sur scène et nous prouvent que le combo new-yorkais n'est pas encore mort. Qu'on se le dise, ce n'est pas un concert en demi-teinte qui m'arrêtera d'aller voir SUFFOCATION à chaque fois qu'il passe dans le coin!

3 COMMENTAIRE(S)

Keyser citer
Keyser
29/05/2013 12:58
Deathcrumble a écrit : Petite précision, Fallujah ne fait pas du deathcore, et en aucun cas du deathcore bas du front, "à casquettes" comme tu l'appelles. C'est un groupe de death "atmospherique" (ils se définissent comme ca), et personellement un de mes groupes préférés, je trouve leurs atmospheres très réussies, le travail des guitares est juste phénoménal. Après évidemment question de gout bien sur, et je ne sais pas ce que ca donne en live, meme si j'aimerais beaucoup les voir. Mais les classer dans le deathcore c'est très réducteur, je te conseille de jetter un coup d'oreille à leur album The Harvest Wombs, et leur nouvel EP Nomatic pour te faire un véritable avis.

Atmosphérique sans doute mais pour moi c'est bien du deathcore (du moins selon l'appellation qu'on utilise aujourd'hui).
Deathcrumble citer
Deathcrumble
29/05/2013 12:32
Petite précision, Fallujah ne fait pas du deathcore, et en aucun cas du deathcore bas du front, "à casquettes" comme tu l'appelles. C'est un groupe de death "atmospherique" (ils se définissent comme ca), et personellement un de mes groupes préférés, je trouve leurs atmospheres très réussies, le travail des guitares est juste phénoménal. Après évidemment question de gout bien sur, et je ne sais pas ce que ca donne en live, meme si j'aimerais beaucoup les voir. Mais les classer dans le deathcore c'est très réducteur, je te conseille de jetter un coup d'oreille à leur album The Harvest Wombs, et leur nouvel EP Nomatic pour te faire un véritable avis.
La_girondelle citer
La_girondelle
27/05/2013 00:28
Mêmes commentaires pour ma part, Cephalic Carnage assez bon, avec un côté décalé très sympa. Concernant Suffocation, John a assuré niveau growls mais il n'a pas du tout la prestance de Frank Mullen qui sait comment se mettre le public dans la poche. Concernant le côté rap, John Gallagher est un très grand fan de rap U.S, ceci explique celà. Pour ma part le son était de bonne facture (à Genève)
J'attends la chro du nouvel album avec impatience !

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